Dès qu'il s'agit de rapports entre la France et l'Algérie, on marche sur des œufs et les précautions sanitaires imposées par le coronavirus sont vite interprétées comme des mesures politiques de rétorsion. Le transport aérien entre les deux pays est aussi un sujet délicat, très rentable en temps normal avec plus de quatre millions de passagers en 2019. Les passagers d'Aigle Azur, deuxième compagnie entre la France et l'Algérie, laissés au sol en septembre dernier, n'ont jamais été remboursés après la faillite de la compagnie.
La pandémie relance le sujet du remboursement des billets. L'Union fédérale des consommateurs-Que choisir a assigné en justice vingt compagnies aériennes, dont Air Algérie et Air France, pour non-remboursement des billets d'avion annulés en raison de la crise sanitaire. L'UFC avait déjà mis en demeure 57 compagnies aériennes pour non-respect de la législation européenne en matière de remboursement. « Il faut que chacun comprenne qu'on a eu à réagir dans une situation complètement inédite et donc il faut inventer des mécanismes », a expliqué récemment sur BFM le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari. « Peut-être que pour l'avenir il faudra créer un fonds de compensation des voyageurs directement porté par une entité européenne pour protéger les passagers européens », a-t-il indiqué.
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