La CPME demande qu'il soit désormais permis "à ceux qui le souhaitent de travailler le 1er mai, dès lors qu'un accord d'entreprise ou de branche le prévoit".

( AFP / LUDOVIC MARIN )
Deux organisations patronales représentatives, la CPME et l'U2P, ont demandé jeudi 24 avril de faciliter le travail le 1er mai pour certaines entreprises -notamment les commerçants-, et l'assurance qu'aucune sanction ne soit prononcée cette années pour ceux qui braveraient l'interdiction de travailler.
"Le 1er mai est en France un jour férié obligatoirement chômé" , rappelle la CPME, sauf pour les activités considérées comme "essentielles". Cela aboutit selon elle à "des situations kafkaïennes" , où "un établissement de restauration rapide pourra ouvrir tandis que son voisin boulanger qui s'aventurerait à faire travailler ses salariés encourt de lourdes amendes".
Ou que "la tolérance dont bénéficiaient les jardineries et fleuristes semble aujourd'hui remise en cause alors que la vente à la sauvette du muguet prospère en toute impunité".
La CPME demande donc qu'il soit désormais permis "à ceux qui le souhaitent de travailler le 1er mai, dès lors qu'un accord d'entreprise ou de branche le prévoit , comme c'est déjà le cas pour les autres jours fériés".
Situations "absurdes" et "injustes"
L'U2P, qui représente les entreprises de proximité, soutient également qu'il "serait temps de sortir de situations absurdes et souvent injustes qui font que certains professionnels de proximité comme les bouchers, boulangers, charcutiers, fleuristes , sont empêchés par la loi de faire travailler leurs salariés le 1er mai, alors que leurs activités sont essentielles à la population".
Elle relève que "les chefs d'entreprises restent dans le flou le plus total", malgré certaines tolérances et "de récentes déclarations gouvernementales favorables à un élargissement des possibilités de travailler le 1er mai". Elle demande donc "l'engagement formel de l'État", pour ce 1er mai, "de ne pas sanctionner les entreprises qui souhaiteront faire travailler leurs salariés , sous réserve de leur accord et d'une rémunération doublée".
Et pour la suite, elle souhaite "une concertation avec les organisations représentatives de ces professions, et en premier lieu l'U2P, afin de déterminer le cadre législatif le plus approprié pour les années à venir".
Ce débat ressurgit chaque année. Récemment, la ministre chargée du Travail et de l'Emploi Astrid Panosyan-Bouvet a estimé que "l'application de la loi est aujourd'hui difficilement compréhensible".
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