Zone euro/PMI-L'activité manufacturière se dégrade en avril

information fournie par Reuters •02/05/2024 à 10:32

Le ralentissement de l'activité manufacturière en zone euro s'est accentué en avril en raison de la baisse de la demande malgré le reflux des pressions inflationnistes, poussant les entreprises à réduire à nouveau leurs effectifs, montre une enquête publiée jeudi.

L'indicateur PMI HCOB définitif pour le secteur publié par S&P Gobal s'est affiché à 45,7 en avril, contre une première estimation à 45,6 et un chiffre de 46,1 en mars. C'est le 22e mois consécutif qu'il est inférieur à la barre des 50 séparant contraction et croissance de l'activité.

Le sous-indice de la production, qui alimente l'indice PMI composite attendu lundi et qui est considéré comme un bon indicateur de la santé économique, est passé de 47,1 en mars à 47,3 en avril, conformément à l'estimation "flash".

"Qu'est-ce qui va sauver l'économie de la zone euro ? Même s'il s'agit d'une question difficile, une chose est claire : ce n'est pas le secteur manufacturier. Au contraire, ce secteur prolonge sa longue récession à avril", constate Cyrus de la Rubia, chef économiste chez Hamburg Commercial Bank.

L'économie du bloc s'est redressée au premier trimestre après une légère récession et a progressé de 0,3% en rythme trimestriel entre janvier et mars, selon les données officielles publiées mardi.

L'indice des nouvelles commandes, inférieur à la barre des 50 depuis mai 2022, est tombé à son plus bas niveau en quatre mois, passant de 46,0 à 44,1, ce qui suggère qu'aucun redressement dans l'immédiat n'est en vue pour le secteur.

Les usines ont épuisé leurs stocks de produits achetés et finis et ont réduit leurs effectifs pour le 11e mois consécutif.

Le secteur continue de souffrir malgré une baisse des pressions inflationnistes alors que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait réduire ses coûts d'emprunt dès le mois de juin.

L'inflation en zone euro est restée stable, à 2,4% en avril, conformément aux prévisions, tandis que l'indicateur de base, qui exclut les éléments les plus volatils, a ralenti à 2,8%.

(Rédigé par Jonathan Cable; version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)