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Altice France fixé sur son sort le 4 août
information fournie par Boursorama avec AFP 22/07/2025 à 16:10

( AFP / ERIC PIERMONT )

( AFP / ERIC PIERMONT )

Le tribunal de commerce de Paris se prononcera le 4 août sur la procédure de sauvegarde accélérée du groupe Altice France, maison mère de l'opérateur SFR, qui doit lui permettre d'alléger sa dette colossale, selon plusieurs sources interrogées par l'AFP.

Le groupe de télécommunications, propriété du milliardaire Patrick Drahi, a annoncé en début d'année un accord avec ses principaux créanciers pour réduire sa dette de 8,6 milliards d'euros, afin de la faire passer à 15,5 milliards en échange de 45% de son capital.

Parmi les autres contreparties accordées, l'entreprise prévoit un versement de 1,6 milliard d'euros en numéraire.

Pour entériner cet accord, soutenu depuis juillet par la totalité des propriétaires de sa dette selon Altice France, le groupe veut obtenir la mise en place d'une procédure de sauvegarde accélérée.

Le parquet a requis mardi l'adoption du plan de restructuration à l'exception de trois sociétés: SFR SA, SFR Fibre et Completel (branche dédiée aux entreprises), à l'unisson des demandes de l'Unsa Com, syndicat majoritaire au sein de SFR.

"Les dettes d'Altice n'ont pas à retomber sur SFR", a déclaré à l'AFP, Abdelkader Choukrane, élu au CSE et secrétaire général Unsa.

Mais pour la direction, l'accord avec les créanciers est conçu comme un ensemble qui doit inclure toutes les sociétés du groupe.

"C'est un plan déguisé pour préparer la cession de SFR", a aussi mis en garde Brahim Ben Maatoug, coordinateur syndical à l'Unsa.

Le syndicat a envoyé une lettre mi-juillet au Premier ministre, François Bayrou, et au ministre de l'Industrie, Marc Ferracci, afin que l’État "veille à la sauvegarde de l'emploi" et "protège les activités critiques de SFR".

"Il n'y a pas de processus de vente de SFR en cours et aucune offre, pas même indicative et sans valeur, n'a été reçue à date", a assuré à l'AFP, Arthur Dreyfuss, patron d'Altice France, à l'issue de l'audience.

"Personne ne peut exclure qu'une ou plusieurs offres non sollicitées soit reçue, pour tout ou partie d'Altice France, particulièrement dans le contexte actuel" (...) et les étudier sera, le cas échéant, de notre responsabilité fiduciaire", a-t-il néanmoins poursuivi.

La presse se fait l'écho depuis plusieurs semaines de l'ouverture de discussions en vue d'une éventuelle cession de SFR, valorisé 30 milliards d'euros selon Bloomberg.

Une cession aboutirait à la reconfiguration du marché français et devrait se conformer aux règles de concurrence, si elle intervenait entre des groupes français.

2 commentaires

  • 21:45

    " Réduire sa dette de 8,6 milliards d'euros, en échange de 45% de son capital". Cela revient à dire qu'Altice vaudra 20 milliards. Mais le même article indique que SFR seul vaut 30 milliards. Cherchez l'erreur.


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