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CAMECO : Effervescence autour de l'uranium

17 avr. 2009 22:04

Le marché de l'uranium est en pleine effervescence
Isabelle Mouilleseaux

Alors que les matières premières se redressent depuis janvier, le cours de l'uranium est à contre-courant, passant de 55 $ en décembre à 40 $ la livre aujourd'hui. Pourquoi ce reflux ?

A cause de rumeurs persistantes depuis quelques semaines, aujourd'hui confirmées : feu Lehman Brothers (LB) détiendrait suffisamment d'uranium pour fabriquer une bombe nucléaire. Les mots utilisés dans la presse sont forts : LB a de quoi "dynamiter le marché", le marché de l'uranium pourrait "s'effondrer brutalement" en cas de mise en vente de ce stock. Grâce à cela, LB détient une véritable "arme de destruction massive"...

Certes, le marché de l'uranium est étroit, mais tout de même... c'est exagéré me semble-t-il.

Soyons réalistes et factuels
LB en détient 227 tonnes, soit quelque 500 000 livres d'uranium, ce qui valorise le stock à environ 20 millions de dollars.

Rien que sur la première semaine d'avril, il y a eu deux transactions de gré à gré de 350 000 livres chacune. Alors franchement, les 500 000 livres de Lehman devraient être digérées relativement facilement. Pas de panique !

Pour votre information, il s'est échangé sur le marché l'an passé 40 millions de livres d'uranium.

Quelle est la situation actuelle du marché ?

1. L'offre est largement inférieure à la demande !
Les mines produisent 108 millions de livres par an alors que la consommation annuelle s'élève actuellement à 170 millions de livres. Et elle est attendue à 284 millions de livres dans 20 ans selon la World Nuclear Association, soit une hausse de +67%.

Faisons un rapide calcul : 170 – 108 = le déficit annuel est de plus de 60 millions de livres ! Autrement dit, la demande n'est aujourd'hui satisfaite qu'à hauteur de 63%.

Le déficit est comblé par le déstockage des armes nucléaires recyclées, notamment soviétiques. Mais ce stock aura été vidé d'ici à 2013 selon les experts. Au plus tard. (Nombreux sont les experts qui pensent que ce stock sera vidé avant 2013.)

2. Les programmes nucléaires se multiplient
En Europe, les programmes nucléaires sont relancés. Les BRIC, notamment l'Inde et la Chine mais aussi les Emirats, misent gros sur le développement des centrales nucléaires pour assurer leur production électrique future, et anticiper l'ère de "l'après pétrole".

Par exemple, la Chine veut faire passer son parc de 40 millions de kilowatts à plus de 75 millions en 2020. Inutile de vous dire que ces pays vont chercher à "sécuriser leurs approvisionnements futurs" en uranium.

3. Stratégie de sécurisation des approvisionnements inévitables
La Chine a clairement annoncé vouloir se constituer des "stocks stratégiques d'uranium" et vouloir prendre des participations dans des minières stratégiques. Les autorités chinoises pousseraient actuellement leurs entreprises nationales à acheter la matière radioactive, et à prendre des participations dans des minières d'uranium pour sécuriser les approvisionnements futurs.

Sachant que le Canada produit plus de 50% de l'uranium, et l'Australie environ 30%, le champ de bataille chinois est clairement le continent australien et ses centaines de minières.

Avec l'effondrement des prix, les petits producteurs d'uranium ont vu leur cours dévisser et sont devenus des proies faciles pour les Chinois.

4. Les minières veulent pouvoir produire plus !
Les grands producteurs d'uranium le savent : d'ici quelques années la production sera insuffisante face à l'offre, puisque le déstockage d'armes nucléaires ne fera plus "tampon". Le marché est actuellement déficitaire de 60 millions de livres chaque année. Or les professionnels s'attendent à un doublement de la capacité en réacteurs nucléaires et une hausse de la demande de 67% d'ici à 2030 !

Alors aujourd'hui, ils cherchent à accroître leurs réserves, malgré des prix de l'uranium au plus bas.

Ainsi, le plus gros producteur mondial Cameco (18% de la production minière mondiale d'uranium) a indiqué que les cours étaient tombés à des niveaux tellement bas qu'il était en quête d'une acquisition, avec une enveloppe de deux milliards de dollars sous le coude.

Energy Ressources of Australia, en partie détenu par Rio Tinto, et qui produit 11% de l'offre mondiale, a annoncé vouloir accroître sa production future en investissant dans sa mine de Ranger.

En attendant, où va le prix ?
Nous avons probablement atteint un point bas à 40 $ la livre. Sinon la Chine et les minières ne passeraient pas en mode "attaque".

Certains analystes voient l'uranium à 80 $ d'ici fin 2009. Je n'y crois pas. Si déjà il affiche 45 $, ce sera pas mal par ces temps de crise agités.

D'après les prévisions de Goldman Sachs et JP Morgan, le cours de l'oxyde pourrait stagner autour de 50 $ jusqu'à 2011. Pour le coup, cela me paraît trop pessimiste.

La Deutsche Bank a conclu un accord et table sur un cours de 80 $ fin 2010. +100% par rapport au prix actuel de 40 $.

Il existe clairement un potentiel de hausse à long terme
C'est peut être la raison pour laquelle Lehman Brothers a affirmé "haut et fort" qu'il ne braderait pas son stock d'uranium à 40 $. LB patientera pour vendre dans de meilleures conditions. La banque s'attend donc à une remontée du cours dans le temps.

Mon avis ?
Les fondamentaux long terme du marché de l'uranium me paraissent clairement haussier.

Le prix s'est temporairement effondré, tiré vers le bas par la crise, le décrochage des marchés et les rumeurs.

C'est probablement une bonne opportunité de se positionner, à condition d'investir dans une optique de long terme. Atteindre fin 2010 un cours de 60 $/70 $ la livre me paraît réaliste, à condition que les économies aient redémarré d'ici là, ce qui n'est pas encore gagné. On visera les 80 $ pour 2011.

En attendant, il y a clairement mieux que l'uranium pour investir actuellement : le pétrole. Son marché est dans la même configuration que celui de l'uranium : tendance long terme haussière, prix temporairement très bas. Sauf que la visibilité sur ce secteur est bien meilleure et les opportunités plus sûres.

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