(Rpt citation §5) PARIS, 14 mai (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) pourrait donner de nouvelles indications sur le calendrier de sa première hausse des taux à l'approche de la fin de son programme de rachats d'actifs, sachant que cette hausse serait une question de trimestres et non d'années après cette échéance, a déclaré lundi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Ce membre du conseil des gouverneurs de la BCE a une nouvelle fois déclaré, lors d'une conférence à Paris, que décider d'arrêter le programme dit d'assouplissement quantitatif (QE) soit en septembre soit en décembre ne constituait pas "une question existentielle". Avec l'arrêt de ce programme, la BCE s'appuiera de plus en plus sur son "pilotage des anticipations (forward guidance) sur les taux d'intérêt", a-t-il expliqué. Dans la mesure où la politique de communication sur les taux de la banque centrale est explicitement conditionnée à la fin du programme de rachat d'actifs - avec un maintien des taux directeurs à leurs niveaux actuels pour une période prolongée et bien après la fin du programme de rachat d'actifs - cette communication à destination des marchés sera "sans aucun doute" adaptée, a précisé François Villeroy de Galhau. "En ce qui concerne le premier relèvement des taux, nous pourrions donner des indications supplémentaires sur son calendrier - 'bien après' voulant dire au moins quelques trimestres mais pas des années - ainsi que sur ses incidences sur les perspectives d'inflation." Le gouverneur de la Banque de France a également déclaré que l'inflation devrait se redresser dans les prochains mois dans la zone euro, qualifiant de "temporaire" l'accès de faiblesse observé au mois d'avril. Les swaps d'inflation à cinq ans dans cinq ans EUIL5YF5Y=R , baromètre des anticipations d'évolution à moyen terme des prix dans la zone euro, qui était tombé à 1,67% le mois dernier, ont atteint un plus haut de deux mois et demi à 1,7266% après ces déclarations. Deux autres responsables de la BCE se sont aussi efforcés de tenir des propos rassurants sur les perspectives économiques de la zone euro. Sabine Lautenschläger, membre du directoire de la BCE, s'est ainsi dite "détendue", l'économie de la zone euro évoluant conformément aux prévisions de l'institut de Francfort selon elle. "(Le ralentissement économique) reste dans le cadre de nos projections et il faut davantage d'indicateurs pour voir s'il est seulement provisoire", a-t-elle dit à Copenhague. Peter Praet a fait écho à ces déclarations. Le chef économiste de la BCE a dit que cette dernière s'attendait toujours à une inflation autour de 1,5% dans les mois à venir malgré le ralentissement observé en avril à 1,2% en rythme annuel. "Sur la base des prix actuels des contrats à terme sur le pétrole, l'inflation tournera probablement autour de 1,5% dans les mois à venir", a-t-il dit à Londres. (Leigh Thomas, Myriam Rivet pour le service français, avec Stine Jacobsen à Copenhague, édité par Wilfrid Exbrayat, Marc Angrand et Bertrand Boucey)
Une hausse de taux "quelques trimestres" après la fin du QE-Villeroy
information fournie par Reuters 14/05/2018 à 17:10
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