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ERAMET : En Alsace, les grandes espérances du lithium géothermal

07 déc. 2023 14:38

Un forage perdu au milieu des champs agricoles. De « l’or blanc » à côté des rangs de maïs ou de blé. Un promeneur distrait peinerait à distinguer une centrale de lithium géothermal derrière les quatre murs de cette modeste usine, plantée en pleine campagne, à une soixantaine de kilomètres de Strasbourg. Pourtant, c’est bien à Rittershoffen (Bas-Rhin) que le groupe minier français Eramet et Electricité de Strasbourg (ES) expérimentent depuis un mois une unité pilote d’extraction directe de lithium. Le minerai est au cœur de toutes les convoitises industrielles, depuis qu’il est devenu un composant indispensable à la fabrication des batteries électriques.

Depuis 2016, ES exploite le site en géothermie : il y puise de l’eau chauffée naturellement à 170 °C, à 3 000 mètres de profondeur, pour produire 190 gigawattheures d’énergie par an, qui vont alimenter l’usine du groupe alimentaire Roquette Frères située à Beinheim, à une quinzaine de kilomètres de là.

Mais, depuis 2019, Eramet a noué un partenariat avec le groupe alsacien pour prélever au passage du lithium dans les saumures, ces eaux salées à très haute température présentes dans les roches. Le projet, dénommé Ageli (Alsace Géothermie Lithium) et présenté, mardi 5 décembre, à la presse, doit être testé en continu pendant six mois, afin de démontrer l’efficacité du procédé technique et de s’assurer de la stabilité sur une longue durée du lithium extrait.


10 000 tonnes de carbonate de lithium par an d’ici à 2030

Si le test est concluant, il pourrait aboutir à un investissement des deux partenaires de plusieurs centaines de millions d’euros pour développer, à terme, une filière industrielle du lithium en Alsace. Le forage d’au moins trois autres puits de géothermie serait nécessaire, mais pas de décision finale attendue avant 2026, selon Eramet et ES.

Reste que les objectifs sont déjà fixés pour le projet : la production, d’ici à 2030, de 10 000 tonnes de carbonate de lithium alsacien par an, soit un volume équivalent à 250 000 batteries de voitures électriques, qui irait alimenter les gigafactories de la « vallée de la batterie » autour de Dunkerque (Nord). Ce qui correspondrait à entre 10 % et 15 % des besoins de l’ensemble de l’industrie automobile française, alors que la vente de véhicules thermiques neufs sera interdite en Europe à partir de 2035.

L ’énergie produite par la géothermie, technique qui émet peu de CO2, pourrait par ailleurs alimenter des unités de raffinage sur place du lithium. « On est sur une industrie naissante et on veut être avec Eramet les chefs de file d’une nouvelle chaîne de valeur française dans les prochaines années », explique Marc Kugler, directeur général d’Electricité de Strasbourg. « Notre ambition est à la fois de produire une énergie décarbonée, d’alimenter une filière nationale du lithium et de contribuer à la transition énergétique de la France », ajoute Ludovic Donati, directeur du projet Ageli chez Eramet.

L’enjeu est de taille pour le groupe minier présent dans l’industrie du nickel (en Nouvelle-Calédonie et en Indonésie) et du manganèse (au Gabon), et qui cherche de plus en plus à se diversifier dans l’extraction, le raffinage ou le recyclage des métaux rares comme le lithium ou le cobalt. La technologie testée en Alsace est déjà en place en Argentine, dans le gisement de Centenario, dans la province de Salta, où Eramet prévoit de commencer, au deuxième trimestre 2024, une production industrielle de carbonate de lithium pour atteindre 24 000 tonnes par an en 2025.

Une bataille mondiale
Avec ce type de projet, la France participe à la bataille mondiale pour le lithium, afin de renforcer sa souveraineté énergétique et industrielle, alors que l’Union européenne a approuvé, en novembre, un projet de règlement pour sécuriser les approvisionnements du continent en matières premières stratégiques, dont les métaux rares, et réduire ses dépendances envers la Chine. La demande mondiale de lithium, pour l’instant largement produit en Australie, en Argentine et en Chine, devrait être multipliée par quatre à six d’ici à 2030, selon les experts, avec une tonne du minerai précieux qui se négocie actuellement près de 15 000 euros.

Dans ce contexte, l’Alsace serait-elle en passe de devenir un eldorado français du lithium ? En plus d’Eramet et ES, d’autres groupes sont en effet lancés dans la course locale à l’or blanc, comme Lithium de France, propriété du français Arverne, spécialiste des forages géothermiques, qui veut mettre en place une extraction de masse dès 2026, ou l’australien Vulcan Energy Resources, présent de l’autre côté de la frontière, en Allemagne, qui a signé un contrat avec les constructeurs automobiles Stellantis, Volkswagen et Renault pour fournir leurs futures batteries électriques.

Mais la géothermie est un sujet sensible en Alsace, après différents séismes intervenus en 2019 et 2020 dans le secteur de Strasbourg, à la suite de forages défectueux, qui ont provoqué l’interdiction de nouveaux chantiers par plusieurs communes situées dans le sud de la région.

4 réponses

  • 07 décembre 2023 15:19

    Nous avons tous tout compris mais le cours ne monte pas ?


  • 07 décembre 2023 16:39

    Oui...
    C'est vrai que je préfererai une hausse des cours du lithium, nickel et manganèse plutot qu'un article du Monde...mais à défaut...


  • 09 décembre 2023 00:37

    les séismes et Toujours le problème :que fera-t-on des batteries usagées? Faudra trouver autre chose.


  • 11 décembre 2023 15:37

    Recyclage !
    https://www.era met.com/fr/activites/relieve-recyclage-batteries/


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