Donc si je résume un peu le tout, au 1er décembre, voilà ce que va représenter Oncodesign :
- Deux centres de recherche à la pointe de la technologie :
le 1er à Dijon, comprend une centaine de chercheurs et des technologies uniques au monde (Nanocyclix, qui sort de l'inhibiteur de kinase à un rythme de plusieurs centaines voire milliers par an, Oncosnipe, dans un domaine très porteur du big data). Il est au centre d'un "écosystème" savamment construit par et autour d'Oncodesign en 20 ans (CHU de Dijon, Université de Dijon, pépinière d'entreprises, exemple Cyclopharma) dont il est le maître d’œuvre et le point de convergence (dans le projet Imakinib ou le radiotraceur notamment). L'activité du site (15 millions de CA en 2015, profitable à hauteur d' un million) permet une consommation très faible de trésorerie. Le bâtiment affiche quasi complet, il est valorisé à 100 millions d'€.
Le 2e à Villebon sur Yvette, fait parti du pôle scientifique et technologique de Paris-Saclay, comprend une équipe de 47 chercheurs en parfaite synergie avec les équipes de Dijon, puisque les compétences sont complémentaires et ouvrent de nouveaux champs d'action pour Oncodesign. Équipe opérationnelle dès le premier jour le 1/12, avec Mrs Fabrice Viviani et Alexis Denis qui prennent respectivement la direction des divisions Experimentation et Découverte de l'entreprise. Équipe motivée d'intégrer une entreprise à taille humaine, et dont les réalisations seront reconnues à leur juste valeur. (chez GSK, le centre Hyafil est un centre parmi tant d'autres, et malgré son haut rendement, et sans l'existence d'Oncodesign, on peut imaginer sans peine ce qui attendait cette équipe en guise de "récompense" pour ces bons et loyaux services).
L'activité des 4 prochaines années de ce site est financée à hauteur de 35 millions d'€ par GSK. Le centre peut encore accueillir du monde, il est à moitié plein, peut être encore quelques embauches à attendre... Le centre a coûté un euro symbolique à Oncodesign.
- Une trésorerie de 8 millions d'€, pas d'endettement
- Nanokinib, bibliothèque de 8000 inhibiteurs de kinases
- Un concept de radiotraceur (qui n'est plus du tout un concept, puisque il a été prouvé sur un premier patient) unique au monde, qui ouvre des perspectives de traitements précoces pour des maladies bien souvent fatales lorsques diagnostiquées trop tard (cancer du poumon, du pancréas, alzheimer,...). Oncodesign maîtrise l'ensemble du process qui fait intervenir des éléments radioactifs.
- Un partenariat LRRK2 avec Ipsen sur la maladie de Parkinson, projet soutenu par la Michael J. Fox Foundation. Oncodesign et Ipsen sont bien placées face à Merck et Pfizer. Au bout, soit Ipsen lève l'option, ou bien Oncodesign reprend la propriété de l'intégralité des études.
- Un projet RIPK2 développé en interne grâce aux compétences des équipes du centre Hyafil dans le domaine des maladies auto-immunes, avec un objectif de candidat-médicament, au potentiel de blockbuster (le mot est lâché). Avec comme cible principale la sclérose en plaques, et par la suite la maladie de crohn, l'asthme, le psoriasis, la polyarthrite rhumatoïde, et bien d'autres pathologies. Très bien placée dans la compétition (face à GSK notamment).
- Un partenariat avec Bristol Myers Squibb (BMS) en Oncologie et hors oncologie qui fête bientôt sa première année et qui entame sa vitesse de croisière. Une cible validée par BMS, d'autres sous investigations, qui peuvent être validées à tout moment. Milestones (jusqu'à 80 millions € par cible) et royalties prévues au programme pour chacune des cibles.
- Un partenariat avec UCB, qui a levé une option en 2015 sur des molécules d'Oncodesign. Milestones et royalties à prévoir, max 240 millions d'€
- De nouvelles molécules prometteuses : dans la lutte pour Alzheimer (CK1d), avec partenariat possible, ALK1 pour améliorer les traitements antigiogéniques, ALK2 dans le traitement de la maladie de l'homme de pierre, MNK1/2 dans le traitement des leucémies et d'autres cancers
- Une foule de molécules et programmes prometteurs, issus de Nanocyclix, en attente de recherche (dont TGFBR2 et SIK2)
- La reconnaissance de l'union européenne au travers du prix 2016 de la meilleure "étoile montante" dans le domaine des small et midcaps
- Une équipe dirigeante et des salariés (c'est nouveau depuis 2016) qui détiennent plus de 50% du capital de la société
- Et j'en oublie encore.
Et bien le tout est valorisé, Madame Michu, au 20 novembre 2016, à 15€ l'action , soit 102 millions de CB !! c'est t-y pas une bonne affaire ça madame ???
Alors j'ai une excellente nouvelle pour Axcd, qui conseille d'investir dans l'immobilier et de se débarrasser de toutes ces actions décevantes, au premier chef Onco, en vue du krach monumental qui nous attend. Tu peux (ré)investir les yeux fermés dans Oncodesign. Car cette dernière est vue par le marché comme une SCPI spécialisée dans le bâti et les infrastructures scientifiques. Et tu sais quoi ? la valeur de la part de cette SCPI a un potentiel d'augmentation de 50%, car le marché n'a pas encore pris en compte l'intégration du centre Hyafil, que l'on peut valoriser à 50 millions (voir par exemple récemment Acanthe sur ce segment, et la réaction du marché après prise en compte subite de la valeur d'un bâtiment). Les gestionnaires attendent certainement le 1er décembre pour le rattrapage, on ne sait jamais, un tremblement de terre est si vite arrivé, mieux vaut ne pas se précipiter avant l'officialisation de la passation GSK-Oncodesign...
Pour la partie Biotech, c'est très simple, elle est valorisée 0, donc en cas de krach, on perd ...0. Le risque zéro existe donc bien, et c'est Oncodesign qui l'a inventé, magnifique non ?
Blague à part, ce cours est à mes yeux une insulte envers Mr Genne, Mr Hoflack, et toutes les équipes d'Oncodesign (y compris les nouveaux arrivants en provenance de GSK), qui ont pourtant une vision et une éthique que l'on ne rencontre plus guère dans ce marché des biotechs (et sur le marché tout court), et un respect des actionnaires qui n'ont été sollicité qu'une seule fois, lors de l'IPO. Les AK ne sont pas prévues au programme, car Oncodesign a patiemment construit un business modèle unique et saisit des opportunités de développement qui lui permettent de s'autofinancer et de décupler ses efforts de recherche sans nouvel appel au marché. Il n'en est aucunement tenu compte. Je place un certain espoir en Mr Arsène Guekam, maintenant chez Kepler Cheuvreux, qui avait fait la revue d'Oncodesign quand il était alors chez CM-CIC lors de l'IPO, pour enfin sortir un papier digne de ce nom et faire (enfin) comprendre au marché le potentiel de cette pépite. Je place aussi un certain espoir dans la nouvelle équipe de CM-CIC, dont la dernière revue date de l'IPO, et qui aura à cœur de mettre à jour ladite revue. Espoir aussi en LCM, qui a accompagné également Oncodesign lors de son IPO, pour diffuser l'état réel du projet entrepreneurial de cette pépite. Dans l'attente, je vais bien évidemment me renforcer à ce niveau de valorisation, et armé de toutes ces informations et de ces belles plaquettes recueillies sur le stand au salon, je vais tenter, avec mes mots, de convaincre des membres de ma famille, et certains de mes amis du bien-fondé d'investir dans cette entreprise, complètement dérisquée (même en ces temps boursiers assez troubles) et qui porte des projets qui potentiellement peuvent concerner chacune et chacun d'entre nous. Pour les parents qui ont des petits enfants, je vais essayer de les convaincre d'ouvrir un compte titre pour leurs charmantes têtes blondes (ou brunes), et de leur prendre un petit montant, même quelques centaines d'euros en action Oncodesign, comme par exemple d'y convertir les étrennes de chaque année, au lieu de les laisser dans un livret A. Je suis sûr que ces enfants, devenus adultes, pourront dire : "Merci Oncodesign, grâce à toi je peux me payer un tour du monde d'un an et mon permis... et, plus important, maman a toujours ses deux seins, papa a eu une deuxième chance pour s'arrêter de fumer, mami me reconnait encore et papi n'a pas de tremblements !"