DERICHEBOURG : un analyste continue à y croire

pierel

09 févr. 2018 •08:27

Le spécialiste du recyclage a vu son chiffre d’affaires et son excédent brut d’exploitation progresser d’environ 18% au premier trimestre, période traditionnellement plus faible que le reste de l’année. Le dossier recèle d’autres atouts. Midcap Partners est conforté dans son opinion d’achat.

Derichebourg tenait mercredi son assemblée générale. L’occasion pour le groupe spécialisé dans le recyclage de valider, sans aucune surprise, les comptes de l’exercice clos le 30 septembre, mais surtout de faire le point sur les trois premiers mois de 2017-2018. A noter, avant d’évoquer ce premier trimestre, qu’un dividende de 14 cents sera versé au titre de cette dernière année (le 15 février, pour un détachement le 13), contre 2 cents seulement pour 2015-2016. Sur la base d’un dernier cours de 7,455 euros, le rendement reste peu élevé, de moins de 2%, mais sa forte augmentation témoigne de l’envolée des derniers résultats annuels, le profit net ayant notamment été multiplié par 6, de 12,9 à 76 millions. Le traitement des ferrailles et autres métaux a bénéficié d'un environnement économique en nette amélioration, avec une augmentation des volumes et des prix de vente des matériaux recyclés.

Près de 700 millions de ventes trimestrielles…
Au premier trimestre de 2017-2018 (octobre-décembre), le chiffre d’affaires de Derichebourg a augmenté de 18,3%, tout près des 700 millions d’euros, sans dégradation de la marge puisque l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a progressé de 18,1%, à 41,2 millions d’euros. La période a bénéficié d’un petit effet périmètre, avec l’intégration sur un mois de la société Bartin. Les volumes de ferrailles vendus sont en progression de 9,5% et ceux des métaux non-ferreux en hausse de 2,1%. Précisons toutefois que le premier trimestre de l’exercice est en général plus faible que la moyenne des suivants en raison des fermetures d’usine de fin d’année. Le dernier exercice s’était soldé par une progression de 27% des facturations, à 2,7 milliards d’euros.

… Et autant pour des acquisitions
Pour le cabinet Midcap Partners, à l’achat sur le titre pour viser 11 euros, « cette bonne publication et le message de confiance qui l’accompagne renforcent notre sentiment positif sur le groupe et sa faible valorisation. » Un autre attrait de ce dossier réside dans la capacité et la volonté de réaliser des acquisitions d’envergure. Le groupe, fortement endetté par le passé, a réalisé de gros efforts en la matière, via des cessions d’actifs ou actions d’auto-contrôle, le ratio d’endettement ne s’élevant plus qu’à 0,5 fois l’Ebitda à la fin du dernier exercice. La direction estime pouvoir monter à un ratio de 3 pour financer des opérations de croissance externe, soit une capacité de mobilisation de 600 à 700 millions d'euros.