Conseil sur l'introduction en Bourse de EDF
Boursier.com - 28/10/2005 à 14h30
EDF : Introduction d'EDF sur le compartiment A
Evénement d'ampleur.
La souscription pour l'introduction en bourse d'EDF est lancée !
L'événement est de taille pour le monde financier, et est annoncé alors même que les marchés sont pris de déprime, jusqu'au point de faire annuler une autre introduction, qui, si elle n'a pas le renom d'EDF, était tout de même d'importance : Eutelsat.
Mais il en fallait plus pour faire renoncer le gouvernement dans sa volonté de coter EDF et la société publique va donc faire ses premiers pas sur les marchés financiers.
Une nouvelle ère va donc débuter, qui impliquera de nouveaux comportements pour l'électricien public.
Si l'Etat restera largement l'actionnaire majoritaire, le groupe devra toutefois se soumettre aux impératifs d'une société cotée, notamment en terme de communication financière et ses chiffres seront donc scrutés de plus près qu'avant.
Ceux qui sont connus servent aujourd'hui d'indicateurs : après un ralentissement de l'activité en 2003, le chiffre d'affaires d'EDF est reparti à la hausse en 2004, à 46,9 Milliards d'Euros.
Le résultat net a triplé en trois ans, passant de 481 ME en 2002 à 1,34 MdE l'an passé.
La tendance a été confirmée sur le premier semestre 2005 avec un chiffre d'affaires en augmentation de 6,6%, à 25,2 MdsE, contre 24 MdsE sur les six premiers mois de l'année 2004.
Les résultats ont, eux aussi, suivi cette tendance haussière : le résultat net s'est monté à 2,13 MdsE au premier semestre, trois fois plus qu'au premier semestre 2003 (0,73 MdE).
Le résultat d'exploitation a atteint 7,6 MdsE sur six mois.
Améliorer le bilan, financer les investissements. Des résultats présentant des progressions alléchantes donc, mais c'est au niveau du bilan que les améliorations sont espérées, voire réclamées.
La totalité des fonds qui seront levés par création d'actions nouvelles, à savoir 7 MdsE, option de "surallocation" comprise, viendront immédiatement renforcer les capitaux propres de l'opérateur historique.
Il faut dire qu'EDF a bien besoin de lustrer son bilan.
Au 30 juin, les capitaux propres s'élevaient à 11,3 MdsE (8,5 MdsE au 31 décembre 2004), un niveau nettement inférieur à celui de l'endettement.
L'introduction en bourse va donc servir d'accélérateur aux efforts d'amélioration qui ont déjà débuté : en 2004, EDF a en effet drastiquement réduit son endettement de plus de 7 MdsE.
Malgré cela, il reste à 19,67 MdsE et en début d'année,
Pierre Gadonneix a lancé un plan de gains de productivité qui porte le nom "altitude 7.500", visant à réaliser 7,5 MdsE d'économies d'ici 2007 et des cessions d'actifs qui pourraient rapporter 10 MdsE sur la période.
Améliorer son bilan donc, pour mieux financer un plan d'investissement considérable, chiffré à 40 MdsE pour la période allant de 2006 à 2010 (dont 26 MdsE sur 2006-2008).
12 MdsE au moins seront consacrés à l'Hexagone.
Le groupe va aussi relancer l'investissement sur ses trois marchés stratégiques en Europe : le Royaume-Uni avec 2,5 MdsE sur la période, l'Italie et l'Allemagne avec 0,9 MdE pour chacune.
Enfin, un autre combat attend EDF : celui de l'ouverture du marché de l'électricité et du gaz aux particuliers.
Souscrire.
Un an après l'ouverture du marché de l'électricité à tous les clients non résidentiels, le bilan commercial est jugé "satisfaisant" par EDF qui, tous marchés confondus hors résidentiel, détient encore 85 % de parts de marché.
Le groupe devra bientôt faire face à l'ouverture totale du marché. Et à la perte de nouveaux revenus...
Environ 15% du capital d'EDF seront donc placés en bourse par l'Etat.
Il cèdera au passage pour 1 Milliard d'Euros de titres aux salariés de l'entreprise.
Le placement d'EDF fait partie des grandes introductions boursières européennes et devrait connaître, comme les précédentes, un franc succès, notamment de la part du public.
L'action est mise à prix entre 28,50 Euros et 33,10 Euros pour les particuliers, soit 1 Euro de moins que le prix proposé aux institutionnels entre 29,50 Euros et 34,10 Euros.
Elle fera son apparition dans le CAC 40, gage de notoriété, s'il en est besoin...
Pour rassurer les investisseurs contre un risque de 'retour de papier', le gouvernement a indiqué que l'État ne descendrait pas à 70% du capital "avant un moment". Il conservera donc 85% du capital.
Souscrire