M2I : Beau dossier mal valorisé

hmalglai

18 septembre 2017 •12:13

Faut savoir que déjà, une valeur lambda subit une décote de valorisation de 30% par le simple fait d'être cotée au marché libre (marché souvent étroit avec une cotation journalière).
Donc, le transfert de M2i sur alternext, en continu et avec un flottant nettement plus élevé, ça doit la revaloriser d'autant. Ensuite, il faut que l'entreprise délivre de bons résultats pour aller de l'avant.

Si on veut un peu affiner la valorisation du titre, on regarde le bilan :

Les fonds propres de 5,8 M€ en 2016 sont d’au moins 12,6 M€ actuellement avec l’AK à 3,92 €. Quasi pas de dettes (1,1 M€). Sans même compter le cash du S1-2017 (pas encore non connu), la trésorerie est voisine de 10,6 M€. Elle couvre presque 60% de la capitalisation boursière !

Je trouve ça bien solide et non pris en compte par les investisseurs (ce qui est normal, ça va se faire progressivement avec le changement de cotation)

M1077042

18 septembre 2017 •14:58

et oui a suivre pris une ligne

hmalglai

20 septembre 2017 •14:42

Plus on creuse le dossier, plus on constate à quel point le virage 2014-2015 a été un tournant pour le secteur de la formation. Comme l’indiquait ici même un intervenant, la mis en place de cette réforme dès 2015 a été un véritable big bang. Les centres de formation ayant pignon sur rue comme M2i on été mis sous les projecteurs et la multitude de petites structures de formation (parfois moins de 10 salariés) subissent de plein fouet cette révolution. Les OPCA (Organisme Paritaire de Collecte Agréés) sont en charge de la collecte de l’argent auprès des boîtes privées. Ces OPCA deviennent incontournables. Elles ne sont plus qu’une vingtaine car la réforme de la formation a poussé à une forte concentration (minimum 100 M€ de collecte). On a une montée en gamme des compétences assortie de contraintes pour en terminer avec la gabegie dans le secteur.

Les appels d’offre sont de plus en plus gros ce que remarquait M2i (et ce dont elle profite de plus en plus). Dans le même temps, les centres de formation les plus petits (parfois moins de 5 à 10 salariés) font les frais de cette réforme. Contrairement à M2i, toutes ne sont pas aux normes OSQ/IPQF et beaucoup ne débouchent pas sur une formation diplômante ou certifiante. Et évidemment, beaucoup ne sont plus en mesure de répondre à de plus gros appels d’offre (locaux insuffisants, maillage du territoire imparfait, formation non reconnue…)

M2i a je pense un boulevard devant elle mais il faudra savoir maîtriser une croissance qui est en train de s’accélérer.