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Analyse fondamentale : reflexion banques centrales

16 janv. 2013 14:28

les banques centrales n'ont plus de levier sur les taux
que sur devises reste donc:
les actions, d'ou des évolutions et des graph indiciels semblables et aussi peu volatiles que ceux des taux centraux auparavant...

6 réponses

  • 16 janvier 2013 14:29

    quand la macro le permettra jusqu'a ce qu'apres avoir cassé le marché des taux et des devises le marché action soit lui aussi cassé


  • 17 janvier 2013 15:10

    http://leblogalupus.com/2013/01/16/philippe-bechadebfm-16-janvier-2013/


  • 21 janvier 2013 14:19

    Bientôt la fin des bourses ?

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    Michel Santi, économiste* | 21/01/2013, 08:50 - 1278 mots

    Michel Santi est l'auteur de "Splendeurs et misères du libéralisme", ouvrage dans lequel il s'interroge sur les raisons de la crise qui secoue l'Europe. Dans cette chronique, il revient sur les effets pervers des injections de liquidités et de baisses de taux quantitatives pratiquées par les banques centrales. Selon lui, les taux d'intérets infimes, censés favoriser l'investissement, ont contribué à créer une bulle spéculative sur les marchés boursiers.

    Copyright Reuters
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    Le contexte général d'incertitude explique certes partiellement la frilosité des entreprises à investir et à embaucher. La crise européenne, la falaise fiscale aux Etats-Unis de même que les négociations en cours sur le plafond de leur dette, le ralentissement du moteur chinois, sont bien-sûr autant de facteurs qui entrent en ligne de compte dans les décisions - ou dans l'absence de décision - des directions générales. Après tout, les perspectives économiques en Europe - y compris en Allemagne - n'inspirent que du pessimisme. Les Etats-Unis ayant, pour leur part, évité de justesse en fin d'année 2012 une catastrophe annoncée avec la résolution in extremis de leur contentieux budgétaire. Néanmoins, les taux d'intérêts actuels, proches du zéro absolu dans la majorité des pays aux économies dites « intégrées », devraient - en tout cas théoriquement - favoriser l'investissement de la part des patrons d'entreprises.

    La réponse se trouve en fait dans la question. Car c'est précisément ce niveau des taux d'intérêts à leur plus bas historique qui, contre toute attente, freine de manière décisive tout investissement sur le moyen et sur le long terme de la part des entreprises. En tentant de sauver le système à travers le levier des injections de liquidités et des baisses de taux quantitatives, les banques centrales ont en réalité contribué bien involontairement à enfler une nouvelle bulle spéculative. De fait, ces taux d'intérêts réels infimes, voire négatifs dans certains pays, censés favoriser l'investissement et dynamiser les économies ont créé un monstre ! Tandis que le marché des actions offrait traditionnellement rentabilité et croissance sur le long terme aux investisseurs, et que le marché obligataire permettait, lui, de dégager du revenu. Les baisses de taux quantitatives ont en effet bousculé cette donne car les liquidités globales se sont dès lors progressivement agglutinées vers les marchés boursiers internationaux qui disposaient d'un atout de taille en ces temps de taux déprimés : les dividendes.

    Comme les investisseurs en mal de rentabilité se sont rendus compte que la distribution de dividendes sur les portefeuilles actions répondait très honorablement à leur quête de rendement. Ils ont donc détourné le marché boursier de sa vocation originelle de financement des entreprises pour en faire une machine à produire du rendement par dividendes interposés. Phénomène sans précédent depuis 50 ans, le marché des actions est ainsi devenu un marché obligataire alternatif. Cette mue des bourses mondiales en tiroir caisse pour investisseurs, friands de revenus réguliers et substantiels, est à l'évidence lourde de conséquences pour le monde de l'entreprise, pour les travailleurs, et bien-sûr pour les banques centrales comme pour les dirigeants politico-économiques. Alors que la vocation première des bourses était de mettre les pourvoyeurs de capitaux en relation avec les sociétés ayant besoin de leurs liquidités. Alors que les investisseurs sont supposés percevoir une participation au développement de l'entreprise en contrepartie du risque assumé en mettant leurs capitaux à sa disposition.

    Le contexte des taux très bas stérilise de facto toute la palette des investissements. Et la dépendance accrue des entreprises à ces détenteurs de liquidités - préoccupés par obtenir du rendement sur le court terme - opère une redistribution en profondeur des ressources. Tout en contraignant les sociétés à modifier leur stratégie voire leur façon de diriger et de gérer leur outil de travail. De même pour les banques centrales qui constatent que leur politique, souvent agressive, de taux d'intérêts proches du zéro - loin de forcer la main des entreprises pour placer sur le long terme - conduit celles-ci à opter au contraire pour des instruments privilégiant la liquidité à court, voire à très court terme. Comme la distribution de dividendes ou le rachat d'une partie de leurs propres actions. A l'instar de Ford qui a tout récemment décidé de doubler (de 5 à 10 cents) son dividende : opération qui lui coûtera 762.5 millions de dollars mais qui a par ailleurs autorisé la flambée de son titre de 35% ces trois derniers mois !

    Comme toujours, le monde de l'argent a donc trouvé la parade pour surmonter - ou contourner - l'écueil des taux nuls et des injections de liquidités en parvenant à trouver une nouvelle « vache à lait ». Son appât du gain a en effet gonflé une nouvelle bulle et a, accessoirement, faussé et dévoyé toute la théorie économique qui veut que des taux d'intérêts à de tels niveaux et qu'une création monétaire dynamique doivent logiquement profiter aux acteurs économiques. Au lieu de cela, les mécanismes de transmission monétaire ont été déroutés pour transformer les marchés boursiers en bandits manchots crachant systématiquement de la monnaie. En outre, la notion de gestion du risque - censée privilégier les marchés obligataires sécuritaires aux bourses nettement plus spéculatives - s'est estompée. Inversement, l'escalade de la prime de risque - c'est-à-dire la rémunération offerte au détenteur d'action en contrepartie du risque assumé - atteint de tels niveaux que les détenteurs de cash (les fonds de pension, les gros investisseurs, les fonds souverains, etc...) ne jurent plus que par des marchés boursiers ayant comme avantage considérable de payer des dividendes, alors que la conjoncture économique est pour le moins déprimée.

    Le contexte des taux d'intérêts proches du zéro absolu n'a ainsi fait qu'exacerber cette quête effrénée aux profits de l'investissement globalisé avec, une fois de plus, des conséquences calamiteuses pour l'économie réelle. Les entrepreneurs préfèrent en effet consacrer leurs cash-flows à distribuer des dividendes en lieu et place d'opérer à des placements sur le moyen et sur le long terme dans l'intérêt de leur société et de ses salariés. Les banques centrales savaient-elles que leur politique monétaire hyper laxiste ne ferait qu'accentuer cette guerre que se livrent travail et capital ? En 2011, les entreprises américaines ont en effet dépensé 650 milliards de dollars en distribution de dividendes et rachats d'actions par rapport à un montant de 580 milliards destinés à l'investissement et au développement. Sachant que la tendance pour 2012, meilleure année boursière depuis 10 ans, devrait se révéler encore plus dommageable aux postes bénéficiant traditionnellement à l'outil de travail. Pire encore puisque les émissions obligataires des sociétés ayant prévu de réutiliser ces fonds pour investir dans l'outil de production furent lourdement boudées, au profit de celles qui avaient annoncé dès le départ leur intention de recycler ces sommes en dividendes et en rachats de leur propre titre !

    L'influence prépondérante de l'actionnariat sur les stratégies des sociétés cotées dénature donc le métier d'entrepreneur. Pour avoir cédé aux sirènes - parfois aux avertissements - des détenteurs de liquidités ayant pris leur titre en otage, le chef d'entreprise et son directeur financier sont progressivement devenus des pourvoyeurs de revenus réguliers, au détriment de l'investissement et bien-sûr de l'emploi. Le marché des capitaux lui-même n'est plus qu'un gigantesque « hedge fund » qui exploite opportunément les bourses et qui s'en détournera dès que la bulle sera sur le point d'imploser. Que les responsables politiques, économiques et monétaires daignent enfin s'intéresser de près au théâtre boursier et à ses coulisses, si leur souci est bien de rétablir la croissance économique et de résorber le chômage. Car les grands patrons d'entreprises dont le titre est coté ont désormais achevé leur mue en grands argentiers, et jouent à fond le jeu de la financiarisation. C'est pourquoi il n'est plus possible de miser aujourd'hui sur eux, ni sur leurs entreprises, et encore moins sur le marché boursier pour relancer nos économies. Devenue distributrice de capitaux, l'entreprise participe aujourd'hui pleinement de la mort, lente mais inéluctable, du culte des bourses.

    *Michel Santi est un économiste franco-suisse qui conseille des banques centrales de pays émergents. Il est membre du World Economic Forum, de l'IFRI et est membre de l'O.N.G. « Finance Watch ». Il est aussi l'auteur de l'ouvrage "Splendeurs et misères du libéralisme"


  • 23 janvier 2013 09:47

    intervenu directement sur le vix


  • 23 janvier 2013 09:48

    http://linkii.net/5N4


  • 23 janvier 2013 10:11

    considérer la croissance uniquement en terme de monnaie.
    Que peut espérer une entreprise totalement mondialisée et mature (comme coca-cola) en terme de croissance? Elle ne peut que distribuer du dividende.
    Par contre les entreprises ayant un potentiel de valorisation ont un taille plus petite et se trouvent sur les marchés secondaires ou émergents. Elles ne sont pas connues aujourd'hui et représentent un réel risque en terme d'investissement (en rapport avec leur potentiel de croissance).

    Le marché et les bourses n'ont pas changé.


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