Le président argentin Javier Milei et la secrétaire générale de la présidence, sa soeur Karina Milei, lors de la cérémonie de prestation de serment à la Chambre des députés du parlement argentin à Buenos Aires, le 3 décembre 2025 ( AFP / JUAN MABROMATA )
Les nouveaux députés argentins issus des législatives de mi-mandat d'octobre ont prêté serment mercredi, en présence d'un Javier Milei jubilant, célébrant la croissance de son groupe, devenu après quelques ralliements individuels de députés, "première minorité" à la chambre basse.
Le président ultralibéral, accompagné de sa soeur Karina, secrétaire générale de la présidence, a assisté depuis la galerie à une longue et agitée séance de prestation de serment, un par un, des 127 députés élus le 26 octobre, soit la moitié de la chambre.
Le parti de Milei, La Libertad Avanza (LLA), y a obtenu un succès large et inattendu, avec 40% des voix, et dans le sillage de cette victoire a enregistré quelques ralliements de députés, venus en particulier du PRO (droite, parti de l'ex-président Mauricio Macri), en théorie allié de Milei mais non partenaire de gouvernement.
Un dernier rallié, mardi soir, a permis au bloc LLA de compter 95 députés, soit un de plus que le groupe péroniste (centre-gauche) d'Union pour la Patrie. Permettant à Javier Milei de célébrer sur X: "Première minorité, confirmé".
Ce titre de "première minorité" est symbolique, dans une chambre des députés où -comme au Sénat- personne n'a la majorité absolue. L'exécutif devra composer des alliances en vue d'une majorité pour adopter ses réformes prévues --du droit du travail, fiscale, du code pénal. Mais le nouveau rapport de force rendra plus difficile au Parlement d'annuler un éventuel veto présidentiel, comme il l'a fait a plusieurs reprises en 2025.
Il marque aussi la progression du parti de Javier Milei, président depuis fin 2023, et qui après deux ans d'une drastique politique d'austérité budgétaire, a presque triplé sa force parlementaire, initialement fort maigre.
Le parlement doit tenir sa première session le 10 décembre, en principe avant des vacances parlementaires jusqu'au 1er mars, mais l'exécutif devrait le convoquer en session extraordinaire avant cette date.
Lors de la session, houleuse, de prestation de serments de mercredi, la présidence de séance a dû réclamer le calme à plusieurs reprises, alors que quelques députés échangeaient des apostrophes, insultes, ou à un moment scandaient, repris avec Javier Milei depuis la galerie, "Liberté !" ou "La caste a peur !", un de ses slogans de la campagne présidentielle 2023.

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