Balyo a fait une première présentation rapide que nous connaissons déjà (après avoir répondu à la sempiternelle question: détruisez-vous des emplois?)
Par contre, des éléments chiffrés sont apparus:
L'équipe fait aujourd'hui plus de 150 personnes (dont 70 embauches récentes), dont 25 à Boston et 10 à Singapour (Chine et Taiwan) et il faut environ 3 mois pour qu'une nouvelle recrue soit intégrée et formée au même niveau que les autres ingénieurs
Le prix d’un robot s’échelonne de 50.000€ (pour un double-palette) à 150.000€ (qui transporte sur 16 m de haut). Plus le prix du chariot lui-même, mais là c’est peu car tant Fenwick que Yale commencent avec des prix neuf à 10.000€ pour un double-palette
Le robot est fabriqué par les salariés de Balyo pour les clients européens, à Paris pour l’instant, bientôt également en Allemagne, mais aux US et en Asie c’est sous-traité pour le moment
Il est ensuite installé (pour ne pas dire « greffé ») sur le chariot du client sur le site de ce dernier, puis configuré pour connaître l’entrepôt
Un humain est 1,5 fois plus productif qu’un Balyo aujourd’hui, mais ce ratio va baisser à environ 1 d’ici 4 à 5 ans grâce à leur R&D qui avance chaque jour.
Note au passage: le cerveau technologique fondateur de Balyo est toujours au comité de direction, mais il laisse le commercial/marketing/relationnel à Bardinet car préférant communiquer avec un écran d’ordinateur…y’a des gens, comme ça…
Beaucoup parmi les gros clients tourne en 3 fois 8h, et le Balyo est ainsi amorti en une année fiscale pour le client
Procter & Gamble est le plus gros client, ce qui est bien car c’est une sacrée référence tant en terme de volumes et de débit dans les entrepôts, que de complexité de Supply-Chain
D’autres clients références sont par exemple des géants du e-commerce, ce qui est bien aussi, car c’est bien le secteur en plein boom aujourd’hui et dont la masse salariale des caristes représentent le premier poste de coût; d’autant plus que les e-commerçants sont largement solvables
Enfin, percée prestigieuse de clients en Chine et en Asie pour demain, même si l’essentiel aujourd’hui est l’Europe puis les USA
Certains sites utilisent des dizaines de robots Balyo, de modèles différents, qui coexistent avec des opérateurs humains. Le but n’est pas d’éliminer complètement l’humain, mais de lui enlever les tâches les plus « inhumaines »
Bardinet renouvelle son objectif 2018 de 30 m € et sa guidante pour 2022 de 200 m € (mais là, je me demande sincèrement si j’ai bien entendu)
Le but de Bardinet à ce jour n’est pas de faire du chiffre pour le chiffre, il a assez de financement, mais de construire une équipe qui tienne la route à terme, d’intégrer pleinement les membres, et de les fédérer autour du projet Balyo. Construire un esprit d’entreprise. On est aux antipodes de la start-up américaine « hire-and-fire », ici on veut construire des fondations solides pour le long terme
Pour nous actionnaires, cela veut dire qu’il faut oublier si on veut faire un max sur un coup rapide, mais que ça peut être très rentable à moyen/long terme (day-traders: vous allez perdre votre temps ici)
D’où les besoins en recrutement énormes de Balyo, mais pas pour n’importe qui
Dans ce but, Balyo déménagera dans les tous prochains jours à Ivry-sur-Seine, accessible en métro depuis Paris, afin d’être plus attractive pour les candidats de talents (c’est vrai que Moissy Cramoyel, il faut vraiment motiver les troupes)
Ainsi, on continue à serrer les dépenses absolument comme tous les autres postes (c’est pas les Champs Elysées…) mais on le fait toujours dans une ambiance jeune, genre Googleplex, avec un chef cuisinier et espace de convivialité
Ah, et aussi, un espoir dans les tuyaux, celui d’améliorer le site web qui n’est pas encore vraiment folichon (et ça c’est la manière polie de le dire)