CARMAT : BBC StoryWorks

Systole

17 oct. 2023 •12:50

Cette vidéo a été enregistrée à l Institut Cœur Poumons de Lille dans le service de chirurgie cardiaque dirigée par le Professeur Vincentelli.

Au moment de sa parution, ce fut une surprise. D abord agréable, car jamais on n avait jamais eu droit à si belle proximité et transparence patient-malade ; à si libre parole dun chirurgien cardiaque dans son propre service ; et surtout à confidences d un patient, si justement et si généreusement, soucieux de partager et sa souffrance et ses espoirs de guérison.

Un jour peut-être on dira que c est bien le moins ; mais « à date », comme l aime si bien dire à l anglosaxonne notre DG, ce fut une révolution Et peut-être une révolution culturelle !

Pourquoi ? Parce que ce « BBC StoryWorks » , « payé et présenté par Carmat », comme indiqués sur le document sonore, a peut-être permis de s affranchir des règlements et précautions à la française si jalouses des injonctions culturelles. Un imaginaire plutôt que des dispositions légales et réglementaires, qui brideraient la parole des malades au nom dun secret professionnel, dit médical, qui ne le demande pas.

Tout patient a en effet le droit de lever le secret médical qui le concerne, sauf atteinte ou risque datteinte - de son discernement. Aucun professionnel de santé ne peut empêcher un patient de dire ce qu il pense, ce qu il souhaite communiquer de son expérience médicale. Même en cas de décès du patient, mais sous conditions strictes qui risqueraient de porter atteinte à sa mémoire, les ayants-droit dun patient décédé peuvent sexprimer.

Le principe de Carmat de ne pas communiquer, au cas par cas et en temps réel, sur les avancées de chacune de ses implantations n est donc pas intangible. S il sagit de raisons touchant au secret industriel et commercial, on peut dire que l échec est patent !

S il sagit, en revanche, de laisser la parole aux patients ayant reçu un implant Carmat, on peut raisonnablement penser que nombre d entre eux puisse souhaiter faire part de leur état de santé et du bénéfice tiré de leur implantation. Sans, compter, eux-mêmes et leurs proches, pouvoir - devoir - exprimer leur reconnaissance !
Si, jusqu ici, les dispositions contractuelles liant les candidats à une implantation Carmat avec la société Carmat s opposaient à une telle liberté dexpression du patient ou de son entourage, on ne voit donc pas comment désormais elles puissent être reconduitesAmha.

Si ce n est de demander à nos amis britanniques de nous ternir informés de façon efficace avec ce message : « Ici Londres, ici Carmat, BBC StoryWorks, les Français parlent aux Français ! »