par Andy Bruce et David Lawder
LONDRES/WASHINGTON, 5 juin (Reuters) - La secrétaire d'Etat américaine au Trésor, Janet Yellen, a exhorté samedi les autres pays les plus riches de la planète à continuer de soutenir leurs économies, même si la pandémie de COVID-19 semble marquer le pas, ajoutant que l'inflation allait s'accélérer cette année aux Etats-Unis, mais seulement pendant une période transitoire.
Lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion des ministres des Finances du G7 à Londres, Janet Yellen a invité chacun de ces pays à s'engager dans la lutte contre le changement climatique et les inégalités, même une fois leurs économies remises de l'énorme choc représenté par la pandémie.
"La plupart des pays disposent d'une marge de manœuvre budgétaire et ont la capacité de mettre en place des politiques budgétaires qui continueront à promouvoir la reprise et à relever certains des défis à long terme auxquels nous sommes tous confrontés en matière de changement climatique et de croissance inclusive et durable, et nous invitons tous les pays à le faire", a-t-elle déclaré.
La semaine dernière, l'administration du président américain Joe Biden a présenté un plan de relance de 6.000 milliards de dollars qui, selon ses opposants, générera de l'inflation. Cet effet sera toutefois temporaire, a assuré Janet Yellen.
Selon elle, l'inflation devrait rester élevée, de l'ordre de 3% en glissement annuel, jusqu'à environ la fin de 2021.
"Nous allons surveiller cela de très près, garder un œil dessus et essayer de régler les problèmes qui se posent si cela s'avère nécessaire", a déclaré la secrétaire au Trésor.
Elle a salué également l'accord visant à instaurer un impôt minimum mondial d'au moins 15% sur les sociétés, y voyant un retour au multilatéralisme qui contribuerait à stabiliser les systèmes fiscaux, tout en laissant chaque pays libre de fixer les taux d'imposition et les politiques fiscales.
Le G7 a conclu samedi un accord historique pour augmenter la taxation internationale des plus grandes multinationales comme Google, Apple et Amazon.
"Je considère vraiment qu'il s'agit d'une réalisation historique, et cela montre que la collaboration multilatérale peut réussir", a déclaré à la presse la secrétaire d'Etat.
Elle a souligné que cette taxation minimum n'empêchait pas les États-Unis de fixer à 21% le taux minimum pour les bénéfices à l'étranger des entreprises américaines.
(Andy Bruce à Londres et David Lawder à Washington; version française Jean-Michel Bélot)
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