Le drone civil n’a pas de passé; seulement un avenir. Quinze ans avant l’arrivée de l’Iphone, General Magic, entre autre (le Newton d’Apple, etc…) avait ouvert la voie, avec brio (c’est peu de le dire). Mais ces quinze années n’ont pas été le fait d’un perfectionnement du produit, en l’occurence une miniaturisation enfin aboutie de l’ordinateur, mais surtout un renouvellement continu du contexte (notamment internet (plus exactement l’effet Tim Berners-Lee), l’augmentation de la bande passante, etc…), des nécessités ou frivolités d’usage nouvelles, et enfin une proposition astucieuse du produit (un téléphone…mais avec des trucs en plus…. le smart phone…terme avancé pourtant par Marc Porat et non Steve Jobs, dans les années 90). Les comparaisons techniques entre l’iphone et les autres smartphones, pour juger de la pérennité possible d’Apple, m’ont toujours amusés. Il est vrai que nombre d’ingénieurs ne considèrent pas les sciences humaines comme des sciences. Mais delà à considérer que la performance d’une puce a raison du social laisse plutôt apparaitre une dérive de la raison, un positivisme hystérique. Mais comme il faut quand même rester les pieds sur terre, pour faire bref, Apple, c’est moins de 20% du marché des smartphones et plus de 90% des revenus des smartphones. Les processeurs n’y sont pour rien…enfin presque rien, pour un tel résultat. Qu’est-ce donc alors que cette innovation dont l’on parle tant ?
La partie est donc complètement ouverte et n’est absolument pas perdue pour Parrot; par contre, il se fait que Henri Seydoux est propriétaire-dirigeant de Parrot; un problème est peut-être aussi là; est-ce qu’il y a des personnes autour de lui capables de lui parler franchement ? avec un propriétaire-dirigeant, de plus, d’une vieille famille connue et bien dotée, ce n’est pas simple, et le risque que les courtisans font nombre est grand, qui simulent des brainstorming biaisés ou le chef a finalement toujours raison, sous les applaudissements. Les courtisans sont des voltigeurs qui savent se recycler, en cas de pépins,…regardez en politique (produit frais). Evidemment, je compte bien sur la BPI pour qu’elle soit insistante, la cour des compte n’ayant pas avalé la couleuvre de l’AK (d’autant plus, hasard, que Henri Seydoux était déjà sur Sigfox…et que maintenant le « merci Henri… » de Las Vegas sonne bizarrement depuis deux semaines, quand bien même Henri n’y est pour rien).
Tout le monde attend un signe de clarté dans les projets de Parrot. Personnellement je n’attend aucun chiffre…seulement une méthode. J’attend qu’ils sentent le monde plus qu’ils ne le pensent, et que cela se perçoive clairement. Lorsque Romain Faroux dit qu’avec Airinov l’agriculeur fait du travail propre et des économies, il tape au coeur du stress paysan, faisant synthèse brève de dimension subjective et objective, un agriculteur étant tout autant une compétence, une personne et un citoyen. Peu importe l’évaluation de la vitesse des bidules après cela, qui peut intéresser les dilettantes de l’intellect. C’est bien là un projet sur dix ans, simple à énoncer. Après, çà marche ou pas…le déterminisme historique n’est pas de mise.
Pour l’heure je me moque un peu de la valeur de l’action. Dans les nouvelles technologies, l’hypothèse de tout perdre est retenue, avec sérieux, avant que le premier centime soit investi. Mon calcul est donc déjà fait, comprenant cette hypothèse.