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CLARIANE : le monde 15-09

17 sept. 2016 00:33

Les maisons de retraite misent sur le papy-boom
Le français Korian va investir 600 millions d'euros pour étoffer son parc et augmenter ses marges

ALabarthe-sur-Lèze, en Haute-Garonne, près de Toulouse, la clinique Le Val des cygnes est vouée à la fermeture. L'établissement ouvert en 1973 commence à vieillir, et sa réputation est ternie depuis qu'en 2015 une patiente de 88 ans un peu trop agitée a été ligotée sur son lit par l'infirmière de garde. A la place, son exploitant Korian compte ouvrir en 2018 une clinique ultramoderne à l'Oncopole, sur le site de l'ex-usine chimique AZF. Un projet de 15 millions d'euros. Les malades seront mieux traités. Et au passage, " on va doubler notre marge ", glisse-t-on dans le groupe.
Un chassé-croisé exemplaire des chambardements en cours sur le marché du grand âge. Investissements, restructurations, fusions, acquisitions : les propriétaires de cliniques et de maisons de retraite multiplient les initiatives pour profiter au mieux du vieillissement de la population en Europe. Toute la difficulté étant de combiner croissance et rentabilité, comme le montre le cas de Korian, le leader français.
Pendant des années, son ancien patron Yann Coléou a fait grandir le groupe à grands coups d'acquisitions, jusqu'à le hisser au premier rang européen. Or ces achats en série ont émoussé la rentabilité, en particulier en Allemagne, et M. Coléou a été débarqué sans ménagement fin 2015. Sophie Boissard, la nouvelle directrice générale, est là pour corriger le tir.
Son plan stratégique, présenté jeudi 15 septembre, est clair. Pas de grandes fusions sur la feuille de route. L'ex-conseillère de François Fillon à Matignon et de Christine Lagarde à Bercy a pour mission numéro un de redresser la marge opérationnelle. Tombée à 13,3 % du chiffre d'affaires en 2014, celle-ci doit remonter à 14,5 % d'ici cinq ans. C'est ce que demandent les grands actionnaires de Korian, au premier rang desquels le groupe Predica-Crédit agricole.
Gagner en efficacité
Pour serrer les coûts, Mme Boissard vient de revendre à son concurrent Vivalto une clinique déficitaire de Maisons-Laffitte (Yvelines), l'Hôpital des Courses, et s'apprête à mener d'autres réorganisations. " Nous avons entamé une revue complète de notre réseau, et nous allons restructurer plus de 10 % de notre parc français, annonce la directrice générale. Il s'agit de fermer les petites cliniques, d'en ouvrir de plus grandes, d'au moins 100 lits, et aussi de regrouper certains moyens. " A Rouen, par exemple, les trois maisons gérées par le groupe ont désormais un directeur unique, une seule équipe d'ergothérapeutes, etc.
Objectifs : gagner en efficacité, et rattraper le retard pris sur le grand compatriote et rival Orpea. En volume d'affaires, Korian est légèrement en tête. Mais Orpea dégage des profits plus élevés, et " se distingue par sa capacité à gérer son expansion sans accroc ", soulignent les analystes de Portzamparc. Si bien qu'en Bourse Orpea pèse 4,8 milliards d'euros, soit 90 % de plus que Korian...
Pour les deux groupes français qui dominent le secteur en Europe, comme pour leurs rivaux tels que DomusVi et Le Noble Age, les perspectives s'annoncent assez exceptionnelles.
Les enfants du baby-boom commencent à atteindre l'âge de la retraite, et la durée de vie s'allonge. Résultat, le nombre d'Européens de plus 80 ans est appelé à doubler d'ici à 2050. La population des plus de 90 ans devrait, elle, tripler.
Des personnes très dépendantes
Grâce aux progrès de la médecine et aux politiques de maintien à domicile, les personnes âgées entrent certes plus tard en maison de retraite, autour de 88 ans en moyenne. Mais elles sont alors plus lourdement dépendantes, désorientées, avec souvent des maladies de type Alzheimer. Elles nécessitent davantage de soins.
Or la France manque de lieux pour accueillir ce type de personnes. Le secteur public et associatif, qui représente environ 80 % de l'offre, aura du mal à financer les investissements nécessaires, et n'importe qui ne peut pas s'improviser gestionnaire d'une maison de retraite ou d'une clinique. Les groupes privés ont donc un boulevard devant eux. La pénurie actuelle leur permet déjà de remplir leurs établissements sans problème, parfois à 100 % ou presque, sans que les clients puissent se montrer trop regardants sur les prix.
C'est " un marché solide, à l'abri de la crise économique, avec de fortes barrières à l'entrée ", résume Mme Boissard. Pour une entreprise, difficile de rêver mieux.
A ceci près qu'en France il devient difficile d'ouvrir de nouvelles maisons de retraite, faute d'autorisations administratives : l'Etat, qui rembourse une partie de la note, ne souhaite guère multiplier les établissements.
Face à cette contrainte, la solution privilégiée par Korian et ses concurrents consiste à spécialiser les maisons actuelles dans la grande dépendance et les personnes très âgées, et à développer par ailleurs des offres complémentaires.
Les entreprises peuvent en effet investir librement dans des activités qui pèsent moins, ou pas du tout, sur la collectivité : des services d'hospitalisation à domicile par exemple, ou encore des " résidences services ", avec des appartements adaptés aux personnes âgées en convalescence. " Dans ces deux domaines, nous voulons doubler de taille d'ici cinq ans ", annonce Mme Boissard. Pour aller plus vite, Korian souhaiterait conclure une alliance avec un investisseur spécialisé dans l'immobilier, qui l'aiderait dans ces nouveaux projets.
Selon la même logique, Le Noble Age entend construire " une offre de services globale dans la prise en charge des personnes fragilisées ", allant des maisons de retraite médicalisées à l'hospitalisation à domicile en passant par les centres de soins de suite pour les personnes âgées, a annoncé mercredi le PDG de cette entreprise familiale, Jean-Paul Siret.
Le développement à l'étranger constitue l'autre grande piste de déploiement des groupes tricolores. En juillet, Orpea a encore doublé son réseau en Espagne, en prenant le contrôle des dix-huit maisons de retraite de son concurrent Sanyres.
Au total, malgré le blocage des ouvertures de maisons de retraite en France, Korian pense poursuivre son expansion. Le groupe a prévu des investissements de 600 millions d'euros pour étoffer le parc de ses établissements. En cinq ans, le chiffre d'affaires devrait passer de 3 milliards à 3,8 milliards d'euros.

Source: Le Monde du jour.

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