CARBIOS : Marché colossal

dje69

15 novembre 2017 •17:17

Déjà d’un naturel affable, Jean-Claude Lumaret était carrément jovial, en fin de semaine passée.
Le directeur général de Carbios, une start-up installée sur le biopôle Clermont-Limagne de Saint-Beauzire venait d’officialiser le renfort d’un « commercial » d’envergure, selon son expression : tout simplement le leader mondial de la beauté, L’Oréal.

dje69

15 novembre 2017 •17:17

Les deux entreprises ont en effet officialisé vendredi un accord de création d’un consortium afin de lancer à l’échelle industrielle le bio-recyclage du plastique. En clair, le procédé mis au point dans les laboratoires de Saint-Beauzire va être utilisé pour la fabrication d’emballages en polyéréphtalate d’éthylène (PET). Ce plastique sert à la production de la plupart des emballages, comme les bouteilles d’eau. Jean-Claude Lumaret estime que la production à l’échelle industrielle pourra débuter en 2023.

dje69

15 novembre 2017 •17:18

C’est une nouvelle reconnaissance du procédé de bio-recyclage du plastique initié par Carbios et sans doute un grand pas vers d’autres débouchés.

dje69

15 novembre 2017 •17:20

D’une durée de cinq ans, le consortium n’est pas limité à L’Oréal. Il est ouvert à des industries d’autres secteurs qui souhaiteraient le rejoindre. De grands groupes, notamment aux États-Unis, se montrent intéressés, indique Jean-Claude Lumaret.
Le marché est de toute façon immense : soixante millions de tonnes de PET sont produites chaque année dans le monde. Quinze sont utilisés en plastiques, quarante-cinq en fibres, notamment pour les vêtements.

dje69

15 novembre 2017 •17:20

Carbios utilise des enzymes pour à la fois produire et recycler des plastiques. Produire, elle le fait déjà dans sa filiale Cardiolice, installée à Riom et qui fabrique depuis septembre 2016, , de la matière première qui, grâce aux enzymes qu’elle contient, disparaît naturellement. Un partenarait avec Limagrain et BPI France soutient le projet.
Elle sert par exemple à la fabrication de paillage agricole. « La dose d’enzymes permet de donner sa durée de vie au plastique », précise Jean-Claude Lumaret. Dans quelques mois, quand les tests seront tous terminés, la matière première de Cardiolice pourra aussi permettre la fabrication de sacs plastique alimentaire.
Avec les mêmes enzymes, Carbios a mis au point un procédé pour séparer les composants initiaux de plastiques PET afin de les recycler. « Il existe des procédés mécaniques, mais ils détériorent les composants. Les autres procédés chimiques sont, eux très coûteux. On a créé quelque chose, la bioplasturgie, le mariage du plastique et des enzymes », précise Jean-Claude Lulmaret.

M7018387

15 novembre 2017 •18:30

dje69 mérite vos quelques recos. Il risque d’être privé de sa file si il est le seul à animer le forum. Plus grave le journal la montagne édition de Riom va lui réclamer des droits de reproduction

dje69

16 novembre 2017 •11:54

L'action me plait car c'est un joli investissement pour la planète.

dje69

17 novembre 2017 •09:01

on passe les 10€ today ?

M1204232

17 novembre 2017 •14:02

bah c'est mal parti !

PIERMARC

27 décembre 2017 •14:26

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vendredi 15 décembre 2017, par Tiziano Polito

La société de chimie verte se donne les moyens de mieux se faire connaître auprès des grands groupes.

Développement de plastiques issus de ressources renouvelables ou plus faciles à éliminer grâce au compostage et à la biodégradation, mise au point de procédés de recyclage plus efficients et faiblement consommateurs d’énergie et de ressources : depuis 2011, l’année de sa fondation, Carbios cherche à diminuer l’impact des plastiques sur l’environnement au moyen de la chimie verte. La start-up clermontoise est très active dans le domaine de l’emballage, où ses solutions – encore au stade du pilote industriel ou à peine davantage – pourraient représenter une solution pour le traitement des déchets tels que les sacs, les bouteilles, les barquettes ou les films d’emballage. Encore faut-il se faire connaître auprès des grands groupes qui, comme Colgate-Palmolive, Coca-Cola ou encore Danone, sont prescripteurs en matière d’emballage et de conditionnement. Son adhésion à la Sustainability Packaging Coalition (SPC), en français Coalition de l’emballage responsable, pourrait grandement y contribuer.

200 membres

Basée à Charlottesville (Virginie), aux États-Unis, cette association regroupe quelque 200 membres réunissant entreprises utilisatrices, fabricants d’emballages et de matériaux, recycleurs, universités et institutions gouvernementales. Sa mission ? Développer les collaborations entre tous ces acteurs afin de permettre aux emballages d’être plus en phase avec l’environnement et notamment transformer les emballages en un système basé sur des flux durables de matériaux et sur l’économie circulaire. « Vous ne pouvez pas travailler sans partenaires si vous voulez répondre aux objectifs d’amélioration de l’empreinte écologique des emballages. Rejoindre la SPC aujourd’hui nous donnera l’opportunité de collaborer avec les leaders industriels impliqués dans ce domaine et auxquels nous pouvons apporter une réelle valeur ajoutée. Nos innovations enzymatiques peuvent fortement contribuer au développement de l’économie circulaire et nous sommes impatients de travailler au sein de cette coalition pour promouvoir toutes les initiatives durables permettant de mieux gérer le cycle de vie des emballages », a indiqué Jean-Claude Lumaret, le directeur général de Carbios, à propos de cette adhésion.