La justice française se prononcera le 11 septembre sur le recours en référé de syndicats et du CSE d'Altice France, maison mère de SFR, concernant la suspension de son plan de sauvegarde accélérée, a appris l'AFP jeudi auprès des parties concernées.
Une audience s'est tenue jeudi matin à la cour d'appel de Paris en présence de la direction du groupe, de ses deux principaux syndicats représentatifs - la CFDT et l'Unsa - et du CSE central pour débattre de ce recours contre la mise en oeuvre du plan.
Cette opération, validée début août par la justice, devrait permettre à Altice France de faire passer le montant de sa dette de 24 à 15 milliards d'euros.
"Cette restructuration financière, réduisant de 9 milliards le montant de la dette (...), est la seule solution pour permettre la pérennité du groupe et de nos filiales", a réaffirmé Arthur Dreyfuss, PDG de l'entreprise, dans une réaction transmise à l'AFP à l'issue de l'audience.
"Les avocats de la partie adverse n'ont pas répondu à nos interrogations", a pour sa part regretté Donia Khelifa, représentante CFDT.
Le plan, résultat d'un accord obtenu en février par le groupe auprès de ses créanciers, est contesté par les syndicats, qui s'étaient déjà opposés à son adoption par le tribunal des activités économiques.
"Ce n'est pas dans l'intérêt social des sociétés d'être garantes de la dette" du groupe, a déclaré auprès de l'AFP Albdelkader Choukrane, élu au sein du CSE et secrétaire général Unsa.
Après l'approbation début août du plan de sauvegarde accélérée, les représentants du personnel avaient décidé de faire appel et d'engager une demande de suspension en référé pour empêcher l'exécution du plan avant l'audience en appel.
La direction du groupe prévoit en effet de mettre en œuvre le plan de sauvegarde dès le 1er octobre, avant l'audience d'appel prévue le 4 novembre.
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