PRECIA : Article JDF du 09/10/2010.

pmarcha9

10 oct. 2010 •10:54

Nul doute que Precia n'a pas encore terminé son redressement en Bourse après son rebond de 22 % sur un an. Le fabricant d'équipements de pesage industriel et commercial a publié des résultats semestriels confirmant la reprise. Les comptes se sont soldés par une hausse de la marge d'exploitation de 2,7 % à 3,8 % et le résultat net s'est stabilisé autour de 2 millions d'euros, sans compter une plus-value immobilière de 0,7 million.
Ces chiffres reflètent d'abord une embellie de l'activité. Après un repli de 8,4 % l'an passé, le chiffre d'affaires a progressé sur six mois de 0,9 %, à 39,2 millions d'euros. Precia Molen a aussi profité de la baisse du prix de l'acier et récolté les fruits de ses mesures d'adaptation à la crise. Mais c'est aussi et surtout le dynamisme des activités de services qui a amélioré la rentabilité.
D'ici à la fin de l'année, ce pôle devrait représenter près de 40 % des facturations et dégager une marge d'exploitation supérieure à 10 %. Un résultat dû en partie aux deux dernières acquisitions, Alsace Pesage en février et Pac Pesage en septembre (6 millions d'euros de chiffre d'affaires en année pleine).
Sur l'année, l'activité globale augmentera de l'ordre de 6,5 %. René Colombel, le président du directoire, vise « un chiffre d'affaires proche de 80 millions d'euros et une marge d'exploitation dans une fourchette comprise entre 6,5 et 6,9 % ». Et la tendance devrait se confirmer en 2011 : « Ce sera une année d'amélioration raisonnable de notre activité », ajoute René Colombel. Outre l'essor des services, l'autre priorité de Precia Molen est son expansion internationale, notamment en dehors de l'Europe.
Le groupe travaille sur la création d'une filiale au Brésil d'ici à la fin de l'année. Son objectif est de réaliser la moitié de son activité à l'export d'ici à 2015, contre un peu moins d'un tiers aujourd'hui. L'objectif sera atteint par de nouvelles acquisitions. Le groupe en a les moyens. A fin juin, sa trésorerie nette atteignait 8,5 millions d'euros, pour 32,3 millions de fonds propres. Seule petite ombre au tableau, la crainte d'une remontée du prix de l'acier l'an prochain : « Son évolution peut avoir un impact de 1 à 1,5 point sur la marge d'exploitation, précise René Colombel. Si nous préservons le niveau de nos marges, nous serons très satisfaits. » Quand bien même la rentabilité pourrait un peu se tasser, le titre conserverait tout son potentiel de revalorisation. Sur la base d'un chiffre d'affaires de 84 millions d'euros pour 2011 (+ 4 %), nous anticipons un résultat net de 4,2 millions, capitalisé moins de 6 fois. Le titre décote de 35 % par rapport aux fonds propres.

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