Voestalpine chute après un avertissement, le marché auto en cause

information fournie par Reuters •24/10/2018 à 13:52

    VIENNE, 24 octobre (Reuters) - L'action Voestalpine
 VOES.VI  est tombée mercredi à son plus bas niveau depuis deux
ans après un avertissement sur les résultats financiers annuels,
que le spécialiste autrichien des aciers spéciaux explique par
la baisse de la demande dans le secteur automobile et la
fermeture imprévue d'une usine aux Etats-Unis.
    Le titre perdait 7,59% à 31,17 euros en début d'après-midi
après un plus bas à 30,88 euros (-8,5%). 
    Voestalpine a fait état d'un bénéfice d'exploitation (Ebit)
semestriel de 479,5 millions d'euros, alors que les analystes
tablaient en moyenne sur 549,4 millions selon les données
Refinitiv Eikon.
    Pour l'ensemble de cette année, il prévoit désormais un Ebit
d'"un peu moins d'un milliard d'euros", alors qu'il évoquait en
août un résultat proche de celui de l'an dernier, soit 1,18
milliard, et que le consensus donne 1,14 milliard selon les
données Refinitiv.
    "Il n'y a pas une explication unique (à l'avertissement)
mais plusieurs facteurs qui se sont accumulés", a déclaré un
porte-parole. "Avant tout, le ralentissement économique devient
palpable."
    Dans son communiqué, le groupe évoque en effet "les effets
négatifs et les distorsions dans les flux commerciaux
internationaux liés aux nombre croissant de politiques
commerciales protectionnistes d'un nombre important de pays".
    Voestalpine, qui réalise un tiers environ de son chiffre
d'affaires dans l'automobile, met aussi en avant l'impact sur le
marché européen des nouvelles normes d'homologation WLTP,
entrées en vigueur le 1er septembre. 
    Par ailleurs, l'usine du groupe au Texas a dû être mise à
l'arrêt la semaine dernière après un incendie et sa production
sera interrompue pendant 10 à 14 jours au total, a précisé le
porte-parole, ajoutant que les coûts liés à ce dossier n'avaient
pas encore pu être évalués.

 (Kirsti Knolle and Alexandra Schwarz-Goerlich; Marc Angrand
pour le service français, édité par Juliette Rouillon)