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Allemagne : la nouvelle ministre de l'Economie veut une politique énergétique plus "fiable" et prend ses distances avec les renouvelables
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/05/2025 à 13:50

Si elle a salué les "grands progrès dans la protection du climat" lié à l'action de son précécesseur écologiste en matière d'essor des énergies renouvelables, la nouvelle ministre Katherina Reiche a pointé les limites d'un modèle qui ne permet pas de fournir des prix de l'électricité abordables à toute heure de l'année.

Katherina Reiche, à Berlin, le 7 mai 2025 ( AFP / JOHN MACDOUGALL )

Katherina Reiche, à Berlin, le 7 mai 2025 ( AFP / JOHN MACDOUGALL )

Objectif : "Maîtriser les coûts". A l'occasion de sa prise de fonctions mercredi 7 mai, la nouvelle ministre allemande de l'Economie a estimé que son pays doit miser sur une stratégie énergétique plus diversifiée et "fiable", jugeant que les renouvelables sur lesquelles le précédent gouvernement avait beaucoup misé, ne suffiraient pas.

Lors de la passation de pouvoir avec son prédécesseur écologiste Robert Habeck, Katherina Reiche, une conservatrice comme le nouveau chancelier Friedrich Merz, est revenue sur le bilan énergétique du précédent gouvernement, qui a donné un coup de fouet inédit à la production d'énergies renouvelables.

Celles-ci sont "sans aucun doute une histoire à succès" et "nous ont permis de faire de grands progrès dans la protection du climat", a déclaré l'ancienne patrone d'une filiale du fournisseur d'énergie E.ON. "Mais elles ne suffiront pas à fournir de l'électricité de manière fiable et à des prix abordables à toute heure de l'année", selon la nouvelle ministre qui appelle à "maîtriser les coûts". La sécurité de l'approvisionnement énergétique, un des casse-têtes du mandat de Robert Habeck, sera donc une "priorité absolue" de Mme Reiche.

Le blackout ibérique fait ressurgir les questions

Après le début de la guerre en Ukraine en 2022, Berlin a du se sevrer en toute urgence du gaz russe bon marché, ce qui a augmenté fortement le prix de l'énergie et pénalisé l' industrie du pays. Le parti démocrate-chrétien de Mme Reiche (CDU) pourfend le virage vers l'éolien et le solaire initié par l'écologiste depuis 2021, critiquant la plus grande volatilité des prix de l'énergie qui en a découlé.

Cet hiver, lors d'un jour sans vent ni soleil, le prix de l'électricité en Allemagne a atteint un niveau historique, contraignant certaines entreprises à stopper leur production. "Le blackout dans la péninsule ibérique" fin avril, que certains experts ont lié aux énergies renouvelables, "nous a montré à quel point notre système électrique peut être vulnérable", a ajouté Katherina Reiche.

La conservatrice mise sur la construction de centrales à gaz, d'une capacité de 20 gigawatts d'ici 2030 selon le contrat de coalition conclu avec les sociaux-démocrates.

Selon Katherina Reiche, l'économie allemande, en crise, a une "colonne vertébrale très solide" pour sortir de deux années consécutives de récession et affronter le manque de main d'oeuvre. "L'Europe nous regarde", a-t-elle déclaré. Sous sa tutelle, le ministère de l'économie perd son étiquette "climat", instaurée par Robert Habeck et remplacée par "énergie".

1 commentaire

  • 07 mai 14:26

    Il n'y a qu'un aveugle pour voir LA solution dans le renouvelable et l'exemple allemand est justement la preuve qu'il ne faut pas trop miser sur le renouvelable, ça ne marche pas, pas pour rien si l'Allemagne est le plus gros pollueur d'Europe en terme de fabrication d'électricité. Ce qu'il faut est du nucléaire....


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