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ADP : Vite ça va sauter ...

12 févr. 2018 17:03

Les Français sont attachés à leurs bijoux de famille. Au chapitre des privatisations, le groupe ADP (Paris Aéroport) est sûrement à leurs yeux l'un des plus précieux. La cession par l'État de ses participations dans Toulouse-Blagnac, puis Lyon-Saint-Exupéry et Nice a déjà soulevé la colère des élus locaux. Le dossier ADP est donc politiquement ultra-sensible, même si l'équation semble plutôt simple. L'État vend un produit de premier choix, ADP, que beaucoup désignent comme "l'actif le plus convoité de la planète". Il a même un acheteur désigné, Vinci, l'un des groupes les plus agressifs à l'international sur le marché aéroportuaire. Et pourtant, l'opération n'est pas si simple à lancer.

ADP, la cible de premier choix
ADP vit depuis des années avec un panneau à vendre qui clignote par intermittence au-dessus de ses aéroports. La ruée des investisseurs de tout poil vers les infrastructures dans l'aérien en fait même une cible de premier choix. L'augmentation du trafic mondial, l'attractivité de la France et de sa capitale assurent à Paris Aéroport une trajectoire rectiligne vers la croissance. L'an dernier, les plateformes d'ADP ont fait mieux que prévu, avec + 4,5% de trafic et le cap de 100 millions de passagers franchi. Mais pas question pour les équipes d'Augustin de Romanet, son président, d'entrer dans la catégorie des actifs pépères, à faible rendement. Depuis cinq ans, le groupe ADP s'est lui aussi lancé dans la chasse aux opportunités hors de l'Hexagone.

L'Etat français se comporte comme un actionnaire rationnel

En 2018, son internationalisation va encore s'accélérer. Le groupe vient de finaliser la prise de contrôle de son partenaire turc, Tav, qui assure la gestion d'une dizaine d'aéroports dans le monde. Ensemble, ils se positionnent désormais comme un acteur mondial de la gestion aéroportuaire. Dans quelques jours, ADP recevra d'ailleurs les clés de sa nouvelle acquisition, l'aéroport d'Amman en Jordanie, dont il détenait déjà 9,5% depuis 2007, mais dont il a pris le contrôle. "Notre stratégie était bridée au niveau national par l'existence de certains conflits d'intérêts, commente Edward Arkwright, directeur général exécutif d'ADP, alors nous avons revu notre organisation en créant ADP International. Et nous avons cédé notre pôle construction pour devenir un acteur pur et parfait de la gestion aéroportuaire." L'Etat français, actionnaire à hauteur de 50,6%, n'y voit rien à redire. "Il se comporte comme un actionnaire rationnel", assure Edward Arkwright. Par le passé, le premier actionnaire d'ADP n'a pas toujours fait preuve de beaucoup de souplesse. Orly est notamment condamné à rester sous la barre des 250.000 mouvements par an. Une décision politique destinée à protéger les riverains qui remonte à l'époque du gouvernement Balladur et qui limite aujourd'hui les perspectives de la plateforme du Sud parisien.

Vinci, le candidat légitime
Les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes organisaient samedi un grand rassemblement festif sur le site du projet abandonné. Les dirigeants de Vinci qui devaient en assurer la construction ont eu eux aussi à se réjouir cette semaine, lors de la publication de leurs résultats de 2017 et des perspectives pour 2018. Xavier Huillard, patron du géant de la construction et des concessions, a confirmé que son groupe est devenu le quatrième opérateur mondial de plateformes aéroportuaires. Un tour de force si l'on considère que les trois premiers au classement, l'espagnol Aena, l'allemand Fraport et le français ADP, peuvent compter sur des infrastructures nationales puissantes, comme Madrid, Barcelone, Francfort ou Paris. "Nous pouvons dire que nous sommes le premier privé", remarque Nicolas Notebaert, patron des concessions pour le groupe.

Du Brésil au Japon, Vinci est cette année encore allé décrocher des contrats aux quatre coins de la planète. Il a arraché à la toute fin 2017, en Serbie, la concession de l'aéroport de Belgrade, dont la signature du contrat est prévue d'ici quelques semaines. Grâce notamment à la contribution de Lyon Saint-Exupéry, remporté cette année, mais aussi à la performance de ses infrastructures portugaises, le chiffre d'affaires de Vinci Airports s'est envolé de 33,5% pour dépasser 1,4 milliard d'euros. "C'est coquasse de penser que, même à Nantes, nous frôlons les +15% de trafic, quand ADP doit se contenter de + 4,5% sur Roissy et Orly", s'amuse un responsable du groupe.

On n'est pas là pour brader l'argent des Français

Xavier Huillard le dit et le répète à l'envi depuis des mois, son groupe est évidemment intéressé par ADP, dont il détient déjà 8% et qui lui permettrait de tripler de volume. Il siège lui-même au conseil d'administration du groupe. "Nous ne savons toujours pas quelle hypothèse retiendra l'Etat, quelle part du capital il voudra céder, dans quelles conditions, mais selon ce qui sera décidé, nous devrions être intéressés", répond inlassablement le PDG. Sa crainte demeure que l'Etat opte pour une distribution de quelques pourcents à plusieurs acteurs. Une façon puzzle qui ne ferait pas ses affaires.

L'Etat face à un casse-tête politique
Si Emmanuel Macron s'est engagé à appuyer personnellement sur le bouton, les équipes de l'Elysée, de Matignon, de l'Agence des participations de l'Etat et de Bercy planchent sur plusieurs scénarios avec un objectif : éviter toute crise politique. "On n'est pas là pour brader l'argent des Français, martèle-t-on à Bercy, mais on est sûr que l'opposition va se déchaîner." L'option la plus simple consistait jusqu'à présent à embarquer dans la loi Pacte, actuellement en préparation à Bercy, un volet privatisation concernant ADP et la Française des jeux. Le texte qui ambitionne de favoriser la croissance des entreprises et leur transformation est attendu mi-avril pour un vote avant l'été. "L'agenda parlementaire est totalement embouteillé. Il n'y a pas de créneaux avant", regrettent les équipes de Bruno Le Maire. Elles n'écartent plus une autre option : la préparation d'un texte ad hoc. Car la fenêtre de tir est plutôt favorable. Valorisé autour de 16 milliards d'euros, le groupe ADP progresse en Bourse de 52% sur un an, et même de 154% sur cinq ans. Une plus-value confortable est largement assurée à l'Etat qui veut maintenant peaufiner au mieux sa sortie.

En 2013, il avait déjà fait preuve d'ingéniosité en découpant en deux blocs la vente de 9,5% de sa participation. Cette cession, à Predica et à Vinci, lui avait permis d'empocher plus de 750 millions d'euros. Elle avait aussi maintenu à distance le groupe Vinci, qui avait dû s'engager contractuellement à ne rien tenter pour monter au capital d'ADP jusqu'en… 2018. Enfin, un autre sujet vient pimenter le dossier : le foncier. ADP est propriétaire de 7.000 hectares en périphérie de la capitale. Pour prévenir toute tentation de la part du groupe de céder une partie de ce patrimoine, l'Etat avait fait voter une loi prévoyant d'engranger 70% de la plus-value réalisée sur la vente du moindre hectare par ADP. Il devra définir si le foncier et l'exploitation sont confiés au même actionnaire. Seule certitude selon Bercy, la privatisation d'ADP est en marche. Emmanuel Macron s'est engagé à créer un fonds pour l'innovation doté de 10 milliards d'euros. C'est le rendement annuel de ces 10 milliards, attendu autour de 300 millions, qui "soutiendra le développement d'innovations de rupture" dans les entreprises. Le produit de la cession de titres ADP tombera directement dans les caisses de ce fonds

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