Une « cagnotte » des petits porteurs Carmat pour redonner vie, et non pour la prendre. Qu est-ce à dire ? Qui seulement imaginerait le contraire ?
A ces derniers pourtant, légalistes et soupçonneux, nous répondrions que notre intention est déjà reconnue quand, inscrite dans la Loi sous condition de « durée de détention » d un PEA, notre fidélité vaut - et depuis longtemps - fiscalité privilégiée !
Notre « cagnotte » en effet appartient à ceux que nous souhaitons protéger, soulager, mieux sauver : ici les insuffisants cardiaques biventriculaires pour lesquels il n existe aucune autre thérapeutique efficace. Les abandonner à leur sort : n est-ce pas, pour ceux (et celles ?) qui aspirent à « continuer leur course », comme un « pan ! » qui conduit ces innocents à très court terme à la mort ?
La Loi - et sans doute, avec elle, un sens inné du confort moral - dit qu un traitement médical ne peut être mis en œuvre qui n ait préalablement apporté la preuve statistique d un rapport bénéfice / risque favorablesauf « recommandation temporaire dutilisation (RTU) ».
La Loi sur la non-assistance à personne en danger ne dit-elle pas aussi qu elle concerne « une personne face à un péril grave et imminent, qui menace son intégrité corporelle ou son bien-être moral (détresse) ; que le témoin a conscience de ce danger ; et que ledit témoin qui s abstiendrait volontairement de lui porter secours, ou d alerter les secours » serait puni ?
Pour illustrer cette situation, quel meilleur exemple que la première implantation Carmat réalisée aux USA en Caroline du Nord à la Duke University quand le patient, néanmoins éligible à lessai de faisabilité précoce Carmat, se trouvait « au bout du bout » de toutes les assistances cardiaques connues ; avec, hormis il est vrai, seulement un âge favorable de 39 ans. Bref, un état cardiaque véritablement catastrophique. Aurait-il, finalement, été retenu dans la grille européenne EFICAS?
La morale de l audace américaine aura donc été de choisir un patient qui ne sera autre que le mari d une « infirmière cardiothoracique postdoctorale » de la Duke University pour une opération le 12 juillet 2021 qui durera un peu plus de sept heures (fermeture du thorax le lendemain) et dans cet état catastrophique. Communication immédiate avec interview de lépouse en appelant aussitôt au miracle. Une greffe cardiaque bientôt aura suiviDouble et parfait succès technique !
Autrement dit, aux USA, récompense sans précédent avec une prise de risque très élevée ayant clairement intégré une exigence compassionnelleLe titre Carmat s adjugera le jeudi 15 juillet 2021 à 10h30 + 10,6 % à 24,5 € !
Cagnotte, il y a donc deux ans déjà à Paris, fière au vent : quen penser ?
Que l implantation américaine Carmat aura déjà révélé, avant la moindre approche statistique, une vérité « en marche ». Comme, en France, ce fut aussi le cas avec le décès dun patient 25 mois après son implantation Carmat, mais hélas décédé dun cancer ; et dont l implant examiné post-mortem le révèlera en parfait état de fonctionnement et sans usure anormale.
La compassion liée au cancer aura donc, dans ce cas, mieux fait que létude contrôlée qui actuellement impose le retrait du coeur Carmat dans les six mois suivant son implantation !
On peut dès lors se poser la question de la validité des Lois et Règlements qui ne peuvent qu être en retard sur les progrès de la science et de la médecine; quand, par ailleurs, la compassion humaine ne se décrète pas ; et / ou quand la collecte de fonds séternise
Le cours de laction Carmat en Bourse est une chose, qui ne devrait ainsi pas prendre le pas sur les enjeux fondamentaux de société; surtout quand l âpreté au gain dun petit porteur ne saurait lui être opposée au motif quil est par ailleurs encouragé à s investir dans la durée (et donc exposé - notamment dans les medtechs - à un risque tout autant de perte que de profit).
Aussi, amha, la « mise » des petits porteurs Carmat, officiellement désignés « actionnaires particuliers », peut-elle être considérée comme une « cagnotte », à savoir répondant à la définition du Dictionnaire Larousse de « caisse commune à un groupe, à une famille, etc; argent ainsi accumulé ».
Après la « cagnotte » de limplantation médico-économique en passerelle, celles, déjà « présumées favorables », de lAeson compassionnel ou en destination ?