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Architecture ouverte, un outil de diversification de fonds
Dernière mise à jour le : 26/10/2021

Sur Internet, il est possible d’investir dans des centaines, voire des milliers de fonds, sans acquitter de frais de courtage ou d’arbitrage crédit photo : Shutterstock

Sur Internet, il est possible d’investir dans des centaines, voire des milliers de fonds, sans acquitter de frais de courtage ou d’arbitrage crédit photo : Shutterstock

Les contrats d’assurance-vie, PEA ou comptes-titres commercialisés en ligne permettent d’accéder à de larges sélections de fonds. Le plus souvent, ces OPCMV ne sont pas gérés uniquement au sein de l’établissement qui les distribue. On parle alors d’“architecture ouverte”. Ces fonds appartiennent à différentes catégories de placements. Plusieurs indicateurs de performance et de risque permettent à l’investisseur de faire son choix selon ses objectifs et son profil.

Sommaire:

  • Architecture ouverte, un large choix de fonds
  • OPCVM, plusieurs types de fonds proposés aux particuliers
  • Des catégories de fonds répondant à des objectifs différents
  • Des informations précises sur les risques et la performance

Architecture ouverte, un large choix de fonds

Sur Internet, il est souvent possible d’investir dans des centaines, voire des milliers de fonds, sans acquitter de frais de courtage (si l’on investit dans le cadre d’un Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou d’un compte-titres) ou d’arbitrage (si l’on investit dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie ). Des sélections de fonds sans frais d’entrée sont souvent proposées également dans les banques et chez les courtiers en ligne. Ces supports d’investissement sont gérés par différentes sociétés de gestion. On parle dans ce cas d’“architecture ouverte”.

Ce type d’offre ouverte à différents gestionnaires d’actifs donne de larges possibilités d’investissement, et donc de diversification, généralement à partir d’une à quelque centaines d’euros. L’“architecture ouverte” se distingue ainsi des offres intégrées, qui sont proposées à la clientèle grand public des banques traditionnelles, avec un accès uniquement aux fonds gérés au sein du groupe, ou fonds «maison». Toutefois, de plus en plus de banques, notamment des banques privées, adoptent cette approche d’architecture ouverte et passent des contrats de partenariats avec des sociétés de gestion expertes.

Gérer de manière libre son contrat d’assurance-vie, son Plan d’Épargne en Actions (PEA) ou son compte-titres nécessite de choisir des fonds dans lesquels investir via sa banque ou un courtier en ligne. Pour ce faire, l’épargnant doit disposer de toutes les informations nécessaires pour bien comprendre dans quels types de titres le fonds est investi.

OPCVM, plusieurs types de fonds proposés aux particuliers

Le terme “fonds” désigne de manière générique les OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières). Il s’agit de portefeuilles de valeurs mobilières (actions, obligations, produits monétaires…) gérés par des professionnels et distribués aux investisseurs particuliers et institutionnels. Les OPCVM sont soit des sociétés d’investissement à capital variable (SICAV), dont les épargnants acquièrent des actions, soit des FCP (Fonds Communs de Placement) dont les particuliers peuvent acheter des parts. Ces fonds doivent recevoir un agrément de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).

Des catégories de fonds répondant à des objectifs différents

Les fonds doivent tout d’abord être choisis en fonction de leur catégorie, qui répond à des durées de détention recommandées différentes selon leur niveau de risque. Certains sont investis dans des classes d’actifs spécifiques (actions, obligations , produits monétaires). Les fonds diversifiés associent, eux, différentes classes d’actifs selon des proportions maximums indiquées dans leur prospectus d’information. Pour être détenus dans le cadre du PEA et bénéficier ainsi d’une fiscalité favorable au bout de cinq ans, les fonds doivent enfin être investis à plus de 75% en actions ou parts de sociétés françaises ou européennes.

Un autre type de fonds se définit par son mode de gestion. Il s’agit des fonds à formule, d’une part, et des fonds à gestion alternative, d’autre part.

Les fonds à formule, également appelés “produits structurés”, sont proposés avec des fenêtres de souscription limitées. Ils associent des obligations et des instruments plus spéculatifs, et sont destinés à apporter, à une échéance déterminée, une performance prédéfinie. Cette promesse de performance dépend d’une formule de calcul qui repose elle-même sur l’évolution d’un cours boursier ou d’un panier d’actions. Ils peuvent être garantis ou protégés (à 90%) en capital, ou non.

Les fonds à gestion alternative, enfin, utilisent des stratégies de couverture pour limiter leurs risques de perte en capital en fonction de l’évolution des marchés. Certains répondent à des objectifs spéculatifs et utilisent un effet de levier important, via des achats à découvert (opération qui consiste à vendre un titre que l’on ne détient pas et que l’on rachète plus tard parce qu’on suppose que son cours va baisser). D’autres recherchent au contraire des performances régulières avec une faible volatilité (amplitude des variations de cours). On parle dans ce dernier cas de “performance absolue”. Ce mode de gestion consiste à rechercher une performance positive dans toutes les situations de marché. Les fonds à gestion alternative présentent ainsi des niveaux de risques variés qu’il est important de bien connaître en se reportant à leur documentation, disponible en ligne.

Ces différentes catégories de fonds répondent à des objectifs différents (préservation, valorisation ou diversification de patrimoine, génération de revenus). Leur durée de détention est également différente. Importante à connaître pour l’investisseur, cette dernière est indiquée dans la documentation réglementaire du fonds. En effet, le distributeur met obligatoirement à disposition de l’investisseur le Document d‘information clé pour l’investisseur (DICI). Ce document de référence (standardisé au niveau européen) comporte toutes les informations nécessaires à une bonne compréhension du produit (stratégie de gestion, risques, frais…). L’AMF alerte sur la nécessité de lire attentivement ce document où doit figurer, notamment les conditions et les délais d’un retrait par anticipation ou d’un rachat. Le fait que l’agrément de l’AMF figure dans le document ne constitue pas une recommandation de souscription par cette dernière. Enfin, les performances passées du fonds présentées dans le document ne donne pas une indication fiable des performances futures.

Des informations précises sur les risques et la performance

Les classements disponibles en ligne permettent de comparer les performances des fonds. Ces dernières peuvent être présentées de manière annualisée, ou cumulée sur une période donnée ou sur la durée de détention recommandée (par exemple, cinq ans pour les actions). L’investisseur doit en effet être en mesure d’appréhender non seulement les perspectives de performance du fonds choisi, mais aussi d’en jauger les risques qu’il est prêt à prendre en contrepartie de ce potentiel de gains.

Les classements, un outil d’aide à la décision pour choisir ses fonds

Pour aider les particuliers à faire leur choix de fonds, banques et courtiers en ligne mettent à leur disposition des outils de recherche. Ces outils d’aide à la décision reposent sur des bases de données qui sont gérées soit par des agences de notation, comme Morningstar, soit par des sociétés spécialisées dans les données et l’analyse financière, comme Quantalys ou Euronext Funds360. Ces outils permettent de choisir ses fonds selon leur catégorie (classe d’actifs, type de gestion…), selon la société de gestion et le mode de détention (assurance-vie, PEA, compte-titres). Un second niveau de filtre apporte des critères supplémentaires. Pour les actions, il s’agit de critères géographiques, de taille de capitalisation, du style de gestion, selon qu’il s’agit d’actions à fort potentiel de croissance ou décotées. Pour les obligations, la sélection se fait, outre les critères géographiques et de devise, selon qu’il s’agit d’obligations d’État ou d’entreprise (corporate) et selon leur niveau de risque. Il est également possible d’opter pour des fonds investis dans des indices (actions, obligataires ou monétaires) ou dans des fonds diversifiés, dont l’allocation d’actifs correspond à différents profils de risque. Enfin, il est possible de faire son choix de fonds à partir de classements multicritères, comme les étoiles Morningstar, des notations d’analystes ou obtenues selon des critères d’investissement durable.

L’indicateur de couple de performance-risque, sur une échelle d’1 à 7, qui est notifié en ligne est donc essentiel pour faire son choix. Cette information figure obligatoirement dans la documentation réglementaire du fonds, le Document d’information clé pour l’investisseur (DICI). Autres critères pour appréhender le niveau de risque des fonds, leur niveau de volatilité et la perte maximale encourue (dans l’hypothèse d’un achat au plus au haut et d’une vente au plus bas).