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Airbags Takata et contrôle technique : tous les véhicules pas encore réparés devront subir une contre-visite obligatoire
information fournie par Boursorama avec Media Services 25/09/2025 à 09:30

L'objectif est notamment de mettre hors du circuit de revente toutes les voitures équipées de ces airbags défectueux, dont les explosions ont fait plusieurs morts.

( AFP / SEBASTIEN BOZON )

( AFP / SEBASTIEN BOZON )

Les autorités serrent la vis face au dossier laborieux des airbags Takata. Le contrôle technique va être durci dès 2026 pour tous les véhicules encore équipés de ces airbags défectueux, avec une contre-visite obligatoire.

Les véhicules encore équipés des airbags défectueux Takata qui se présenteront au contrôle technique à partir du 1er janvier 2026 devraient être ainsi soumis à une contre-visite systématique. Ce "stop drive", rappel urgent impliquant de ne plus rouler, fait l'objet d'"un projet de décret qui a été soumis à la consultation publique (achevée en juillet) et est désormais soumis à l'examen du Conseil d'Etat", a indiqué le ministère de la Transition écologique. L'objectif est une entrée en vigueur au 1er janvier 2026, selon le ministère. Responsables de nombreux accidents mortels dans le monde entier en raison d'explosions lors de chocs anodins, les airbags défectueux Takata font l'objet de rappels massifs.

Un arrêt ministériel du 29 juillet dernier a imposé aux constructeurs des rappels élargis et accélérés pour les airbags Takata, avec 800.000 véhicules supplémentaires en France, s'ajoutant aux 900.000 déjà rappelés. En France, 1,7 million de véhicules de toutes marques sont ainsi concernés par ce rappel "stop drive", qui implique de ne plus circuler avant le remplacement - gratuit - des airbags. L'accident industriel des airbags Takata concerne de nombreux modèles , fabriqués par les marques suivantes : Audi, BMW, Cadillac, Chevrolet, Chrysler, Citroën, Daihatsu, Dodge, DS, Ferrari, Ford, Honda, Jaguar, Jeep, Lancia, Land Rover, Lexud, Mazda, Mercedus, Mitsubishi, Nissan, Opel, Peugeot, Saab, Seat, Skoda, Subaru, Suzuki, Tesla, Toyota, Volkswagen.

La mesure envisagée pour début 2026 "vise, dans le cadre des rappels d'airbags Takata, à s’assurer de la réparation effective des véhicules concernés à l’occasion du contrôle technique", a souligné le ministère. Quand elle sera en vigueur, un véhicule encore équipé d'un airbag Takata qui se présentera au contrôle technique recevra un avis impliquant une immobilisation dans l'attente du changement du matériel défectueux.

Purger le marché de l'occasion

L'Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), autorité indépendante, avait plaidé fin juillet le remplacement des airbags Takata comme condition pour valider le contrôle technique, afin d'accélérer les rappels "stop drive" en cours. Cette condition empêcherait de fait la revente de ces véhicules dangereux sur le marché de l'occasion et permettrait "d’écrémer le marché dans un système où la traçabilité n'est pas bonne", expliquait-elle. Les contrôleurs techniques sont déjà censés informer les propriétaires de véhicules faisant l’objet d’un rappel. Mais les véhicules concernés et leurs propriétaires restent parfois difficiles à identifier, notamment en raison des carences du fichier des immatriculations (SIV).

L'IGEDD soulignait aussi dans son rapport remis au ministre des Transports le "manque de réactivité de certains propriétaires qui ne perçoivent pas l’importance du message" et "l'absence d'incitation, voire d'obligation, à changer rapidement les airbags défectueux". Alors que des rumeurs sur un durcissement généralisé du contrôle technique au 1er janvier 2026 ont été relayées ces derniers jours sur les réseaux sociaux et dans la presse, le ministère a souligné mercredi que la mesure visant les airbags Takata était la seule envisagée à ce jour.

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