Stellantis se présente comme le leader des ventes de VP et VUL en France en novembre. Le groupe automobile franco-italo-américain a mis à la route 49 097 véhicules neufs grâce à la combinaison de plusieurs facteurs. Décryptage.
Le décompte des immatriculations de véhicules neufs réalisé par AAA Data pour la Plateforme automobile (PFA) est formel. Le marché automobile français connaît encore la croissance en novembre et déjoue tous les pronostics.
Parmi l'ensemble des constructeurs automobiles établis dans le pays, Stellantis avec ses 10 marques commercialisées sur le territoire - Abarth, Alfa Romeo, Citroën, DS Automobiles, Fiat, Fiat Professional, Jeep, Maserati, Opel et Peugeot - se distingue.
Le groupe franco-italo-américain s'offre 24,3 % de part de marché grâce à ses 37 174 véhicules particuliers immatriculés entre le 1er et le 30 novembre. Si l'on ajoute les véhicules utilitaires légers, la part de marché du groupe dirigé par Carlos Tavares atteint 26,30 % à fin novembre.
« Des lancements réussis », oui...
« Novembre est un mois où trois de nos marques ont réalisé des performances remarquables, grâce à des lancements réussis. Les équipes et les réseaux se sont fortement mobilisés, leur permettant de gagner de la part de marché », se félicite d'ailleurs Christophe Musy, directeur Stellantis France, dans un communiqué.
C'est en effet au cours du mois de novembre que les clients français ont pu prendre livraison des dernières nouveautés signées Fiat, Jeep ou encore Opel.
Du côté du constructeur transalpin, les volumes de la Fiat 500e 100 % électrique - bradée en LOA à 79 €/mois - « ont été multipliés par 2,8 par rapport à l'an passé » mais surtout, le SUV citadin Fiat 600e, commercialisé depuis peu dès 39 500 € (hors bonus) « représente déjà 8 % des volumes de la marque ».
Après avoir pris des centaines de commandes ces derniers mois, la marque américaine Jeep a enfin pu livrer aux clients français les exemplaires tant attendus du Jeep Avenger, son B-SUV électrifié sacré « Voiture de l'année 2023 ».
Guillaume de Boudemange, directeur Jeep France, confiait récemment auprès de L'Automobile & L'Entreprise que « sur 2 500 commandes enregistrées depuis sa commercialisation fin 2022, environ 1 400 immatriculations ont été réalisées ». Le modèle devrait donc encore tirer vers le haut les volumes de la marque quelques temps encore.
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Enfin, Opel affiche une croissance de 55,4 % grâce notamment à la citadine Corsa tout juste restylée. Un modèle, proposé en thermique comme en 100 % électrique, qui a vu ses immatriculations doubler en novembre par rapport à l'année précédente et demeure la meilleure vente d'Opel en France.
... mais des ventes tactiques aussi !
En étudiant plus attentivement la répartition par canaux des immatriculation de véhicules issus des gammes Stellantis, il apparaît clairement que la pratique des ventes tactiques - largement freinée depuis la crise de la Covid-19 et les difficultés de production et de livraison qui ont suivi - est de nouveau à l'honneur au sein du groupe né de la fusion de PSA et FCA.
Ainsi, d'après nos données, 20,3 % des livraisons totales effectuées en novembre entrent dans ce cadre-là. Une fois traduite en volumes, cette part représente 7 548 immatriculations réalisées auprès des loueurs courte durée, des constructeurs eux-mêmes ou en VD/Garages.
À noter qu'au sein de la galaxie Stellantis, il y a les bons, et les moins bons élèves. La marque Citroën - sans réelle nouveauté dans l'immédiat, puisque la future et économique citadine ë-C3 n'est pas encore arrivée dans les showrooms - a usé de ce petit tour de passe-passe pour gonfler son bilan mensuel. Sur son solde de 9 957 immatriculations de VP, quelque 2 704 unités sont réparties dans les trois canaux cités (soit 27 %).
La marque Opel a également eu recours à l'astuce pour environ 717 immatriculations sur les 3 387 recensées (21 %). Tout comme Fiat (18,5 % des volumes), DS Automobiles (17 % de ses immatriculations) et même Peugeot avec 3 000 unités concernées sur les 17 958 livraisons de VP (soit 16,7 %).
Seules les marques de Stellantis à connotation premium ou sportives, comme Abarth, Alfa Romeo et bien sûr Maserati n'ont pas eu recours à ces artifices