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CARMAT : l usine nouvelle

17 janv. 2024 18:06

Carmat, le «SpaceX du cœur artificiel», en quête de financement pour décoller

L’entreprise française Carmat revendique une avancée technologique colossale dans le domaine du cœur artificiel, a augmenté ses capacités de production et estime être prête à faire décoller son activité... mais manque de fonds pour avancer.
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Julien Cottineau

17 janvier 2024 14h00
4 min. de lecture
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Carmat, le «SpaceX du cœur artificiel», en quête de financement pour décoller
© Pascal Guittet - L'Usine Nouvelle
Sur son site de Bois d'Arcy, dans les Yvelines, Carmat dispose désormais d'un second bâtiment et d'une capacité qui atteint désormais 500 coeurs artificiels par an.

Stéphane Piat n’y va pas par quatre chemins. Le directeur général de Carmat compare sa société au «SpaceX du cœur artificiel». Lors du démarrage de l’aventure, en 2008, il existait cinq projets européens et américains. Trois ont fait faillite, et les deux autres ne sont toujours pas passés au stade de développement clinique, sur l'humain. «Nous, nous sommes commercialisés, félicite-t-il. En 15 ans, nous avons pris 8 ou 9 ans d’avance sur les autres et en termes de technologie, nous sommes bien meilleurs», assure Stéphane Piat.

Or le contexte presse. Rien que pour l’Europe et les Etats-Unis, 64 millions de patients souffrent d’insuffisance cardiaque, dont 200 000 chaque année se retrouvent en insuffisance cardiaque terminale. Des chiffres en constante augmentation : cette pathologie devient la première cause de mortalité au monde. En parallèle, le nombre de transplantations cardiaques est limité à 6 000 par an. Ce qui laisse un marché gigantesque pour les cœurs artificiels, que Carmat estime à une valeur de plus de 40 milliards de dollars (plus de 36 milliards d’euros) à l’horizon 2030.

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Besoin urgent d'une levée de fonds

Aujourd’hui, ce fleuron industriel français semble dans une position idéale pour décoller. Sa prothèse Aeson a été implantée à 50 patients en 10 ans, dont 11 en 2023, essentiellement au dernier trimestre. 33 centres hospitaliers sont formés dans le monde pour de telles implantations, principalement en Europe, où le cœur artificiel de Carmat détient un marquage CE depuis 2020 et présente un bon profil de sécurité : aucun accident lors des implantations, pas d’accident vasculaire cérébral, ni de saignements gastro-intestinal, ou encore d’infection chronique sur le câble percutané (qui sort de l’abdomen des patients pour le raccordement au pack de batteries externe).

Sur le plan de la production, Carmat affiche désormais des capacités de 500 cœurs artificiels par an grâce à la location et l’aménagement d’un second bâtiment sur son site de Bois d’Arcy, dans les Yvelines. Seule ombre au tableau, et pas des moindres : le financement. Sans nouvelle et rapide levée de fonds, sa trésorerie s’assèchera à fin janvier 2024.
Carmat table sur 14 à 20 millions d'euros de ventes en 2024

Ces deux dernières années, l’entreprise a affronté une période de turbulences. D’abord avec quelques soucis de qualité en 2022, puis des problèmes de fournisseurs qui ont ralenti sa progression et freiné grandement ses ventes l’an dernier. Avec pour conséquence l’échec d’atteindre la prévision, émise début 2023, d’au moins 10 millions de chiffre d’affaires. Les ventes ont plafonné à 2,8 millions. En 2024, elles pourraient atteindre entre 14 et 20 millions d’euros.

Celles-ci découleront de la grande étude clinique Eficas de Carmat, menée en France jusqu’en 2025 dans une dizaine d’hôpitaux (Paris, Nantes, Montpellier, Dijon Strasbourg, Lille…), avec une prévision de 52 patients, dont 11 ont déjà été implantés. La seconde source de revenus provient de la commercialisation, en Allemagne et en Italie principalement, mais la société devrait «étendre [sa] présence cette année en Europe et au Moyen-Orient», indique Francesco Arecchi, directeur du développement du marché mondial. Aux Etats-Unis, le plus grand marché mondial de l’insuffisance cardiaque, le lancement commercial est prévu dès 2027. Date à laquelle Carmat compte atteindre son seuil de rentabilité.
La santé peine à attirer les investisseurs

En attendant, la société est contrainte à des levées de fonds très récurrentes, la dernière remontant à l’automne dernier. Or le contexte est très délicat pour le financement de l’innovation. Stéphane Piat juge que «pour les petites et moyennes valorisations, c’est un désastre actuellement». Les investisseurs sont moins enclins à prendre des risques et préfèrent les bonus rapides. Or «la santé c’est lent, très lent», admet encore Stéphane Piat.

Carmat «ne fait pas des smartphones. Notre prothèse doit fonctionner en symbiose avec le corps, elle n’est pas conçue pour survivre mais pour vivre. C’est la seule technologie développée qui est auto-régulée, permettant au patient de pouvoir faire des efforts avec une hémodynamique normale. Il faut parfois des dizaines d’années pour développer une valve cardiaque, ce qu’on a fait avec Carmat c’est une prouesse», plaide encore le dirigeant.
500 millions d'euros levés par Carmat depuis 2008

Financièrement, la société n’a pas mobilisé jusqu’à présent des sommes colossales. En 15 ans, le total s’est élevé à environ 500 millions d’euros. A titre de comparaison, même si les coûts sont moindres en medtech qu’en pharma, le coût de développement d’un si les coûts sont moindres en medtech qu’en pharma, le coût de développement d’un nouveau médicament peut dépasser 2,5 milliards d’euros. Pour l’exercice 2024, qui pourrait être un tournant dans le développement commercial de Carmat, sa directrice administrative et financière Pascale D’Arbonneau estime que la société aurait «besoin de lever environ 50 millions d’euros».

La société compte sur le soutien de ses investisseurs historiques, dont le principal actionnaire Matra Defense (12% du capital) et espère en convaincre de nouveaux. En parallèle, Carmat s’impose une discipline financière stricte et évoque des réductions de trésorerie de 20% cette année. Tout se jouera aussi sur la montée en cadence des productions des prothèses Aeson, qui nécessitent environ 200 composants, afin de réduire les coûts.

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