Citigroup T1 2012: bénéfice net en baisse de 2%, meilleur qu'attendu (dév.)
New York (awp/afp) - La banque américaine Citigroup a annoncé lundi un bénéfice net meilleur qu'attendu à 2,9 milliards de dollars, en baisse de 2% sur un an à cause d'une charge de dépréciation de portefeuille de marché, mais le chiffre d'affaires a déçu.
"Les trois premiers mois de l'année ont été bons pour Citi", a commenté John Gerspach, directeur financier de Citi, lors d'une conférence de presse téléphonique.
Par action, le bénéfice net ressort à 1,11 dollar hors éléments exceptionnels alors que les analystes tablaient en moyenne sur 1 dollar. Le chiffre d'affaires a reculé de 2% sur la période sous revue à 19,4 milliards de dollars, moins qu'attendu.
Le bénéfice net comprend une charge de 1,3 milliard de dollars d'ajustement de portefeuille à la valeur de marché et un gain exceptionnel de 477 millions de dollars lié à une participation minoritaire, précise Citi dans son communiqué.
+8% HORS EXCEPTIONNELS
"Les résultats de Citi mettent en valeur une décote massive de la valeur des actifs de Citi", a remarqué le site d'analystes 247wallst.Com.
Hors ces éléments exceptionnels, le bénéfice net s'affiche en hausse de 8%, souligne Citi.
L'activité de banque et titres de marchés a vu son bénéfice reculer de 12% sur un an au premier trimestre, plombée par l'activité aux Etats-Unis, partiellement compensée par la vigueur des opérations en Asie et en Amérique du sud.
"Nous avons eu un rebond dans les opérations de marchés d'actions", même si le volume des transactions a baissé, et "nous avons eu une performance particulièrement solide dans l'obligataire", a détaillé M. Gerspach.
"Notre activité de dérivés d'actions a été beaucoup améliorée, nous pensons que nos activités d'actions sont de nouveau sur les rails", a-t-il insisté.
BANQUE DE DÉTAIL +5%
"L'activité dans les fusions et acquisitions reste sous pression dans l'environnement économique actuel mais Citi a gagné des parts de marché", a-t-il poursuivi.
L'activité de banque de détail a vu son bénéfice progresser de 5% sur la période sous revue dans le monde, mais avec une baisse de 10% en Amérique du Nord.
Selon M. Gerspach, la demande de prêts est encore atone en Amérique du Nord car "les consommateurs sont encore en train de se désendetter", ainsi qu'en Europe "où l'économie reste en difficulté", mais elle est "très vigoureuse dans les pays émergents".
Les pertes nettes sur prêts ont baissé de 37% sur un an et les réserves pour défaut de prêt ont augmenté de 67%.
Les provisions pour pertes ont été réduites à 29 milliards de dollars, soit 4,5% du total des prêts, contre 36,6 milliards un an plus tôt, à 5,8% du total des prêts.
Le groupe financier a continué à réduire le périmètre de la division d'actifs non stratégiques Citi Holdings, dont le chiffre d'affaires a reculé de 47% au cours du trimestre. Ce portefeuille "représente maintenant 11% du total de nos actifs", a noté M. Pandit.
TESTS DE RÉSISTANCE PASSÉS DE JUSTESSE
Avec un ratio de fonds propres durs (Tier 1 Common ratio) de 12,4% sous Bâle 1 et estimé à 7,2% sous Bâle 3, nous restons l'une des banques les mieux capitalisées du monde", a-t-il affirmé, notant cependant qu'il reste "beaucoup d'incertitudes macroéconomiques".
Citi a toutefois passé de justesse les derniers tests de résistance de la banque centrale américaine, qui lui avait refusé d'augmenter son dividende.
La banque avait toutefois dit qu'elle allait poursuivre ses discussions avec la Fed et John Gerspach a signalé pendant la conférence de presse que Vikram Pandit aurait des annonces à faire à ce sujet plus tard dans la matinée lors de la conférence d'analystes.
Alors que les marchés s'inquiètent de la capacité à rembourser sa dette de l'Espagne, dont les taux d'emprunt grimpent dangereusement sur les marchés, "nous n'avons pas de préoccupation particulière liée à notre exposition à l'Espagne", a assuré M. Gerpach.