Le 6 janvier 2021 le DG a indiqué vouloir faire passer la production à 10 par mois.
Il a ensuite indiqué récemment que la production, suite a des problèmes dapprovisionnement en composants (pénurie mondiale de puces) (même sil avait indiqué aussi que cette pénurie navait pas vraiment dimpact pour Carmat car la partie composants serait mineure dans le prix du cœur et Carmat peut donc subir une montée de prix pour maintenir ses livraisons sans difficulté) avait en fait vraiment commencé en juin-juillet 2021.
Et il nous a indiqué plus récemment encore avoir produit depuis cet été, donc en 6 mois plus de 60 prothèses, ce qui signifie que le cap des 10 par mois a été nettement dépassé ces derniers mois car il nest probablement pas passé dun mois à lautre à 10 mois.
Il a omis de nous indiquer à combien par mois la production est arrivée avant le stop pour défaut de qualité et on apprend seulement depuis la semaine dernière que loutil de production a été stressé.
Etait-il judicieux surtout en période dimplantation (donc avec le risque sur les patients implantés) de « stresser » loutil de production jusquà laccident de qualité survenu et qui daprès le DG était prévisible depuis plusieurs mois ?
Le DG avait indiqué le 6 janvier 2021 « Aujourdhui nos pompes volumétriques nont pas dusure sur 10 ans ». Le problème est donc situé soit à la production des parties du cœur donc chez un ou des fournisseurs, soit à lassemblage donc chez Carmat.
Le DG a indiqué avoir prévenu le 1er janvier 2021 léquipe dassemblage du risque de défaut de qualité en provenance des fournisseurs. 11 mois et demi au minimum se sont écoulés depuis que ce risque a été identifié et néanmoins les mesures préventives par Carmat de vérification de la qualité sont en défaut defficacité, ce qui est donc un problème dorganisation des contrôles en interne et donc du ressort de la direction, donc du DG.
Le DG a-t-il manqué de temps pour traiter ce problème connu ?
Par ailleurs cela fait des années (voir les documents de référence) que Carmat a indiqué la nécessité de doubler la chaîne de production pour éviter un problème de fragilité des fournisseurs dans lapprovisionnement. Ce serait bien de savoir ce qui a été fait ou pas fait sur ce point puisquil semble que nous soyons aujourdhui devant les effets de cette fragilité puisque lassemblage et donc les implantations ont du être stoppés.
Le DG aurait-il là aussi manqué de temps pour sen occuper ?
Espérons que cette montée de la production orchestrée par le DG au point de stresser la production et donc de mettre en risque la qualité des pièces produites jusquà la réalisation (prévisible daprès le DG) de défaut de production, ne sera pas le prétexte utilisé pour expliquer que les gaulois ne savent pas produire (et pour autant, même si je ne le pense pas, il y a dautres pays limitrophes telles que lAllemagne avec des compétences fortes reconnues dans ces domaines de production) et quil faille délocaliser les outils de production par exemple aux Etats-Unis.
Cette question se pose dautant plus que Carmat avait indiqué que la décision de créer un nouveau site plus important dassemblage pour faire face à la demande devait être prise cette année entre septembre et décembre et aucune info sur la décision prise na filtré à ce jour.
Le DG avait indiqué il y a quelques mois que délocaliser loutil ne serait pas à lordre du jour avant plusieurs années compte tenu des savoir-faire quil faudrait reconstituer à létranger. Espérons que cet épisode de crise (gérée comme on le voit ) avec son impact sur le cours de laction ne tiendra pas de prétexte pour déclarer linverse.
Ce serait intéressant de savoir aussi quelle est lactivité de la start-up lancée par le DG aux Etats-Unis pour se faire une idée sur la proximité dactivité avec celles de Carmat et donc sur léventualité dun conflit dintérêt. Se posant dors et déjà la question de savoir si un dirigeant de Carmat dont la rémunération a été augmentée de + 65% quand le cours de laction était maintenu bas en raison notamment des retards de calendrier, est dans son rôle en cette période cruciale en partageant son temps avec le suivi dune autre entreprise qui plus est outre-atlantique.
Autant à la limite (en oubliant à tort les vies humaines en jeu) cela serait supportable si les fonds engagés dans Carmat étaient les siens et ce nest pas le cas, il se contente damasser des actions offertes par Carmat, ou si son poste était celui de président de Carmat, autant il ne parait pas approprié que le DG partage son temps et son esprit entre deux start-up avec les enjeux financiers et humains de Carmat qui requièrent une disponibilité entière pour ne pas laisser lentreprise prendre davantage de retard et pour la gérer en évitant les problèmes, notamment en cette période de lancement de la commercialisation.
Et lépisode de crise actuelle justifie dautant plus de sinterroger sur les vrais objectifs de ce DG qui na déloges que pour les Etats-Unis, et ce faisant sur cette start-up à létranger menée de front avec la direction de Carmat, cette double activité empêchant le DG dêtre à plein temps sur Carmat pendant que Carmat joue son avenir et donc que des vies humaines sont en jeu.
Lhomme clef rassurant sur léchiquier et depuis des années est le professeur Latrémouille.
Espérons quil va poursuivre sa montée des échelons stratégiques dans Carmat.