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USA-Les fonds activistes voient un retour des fusions bancaires
information fournie par Reuters 05/02/2016 à 12:39

    par Michael Flaherty et Mike Stone 
    5 février (Reuters) - Les investisseurs activistes se 
positionnent en vue d'un retour des fusions dans le secteur 
bancaire américain qu'ils considèrent mûr pour une nouvelle 
vague de consolidation. 
    Les fonds spéculatifs spécialisés dans l'activisme 
actionnarial ont dans le passé ciblé de grandes institutions 
financières comme l'assureur AIG  AIG.N  ou des établissements 
spécialisés dans le crédit automobile comme Ally Financial Inc. 
 ALLY.N  mais ils se sont en général tenus à l'écart du secteur 
bancaire. 
    Les investisseurs activistes ont lancé pas moins de 97 
campagnes ciblant le secteur financier américain l'année 
dernière, trois fois plus qu'en 2009, selon des données 
compilées par Thomson Reuters Activism. Sur ce total, 22 
concernaient des banques contre huit en 2009, montrent ces 
données. Le nombre n'a cessé de progresser depuis la crise 
financière de 2008. 
    Des fonds spéculatifs comme Ancora Advisors, Clover Partners 
ou Seidman & Associates prennent des participations dans des 
banques à travers les Etats-Unis, banques régionales ou banques 
mutualistes. 
    Des taux d'intérêt bas, une rentabilité à la traîne et un 
environnement réglementaire de plus en plus contraignant 
pousseront à la consolidation dans le secteur et les acquéreurs 
sont prêts à payer des multiples élevés sur la valeur comptable 
des actifs.  
    Les investisseurs activistes interrogés par Reuters 
soulignent aussi que l'exposition de certaines banques au 
secteur pétrolier, en difficulté de par l'effondrement des cours 
de l'or noir, pèse sur leur valorisation et les rend vulnérables 
à des tentatives de rachat.  
    "Les banques les plus grandes sont de retour pour des 
acquisitions", a dit Ralph MacDonald, associé au sein du cabinet 
d'avocats Jones Day, spécialisé dans les fusions-acquisitions. 
    Le montant des fusions-acquisitions dans le secteur bancaire 
américain a bondi de 58% l'année dernière, à 34,5 milliards de 
dollars (31 milliards d'euros), selon des données de Thomson 
Reuters. 
     
    "PAS DRÔLE DE DIRIGER UNE BANQUE" 
    Le fonds spéculatif newyorkais Hudson Executive Capital a 
annoncé lundi avoir pris une participation de 56 millions de 
dollars dans le capital de la banque texane Comerica Bank 
 COM.N , dont le total de bilan atteint 71 milliards de dollars. 
    Zions Bancorporation  ZION.O , dont le siège est à Salt Lake 
City et dont le total de bilan atteint 60 milliards de dollars, 
est aussi décrite comme une cible potentielle par des 
actionnaires activistes. 
    Le rendement des fonds propres de Comerica n'est que de 7% 
et il est encore plus faible pour Zions, soit de 5%.  
    Avec un total de bilan de plus de 50 milliards de dollars, 
les deux établissements sont considérés comme des banques 
systémiques relevant d'une supervision renforcée par la Réserve 
federal et soumises à ses tests de résistance annuels.  
    Le statut de banque systémique se traduit par des coûts 
élevés liés à la mise en conformité avec les exigences 
réglementaires que les établissement de taille moyenne ont plus 
de difficulté à absorber que les grandes banques. 
    "Pour des banques américaines qui veulent continuer à 
croître, la question est de savoir combien d'économies elles 
peuvent réaliser", a dit Daniel Kerstein, un banquier d'affaires 
de Barclays qui conseille les sociétés confrontées à une 
campagne d'activisime actionnarial. "A la fin, il faut avoir une 
taille suffisante pour mieux absorber les coûts." 
    PL Capital, un gestionnaire de fonds spéculatifs activistes 
qui cible le secteur bancaire, lève actuellement un fonds de 200 
millions de dollars qui sera dédié aux banques avec un total de 
bilan inférieur ou égal à 50 milliards de dollars. 
    PL Capital estime que toutes les banques dont le rendement 
des capitaux propres tangibles n'atteint pas au moins 12% 
doivent s'interroger sur leur capacité à rester indépendante, a 
dit son co-fondateur Richard Lashley à Reuters.  
    Une exposition au secteur de l'énergie les rend encore plus 
vulnérables, a-t-il ajouté, mais la capacité à manoeuvrer dans 
un environnement de taux d'intérêt bas qui compriment les marges 
nettes d'intérêt et de réglementations qui accroissent les coûts 
est aussi déterminante. 
    "Les équipes de direction et les conseils d'administration 
sont juste exténués", constate-t-il. "Cela n'a plus rien de 
drôle de diriger une banque." 
    Les investisseurs activistes se sont traditionnellement 
tenus à l'écart des plus grandes banques de Wall Street, se 
méfiant se leur taille, de leur complexité et de l'attention que 
leur portent politiques et régulateurs. 
    Si leur intervention dans les affaires des banques qui 
tiennent le haut de pavé n'est pas exclue, la pression des 
actionnaires existants pourrait s'avérer plus efficace. 
    Mike Mayo, directeur général du courtier CLSA et analyste 
bancaire chevronné, a expliqué la semaine dernière que sa 
décision de relever sa recommandation sur Bank of America 
s'expliquait en partie par le mécontentement croissant des 
actionnaires sur les performances de la banque. 
    "Si un activiste est un intervenant extérieur, une pression 
accrue des actionnaires semble probable, a-t-il prévenu.  
     
 
 (Marc Joanny pour le service français, édité par Wilfrid 
Exbrayat) 
 

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