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Valbiotis : appel aux actionnaires pour sauver Valedia
information fournie par Biotech Finances 16/10/2019 à 17:42

Les résultats phase IIa obtenus avec Valedia et publiés cet été n'ont pas déçu les investisseurs. (Crédits photo : Adobe Stock)

Les résultats phase IIa obtenus avec Valedia et publiés cet été n'ont pas déçu les investisseurs. (Crédits photo : Adobe Stock)

Éloigner le spectre du risque financier. C'est, semble-t-il, le mot d'ordre aujourd'hui dans le compartiment chahuté des biotechs et medtechs cotées sur Euronext. Valbiotis ne déroge pas à la consigne. La biotech rochelaise vient de lancer une augmentation de capital de 7,2 M€ brut (soit 6,2 M€ nets), avec maintien du droit préférentiel de souscription (DPS), à raison de 3 actions nouvelles pour 4 actions existantes, au prix de 2,35 € par action, soit une décote, assez raisonnable, de 17% par rapport à la dernière cotation avant l'annonce. La levée de fonds totale pourrait atteindre 8,3 M€ avec la clause d'extension, ou plafonner à 5,4 M€… l'opération étant sécurisée à 75%, grâce notamment au soutien de deux actionnaires historiques, Vatel Capital et Friedland Gestion.

Les actionnaires individuels ont jusqu'au 28 octobre pour souscrire et au 24 octobre pour négocier leurs DPS.

Ce refinancement doit permettre à la société de poursuivre le développement de son produit phare, Valedia, un complément alimentaire destiné à la prévention du prédiabète, aujourd'hui aux portes de la phase IIb. Il doit aussi et surtout lui apporter un minimum de confort pour mener des discussions en vue de décrocher un accord de licence pour ce produit, avec un industriel. Un accord que les dirigeants veulent conclure « au plus tard en 2020 ». L'autonomie financière de la société sera, elle, assurée jusque mi-2021 avec une levée à 7,2M€.

En quête d'un partenaire

Les résultats phase IIa obtenus avec Valedia et publiés cet été n'ont pas déçu les investisseurs. Le produit a démontré, dans cet essai comptant 51 patients, sa capacité à réduire la glycémie à jeun (-9,5%) et la glycémie post-prandiale (-22,5%), deux facteurs de risques de développer un diabète de type II chez les patients prédiabétiques. D'autres marqueurs, tirés d'analyses complémentaires publiées en septembre, ont montré l'action du produit à la fois sur des paramètres lipidiques (tryglicérides, LDL cholestérol et index de stéatose hépatique) et artérielles (pression systolique), ouvrant à Valedia deux nouvelles indications potentielles : la stéatose hépatique (“pré-NASH”) et l'hypertension artérielle. « Les données dont nous disposons sont assez solides pour envisager d'aller directement en phase IIb, dans ces trois indications, puis de demander une allégation de santé », estime Sébastien Peltier, CEO de Valbiotis.

Mais la société ne sera pas obligée d'attendre ce graal. « Il est possible de commercialiser le produit dès à présent, sans allégation, donc sans rien revendiquer auprès du public, mais en communicant à partir de nos données de phase IIa, directement à destination des professionnels de santé. » Soucieuse de préserver sa trésorerie, Valbiotis laisse cependant ces projets en suspens. Elle confiera à son futur partenaire les phases IIb et les investissements commerciaux. Ce partenaire pourrait être un industriel de la pharmacie, présent à la fois dans les médicaments ou les dispositifs sans prescription et le diabète (Sanofi, Abbott, Roche Diagnostics, etc.), un spécialiste des compléments alimentaires ou encore un acteur de la nutrition médicale, tel Nestlé Health Science… Les prétendants potentiels sont nombreux. Mais Valbiotis n'a que peu de temps pour convaincre.


L'avis de Christophe Dombu, analyste chez Portzamparc

La qualité des résultats cliniques obtenus cet été avec Valédia dans le pré-diabète rendent crédible l'ambition de la société de signer un partenariat industriel d'ici douze mois. Bien sûr, respecter cet agenda sera un vrai challenge pour la société. Il est vrai aussi qu'il est difficile de se figurer quel partenariat Valbiotis conclura, en l'absence de référentiels. En effet, peu de sociétés développent des compléments alimentaires faisant l'objet de démonstration clinique et très peu d'allégations de santé ont été délivrées par les autorités de santé. Néanmoins, outre ses données de IIa, la société a un atout fort : son produit peut d'ores et déjà être mis sur le marché. De plus, des études de IIb peuvent suffire à l'obtention d'une allégation de santé, dans trois indications potentielles, dès 2021. Le “time to market” est très court par rapport à une biotech classique.

Biotech Finances - «Biotech Finances est un média spécialisé sur l'écosystème francophone des biotechs et des medtechs»

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