Je le met ici car sur site hi media et oui censuré
Introductions : que sont devenues les IPO de la " bulle Internet " ?
Juin 2015
Au moment où les introductions repartent de plus belle sur le marché parisien, avec déjà 16 opérations au compteur depuis le 1er janvier et quelques dossiers en attente (Europcar, Powerhouse Habitat...), il n'est pas inintéressant pour les investisseurs de refaire un rapide bilan de l'âge d'or des IPO, à savoir la période de la " bulle Internet ". En regardant dans le rétroviseur, il est aisé de constater que la profusion d'opérations effectuées de 1998 à 2002 ne s'est pas accompagnée du taux de succès escompté. Comme dans d'autres domaines, le darwinisme a été de mise et les intrépides actionnaires qui ont suivi ces aventures entrepreneuriales sont rares à avoir tiré leur épingle du jeu.
Une vague de disparitions...
A Paris, la liste des sociétés entrées en Bourse à cette période ayant disparues par la suite est en effet bien trop longue pour être détaillée ici, malgré les montants très élevés qui ont été levés à l'époque. Dans les compartiments technologique et médias, on recense énormément d'entreprises éphémères apparues dans cette période foisonnante pour les start-ups. Sur la base de nos recherches dans ces deux secteurs, on peut affirmer qu'en 2015, environ 60% des sociétés introduites durant cette période ont disparu de la cote, en majorité parce qu'elles ont été liquidées. Certaines ont été rachetées, et d'autres sont toujours là, mais leur valorisation actuelle est bien inférieure à celle de leurs débuts.
...et quelques réussites
Heureusement, quelques "success story" viennent redorer le blason des introductions en bourse de la période (les prix d'introduction sont fournis en données ajustées, les valeurs du marché libre n'ont pas été intégrées). Dans la classe 1999, la société de services informatiques Infotel fait figure d'excellent élève, avec un cours de l'ordre de 27 euros contre une introduction tout près de 5 euros. Ipsos(25 euros contre un cours d'introduction de 7,80 euros) également, tout comme une autre société de services, SII(7,15 euros pour une introduction à 3,07 euros). Cette année fut aussi celle des arrivées en bourse de dossiers au parcours bien plus décevant, comme Soitec ou GFI Informatique , qui ont cependant le mérite d'être toujours debout.
2000, année faste pour les IPO
L'année 2000 fut particulièrement riche en introductions. Mais pour ne pas boire la tasse, mieux valait miser sur le groupe de conseil en informatique Solucom (47,80 euros actuellement, contre 6,25 euros à l'introduction), voire sur LDCL (18,14 euros contre 7,50 euros à l'introduction), l'un des rares marchands en ligne de cette période à n'avoir pas mis la clef sous la porte Linedata et Neurones ont également enregistré des progressions, comme deux autres dossiers très prolifiques, Au féminin.com (26 euros contre 6,09 euros à l'entrée en bourse) et le discret éditeur spécialisé dans les logiciels de pharmacies Pharmagest Interactive (106,50 euros contre 21,50 euros à l'arrivée en bourse). JC Decaux enfin, dans le secteur médias, est également en territoire positif (37,65 euros contre 16,50 euros). 2000, c'est aussi l'année de Riber, Hi Média, Netgem ou Hubwoo , qui n'ont toujours pas redressé la barre par rapport à leurs prix d'introduction, ou d'Esi group et d'ArtPrice, qui s'en rapprochent petit à petit.
Tessi et Sword tirent leur épingle
En 2001 et en 2002, les rangs sont déjà bien plus clairsemés. Le spécialiste du traitement des documents Tessi vu son cours passer de 23 à 94,70 euros. Pas d'autres performances positives, même si Afone et Business et décision ont gommé une partie de leurs pertes depuis cette période. Pour la classe 2002, il faut noter la bonne tenue de la société de conseil informatique. Sword créditée d'un cours de 19,90 euros contre 7,27 euros à l'entrée en bourse. Des dossiers comme Archos ou Xilamne peuvent en dire autant.
Les 12 valeurs technos/médias qui ont fait mieux qu'échapper à l'explosion de la bulle spéculative internet sont : Infotel, Ipsos, SII, Solucom, LDCL, Linedata, Neurones, Aufémina.com, Pharmagest, JC Decaux, Tessi et Sword
Boursier.com