Reibel a pulvérisé ses records en 2009
Des revenus multipliés par plus de trois, des profits pas loin de trente fois supérieurs à ceux réalisés un an plus tôt. Pour le logisticien bruxellois Reibel, le millésime 2009 sera celui de tous les records.
Bruxelles (L'Echo) - Qui parle de crise? Pour le logisticien bruxellois Reibel, le millésime 2009 sera celui de tous les records. De revenus multipliés par plus de trois, de profits pas loin de trente fois supérieurs à ceux réalisés un an plus tôt, selon les premières estimations de son responsable financier, Christian Ivens
Et tout cela assorti d'un solde net d'embauches positif.
"Il est plus que vraisemblable que nos revenus dépasseront les 20 millions d'euros, pour un bénéfice net imposable de l'ordre de 1,3 million, là où nous avions respectivement dégagé l'an dernier 6 millions et 0,05 million", explique-t-il.
Ces 6 millions d'euros se décomposaient alors en 3,3 millions pour la logistique et 2,7 millions pour les métiers de l'énergie, regroupés sous le pavillon de Belpower International. Ces rapports devraient passer à 12,5 et 8 millions, ce dernier total se déclinant à son tour en près de 5 millions générés par les installations photovoltaïques, dont le nombre a augmenté de plus de 50%, et 3 millions pour la fourniture d'électricité, un domaine où, à la faveur de rapports favorables d'associations de consommateurs ou de lobbies écologistes, Belpower a multiplié en 2009 par plus de dix le nombre de ses contrats conclus avec des particuliers, des collectivités et de petites entreprises.
La contribution du mégacontrat de 7,5 millions d'euros conclu en cours d'année avec les Nations-Unies pour une mission de livraison au Darfour pèse d'un poids déterminant dans ces chiffres. Par définition, il n'est évidemment pas sûr du tout que pareille performance pourra être réitérée l'an prochain. "Si l'on excepte ce contrat, on peut raisonnablement tabler sur une croissance d'environ 10% en logistique, tandis que pour ce qui concerne l'énergie, nous sommes dans l'expectative de ce que sera le marché wallon sans les subsides, alors même que son pendant flamand devra quant à lui composer avec la diminution de 100 euros du prix du certificat vert. Malgré tout, nous ambitionnons de réaliser ici aussi quelque 10% d'installations en plus qu'en 2009. Nous défendons la position que derrière les généreux subsides destinés à amorcer la pompe, il y a une réelle volonté de s'équiper qui va soutenir le marché. Cela s'est d'ailleurs vu en Flandre lorsque les avantages initiaux se sont taris", juge-t-il.
Dans le segment de la fourniture aussi, la croissance est selon lui appelée à se poursuivre à mesure que les gens prennent conscience de l'importance pour la planète de recourir à des énergies renouvelables, "mais nous devrons limiter nos objectifs à 10 ou 20%, au lieu des 1.000% atteints cette année", précise le dirigeant.
Fabian Lacasse