DECEUNINCK : L'investisseur - 14 mai 2013 - DECEU

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14 mai 2013 •14:01

Après quelques années moroses, le fabricant de profilés en PVC émerge à nouveau. Le groupe se focalise désormais sur la façon de faire du bénéfice, et ce malgré des conditions de marché difficiles (prix élevé du pvc, des matières premières, basse conjoncture). Il veille aussi à alléger sa dette. Celle-ci a déjà fondu de moitié depuis 2008. C’est grâce à son excédent d’exploitation (EBITDA) qui a durant cette période gonflé de 65%, à force de sabrer dans les coûts. Son ratio dettes nettes/EBITDA est retombé à fin 2012 à un niveau gérable de 1,8. La prochaine étape du groupe consistera à reconquérir les clients qui ont décroché durant la crise. C’est notamment en Europe l’objectif de sa cellule Recyclage à Dixmude. Vu que le tonnage de retraitement et recyclage des anciens châssis de profilés pour des grands acteurs comme Veolia ou Suez Environnement est trop faible, Deceuninck a investi dans sa propre fabrique. Et pour atteindre une capacité suffisante, le groupe récolte aussi les ‘déchets’ chez les ‘non-clients’. Un service qui permet à Deceuninck de mieux faire connaissance avec ceux-ci et d’établir de premiers contacts commerciaux. Aux Etats-Unis, la stratégie est différente. Deceuninck profite de son contrat exclusif conclu avec Bayer pour distribuer des matériaux composites super-isolants et de renforcement.
En livrant ce produit de renfort de châssis à des non-clients, Deceuninck s’ouvre une nouvelle porte. Les Etats-Unis reviennent de loin mais le groupe belge est content d’y être resté durant la crise immobilière. C’est ce mercredi que Deceuninck publiera son chiffre d’affaires du premier trimestre. Les analystes craignent un repli de 5,6% en moyenne de ses ventes. Ce qui, vu l’hiver rude en Europe, n’est pas anormal. La Turquie et les Etats-Unis devraient compenser en partie la perte de volumes en Europe.

Après un maigre premier trimestre, un effet de rattrapage peut avoir lieu. En 2013, Deceuninck doit pouvoir afficher un beau bénéfice. Son C/B attendu ressort à 13, et cela malgré la maigre conjoncture dans le bâtiment en Europe. L’action a donc suffisamment de ressort pour combler l’écart avec sa valeur comptable (1,99 EUR p.a.). La résistance technique vers 1,32 EUR semble pour l’instant solide. Vous pouvez à nouveau acheter, mais limitez vos positions et placez une limite stricte.