Arnaud Lagardère entend montrer qu'il reste le maître des horloges. Et notamment que c'est lui, et lui seul, qui décidera quand lâcher le gouvernail du groupe Lagardère. « Je suis très éloigné d'un quelconque départ. Je peux vous garantir que je vais rester encore plusieurs décennies à la tête de mon groupe » , assurait-il en exclusivité au Point en janvier dernier. Sa réponse aux récentes pressions de Vincent Bolloré, qui contrôle Vivendi, et de Joseph Oughourlian, du fonds Amber, n'a pas tardé. Face à la tentative des deux principaux actionnaires d'influer sur la stratégie du groupe éponyme, voire de le mettre à l'écart pour mauvaise gestion après des résultats semestriels jugés « catastrophiques » par Vivendi et Amber, Arnaud Lagardère a joué finement et prestement.
Il a obtenu du conseil de surveillance, dont sont membres l'ex-président Nicolas Sarkozy et l'ancien patron de la SNCF Guillaume Pepy, de conserver son trône jusqu'en 2024. Théoriquement, le conseil de surveillance n'aurait dû voter qu'en mars 2021 le renouvellement de son mandat de gérant commandité. Mais, face aux pressions de Vivendi et d'Amber, qui détiennent respectivement environ 23,5 % et 20 % du capital de la société de travel retail et d'édition, le conseil, entièrement acquis à la cause d'Arnaud Lagardère après l'assemblée générale de mai, a accepté de modifier le calendrier.
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