4. Stabilité de la BIO101
Le suivi de la stabilité de la BIO101 stocké à 25°C et 60% d'humidité relative révèle l'absence d'apparition d'impuretés au bout d'un an.
Le même résultat est obtenu pour de la BIO101 stocké à 30°C et 65% d'humidité relative.
Le produit obtenu s'avère donc très stable, il ne se dégrade pas et ne génère pas d'impuretés indésirables.
Des tests de dégradation forcée, sur des échantillons de BIO101 à 40°C et 75 % d'humidité relative pendant 6 mois, confirment l'excellent comportement de la BIO101 , précisément du fait de sa très forte teneur en principe actif par rapport à la quantité de composés mineurs.
5. Eléments de toxicologie réglementaire
Des travaux réalisés avec des préparations de 20E partiellement purifiée provenant de Pfaffia glomerata se sont avérées génotoxiques et cytotoxiques (Neves et al., 201 6a,b). Ceci est dû à la présence d'autres composés présents dans des extraits alcooliques de la plante (De Souza et al., 2005) et incomplètement éliminés dans la préparation de 20E utilisée.
En termes de génotoxicité, les résultats obtenus en suivant les règles ICH et OCDE en vigueur in vitro et in vivo, sur BIO101 , ont été négatifs. Chez l'animal, aucune toxicité n'a été observée à la plus haute dose testée, soit 1000 et 1500 mg/kg respectivement chez le rat et le chien exposés de manière chronique pendant 28 jours. Ainsi, la 20E purifiée obtenue selon le procédé décrit plus haut (BIO101 ) n'est pas toxique, même à forte dose. La batterie de tests de « safety pharmaco » (comportement, SNC, fonction respiratoire, test de hERG et télémétrie cardiaque) confirme ce point.
L'administration chronique de BIO101 par voie orale à l'occasion de deux études GLP chez le rat et chez le chien pendant 26 semaines a confirmé l'excellente tolérance du produit ainsi que son profil de sécurité.
6. Études pharmacocinétique chez l'Homme
Chez l'Homme, Simon & Koolman (1989), puis Brandt (2003) et enfin Bolduc et al. (2008) ont mesuré les cinétiques d'élimination urinaire de la 20E partiellement purifiée, après administration orale, respectivement aux doses de 0,2 mg/kg*jour, 10 mg/kg*jour et 434 mg/jour, soit en dose unique, soit pendant 5 jours. Ces travaux mettent en évidence une faible biodisponibilité orale de cette molécule.
Les études réalisées chez l'animal et l'Homme avec BIO101 confirment la faible biodisponibilité de cette molécule après administration par voie orale. Ils montrent que la molécule ingérée est totalement éliminée après 48 heures, et ce principalement par voie fécale.
Dans le cadre d'une étude clinique de phase I, les concentrations plasmatiques de BIO101 ont été mesurées suite à des administrations uniques (SAD) de 100, 350, 700 et 1400 mg/jour chez des individus à jeun. Des administrations répétées (MAD) pendant 14 jours, ont été ensuite effectuées avec une dose journalière unique de 350 mg ou avec deux prises journalières (matin et soir) de 350 mg et 450 mg. Ces administrations de BIO101 à différentes cohortes de volontaires (n=6) ont permis de déterminer les principaux paramètres pharmacocinétiques de BIO101 : Cmax (concentration plasmatique maximale de BIO101 après unique ou répétée), Cmin (concentration plasmatique minimale de BIO101 après administration unique ou répétée), Tmax (temps nécessaire pour atteindre la concentration plasmatique maximale en BIO101 après administration unique ou répétée), et AUC (Aire sous la courbe) synonyme du niveau d'exposition plasmatique. Ces résultats sont présentés dans le tableau 3 ci-dessous, et les valeurs correspondent aux moyennes arithmétiques (CV%) sauf pour Tmax où ce sont les valeurs extrêmes.
Tableau 3
Le profil moyen des cohortes de la SAD est présenté dans la figure 3 où Y sont des volontaires jeunes et O sont des volontaires dont l'âge est compris entre 65 et 85 ans. Cette figure montre un Tmax entre 2 et 3,5 heures après l'ingestion, un Cmax qui augmente avec la dose ingérée, tout en restant faible dans tous les cas, en accord avec la faible biodisponibilité de la 20E et la rapide élimination de l'actif, qui disparaît presque totalement après 24 heures. La demi-vie de la 20E est de l'ordre de 3-4 heures.
Le tableau 4, ci-dessous, illustre les paramètres pharmacocinétique suite à des administrations répétées de BIO101 . Ce tableau montre que les administrations répétées présentent des profils très similaires entre le premier et le quatorzième jour, en accord avec une absence d'accumulation plasmatique du composé ingéré ainsi qu'avec l'absence d'induction de mécanismes de détoxication avec les doses utilisées. Tableau 4
Les valeurs correspondent aux moyennes arithmétiques (CV%) sauf pour T, où se sont les valeurs extrêmes. N=8 sauf indication contraire; n=nombre de sujets pour cette observation; NA= ne s'applique pas. * Un sujet est sorti de l'étude après 10 jours.
Ces résultats sont compatibles avec une utilisation chronique de BIO101 , qui a été également validée par l'absence de toxicité suite à une administration quotidienne pendant 6 mois à des doses de 1000 mg/kg*j chez le rat et 1500 mg/kg*j chez le chien. 7. Activité biologique de BIO101
Si les effets anabolisants de la 20E présente dans des préparations commerciales ont déjà été démontrés chez des animaux jeunes, on ne sait pas s'il en est de même dans un contexte âgé, qui s'accompagne d'une baisse de la masse des muscles (sarcopénie) et surtout de leurs performances (dynapénie), qui provoquent des problèmes de mobilité. BIO101 a été administré de manière chronique à des souris âgées et la vitesse maximale de course des animaux a été mesurée et comparée à celle d'animaux âgés et adultes non traités. Cette étude a démontré que les effets anaboliques/hypertrophiques de BIO101 se traduisent par une amélioration fonctionnelle caractérisée par une augmentation de la vitesse maximale de course. Des souris femelles C57BI6/J adultes (12 mois) et âgées (22 mois) ont été utilisées. Un groupe de souris âgées a reçu BIO101 par voie orale pendant 13 semaines à la dose de 50 mg/kg*jour et un autre groupe le véhicule. Les souris adultes ont été exposées au véhicule. Tous les animaux ont été exposés à un régime hypercalorique riche en lipides pendant toute la durée de l'expérimentation (4442 kcal/kg ; protéines 19.8%, lipides 23% et carbohydrates 39.5%). Après 13 semaines de traitement, les animaux ont été testés pour leur capacité fonctionnelle (activité in toto). Ils ont été soumis à un exercice de course et la vitesse maximale de course a été enregistrée.
Les résultats sont illustrés sur la figure 4. De manière attendue, on constate que les animaux âgés non traités courent significativement plus lentement (-20%, p