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Un rachat de Carrefour par un groupe étranger serait une difficulté majeure, dit Le Maire
information fournie par Reuters 14/01/2021 à 22:41

(Avec commentaire du ministre québécois de l'Economie)

PARIS, 14 janvier (Reuters) - Le rachat de Carrefour

CARR.PA par une entreprise étrangère représenterait une difficulté majeure, a déclaré jeudi le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, mettant en avant la sécurité alimentaire des Français.

Ces déclarations interviennent après l'annonce par le géant canadien Alimentation Couche-Tard ATDb.TO d'une offre non contraignante déposée auprès de Carrefour au prix de 20 euros par action et principalement en numéraire.

"Je n'ai rien contre cette grande entreprise canadienne, je pense que Carrefour est une entreprise très solide et je lui fais pleinement confiance pour améliorer son modèle et développer un nouveau mode de distribution", a dit Bruno Le Maire lors d'une intervention à la conférence Reuters Next.

"Mais que Carrefour se fasse racheter par une entreprise étrangère serait une difficulté majeure pour nous tous", a-t-il poursuivi. "La sécurité alimentaire est au coeur des défis stratégiques de tous les pays développés."

Plus tôt jeudi, la ministre du Travail, Elisabeth Borne, s'est dit également "opposée" à un rachat de Carrefour, en évoquant l'importance du groupe de distribution dans la sécurité des chaînes d'approvisionnement alimentaires en France.

"Je suis favorable à ce qu'il n'y ait pas de remise en cause de l'actionnariat actuel de Carrefour pour qu'il puisse poursuivre sa stratégie, donc opposée à un rachat", a-t-elle dit sur Europe 1.

A la Bourse de Paris, le titre Carrefour a reculé jeudi de 2,5% à 17,10 après avoir bondi de 17% mercredi à la suite de la marque d'intérêt d'Alimentation Couche-Tard.

Le marché intègre probablement une plus faible probabilité pour qu'un rapprochement ait lieu face aux obstacles politiques, a relevé Ioannis Pontikis, analyste chez Morningstar.

Une source proche de Carrefour a indiqué que le groupe était surpris par les commentaires de Bruno Le Maire, qu'il a jugé prématurés.

"Nous sommes surpris par cette réaction alors que nous sommes qu'à un stade très préliminaire", a dit cette source à Reuters.

Une source proche du dossier a également indiqué à Reuters qu'il était encore trop tôt pour dire qu'un accord ne serait pas conclu.

Le Québec est en contact avec l'Elysée sur un éventuel rapprochement sur le dossier, a quant à lui déclaré le ministre québecois de l'Economie, Pierre Fitzgibbon.

S'adressant à des journalistes, il a dit faire valoir auprès de Paris que le groupe canadien pourrait être un bon propriétaire de Carrefour tout comme Alstom ALSO.PA est devenu un bon propriétaire de Bombardier BBDb.TO , allusion à l'acquisition par le groupe français de la division ferroviaire de l'industriel canadien.

En 2005, l'intérêt du géant américain PepsiCo PEP.O pour le groupe d'agroalimentaire Danone DANO.PA avait déjà provoqué une levée de boucliers de la part des responsables politiques.

Depuis, la France a renforcé son arsenal législatif pour protéger les entreprises françaises jugées stratégiques de l'appétit de groupes étrangers, notamment dans le cadre de la loi Pacte adoptée en 2019.

(Leigh Thomas, Dominique Vidalon, Gwenaëlle Barzic, Matthieu Protard, Sarah White et Keith Weir; version française Bertrand Boucey et Blandine Hénault, édité par Nicolas Delame et Jean-Stéphane Brosse)

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3 commentaires

  • 15 janvier 10:14

    l etat n a qu a devenir actionnaire principal à 50.1%,effectivement si la sécurité alimentaire dépend que de carrefour là on est mal, c'est nul cet argument


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