Au printemps, face à la vague affreuse de décès, nous avons collectivement fait le choix de la peur en consentant au confinement. Cet automne, la nation exsangue fait le choix de la vie en refusant d'être confinée pour ne pas crever économiquement. Nous avions un problème explosif de santé, nous avons un problème économique explosif ; et le gouvernement continue à parler de… santé. Mais ce n'est aujourd'hui plus le sujet d'un peuple trop fragilisé. Les gens sentent bien que l'aide sincère de l'État (pas de charges, etc.) sera évidemment compliquée par l'administration dont c'est le métier. On peut compter sur son talent, sa créativité sinueuse. Le temps de l'État n'est presque jamais celui des piétons.
Le choix de la vie
Les gens savent bien qu'il y aura quelques morts âgés, mais ils n'osent pas le dire clairement dans une société où cet aveu est indicible. Ils se doutent bien qu'on les accusera de faire le choix de la mort alors qu'ils font le choix de la vie, de leurs enfants. Sans doute pensent-ils, au fond, que c'est la vie que les très vieux et très malades disparaissent un jour, même s'il est radicalement offensant de l'avouer. Ils savent que la vie est dangereuse et qu'on finit par en mourir, quoi que disent les statistiques que l'on nous injecte à dose massive.
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En période de retour de
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