Les Echos 28 avril :
Titre :Le luxe est reparti au premier trimestre
Article complet ci-dessous :
Tous les groupes ont vu leurs ventes croître et les ventes en France ont rebondi.
Le secteur du luxe a retrouvé de l'éclat en ce début d'année. Tous les groupes ont affiché des progressions à deux chiffres au premier trimestre. Avec, en toile de fond de cette reprise, un rebond de l'activité en Asie, tirée par la demande en Chine, ainsi qu'un redémarrage en Europe, où les touristes sont revenus malgré les menaces d'attentats toujours bien présentes. Une « très bonne performance » du luxe français saluée par les analystes de CM-CIC Market Solutions, qui y voient « un effet de rattrapage après 3-4 années de marché sous pression ».
Dernier en date à publier ses ventes trimestrielles, Hermès a annoncé jeudi une progression de 13,5 % de son chiffre d'affaires entre janvier et mars, à 1,35 milliard d'euros (+ 11,2% en organique). Ce qui marque une accélération comparé à fin 2016, avec encore une fois en tête de course son pôle maroquinerie. « Les magasins Hermès ont bénéficié d'un niveau élevé de livraison en ce début d'année alors que la demande reste toujours aussi soutenue pour l'ensemble de sa gamme de sacs », note Aurel BGC. L'Asie (hors Japon) a été la zone la plus dynamique (+16 %). « Nous n'avons pas eu cette baisse qu'ont pu connaître certains au cours des deux ou trois dernières années, notamment en Chine continentale », a, en outre, rappelé son gérant, Axel Dumas. Le sellier reste toutefois prudent, au vu des incertitudes mondiales.
Mercredi, c'est Kering qui enchantait les investisseurs. Il faut dire que le groupe de François-Henri Pinault a surpris tout le monde, en affichant une envolée de 31 % de ses ventes à 3,75 milliards (+28,6 % en organique), bien au-delà des attentes du marché. « Une performance trimestrielle à couper le souffle », relatent les analystes de Aurel. Gucci, la marque star de Kering, a ainsi affiché une « croissance vertigineuse », selon les experts, de 48,3 % en comparable. Un véritable retournement après trois années difficiles. Le travail du directeur artistique, Alessandro Michele, et « la réinvention créative de la Maison » expliquent ce succès, estime le groupe, ainsi que l' « excellente exécution de sa stratégie ». Il a connu un boom dans ses magasins en Europe (+66 % en comparable) et en Asie (+63 %). Numéro un mondial du luxe, LVMH (propriétaire des « Echos »), a, de son côté, enregistré une hausse de son activité de 15 % sur la période, à 9,9 milliards (+13 % en organique). La division mode et maroquinerie, avec Louis Vuitton, principal contributeur aux profits, a nettement accéléré. Comme les autres groupes du secteur, LVMH estime toutefois que « la base de comparaison est favorable, notamment en Europe , où l'activité avait été affectée par l'impact des attentats en 2015 à Paris ». Autrement dit, cette tendance « ne peut pas à ce jour être extrapolée à l'ensemble de l'année », avertit le géant du luxe.
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