TotalEnergies : cotation principale envisagée à New York et maintien de la gouvernance unifiée

information fournie par AOF •26/04/2024 à 16:50

(AOF) - TotalEnergies (+2,26% à 69,60 euros) affiche l'une des plus fortes hausses du CAC 40 alors que la séance a été riche en informations. Le groupe pétrolier réfléchit à une cotation principale à la Bourse de New York a déclaré son PDG Patrick Pouyanné dans un entretien accordé à Bloomberg : "Je pense qu'il s'agit d'une question légitime. "Nous sommes confrontés à une situation où les actionnaires européens vendent ou maintiennent leur participation, et où les actionnaires américains achètent".

Son conseil d'administration a en outre réaffirmé la pertinence d'une gouvernance unifiée afin de poursuivre la stratégie de transition de la compagnie. Cette décision va à l'encontre d'une proposition de résolution visant une dissociation des fonctions de président et de directeur général. Le conseil d'administration a rappelé avoir décidé à l'unanimité lors de sa séance du 21 septembre dernier la poursuite de l'exercice unifié de ces deux fonctions.

Recul du résultat opérationnel ajusté

Ces annonces ont été faites en parallèle à la présentation par le géant pétrolier de ses résultats au premier trimestre. S'il a généré un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars, en hausse de 3% sur un an, le résultat net ajusté a reculé de 22% sur cette période à 5,1 milliards de dollars. L'Ebitda ajusté se replie de 19% à 11,5 milliards de dollars "mais il est resté supérieur à la moyenne de milieu de cycle, soutenu par des prix du pétrole solides et des marges de raffinage élevées", explique Fitch Ratings.

Sur ce premier trimestre, le résultat opérationnel ajusté a reculé de 20% ressortant à 5,60 milliards de dollars, contre 6,99 milliards de dollars un an plus tôt. Sur les trois premiers mois de l'année 2024, les flux de trésorerie d'exploitation se sont repliés de 58% à 2,2 milliards d'euros.

En outre, "TotalEnergies a observé une réduction de 15% des flux de trésorerie opérationnels avant variation du fonds de roulement au premier trimestre 2024 par rapport à l'année précédente, principalement en raison de la baisse des performances des segments Integrated LNG ainsi que Refining & Chemicals, qui a été quelque peu atténuée par les résultats robustes du segment Integrated Power", souligne Fitch Ratings.

Au premier trimestre, l'entreprise indique que la production Oil & Gas s'établit à 2,46 millions de barils équivalent-pétrole par jour (Mbep/j), bénéficiant d'une croissance de la production de GNL de 6% sur le trimestre ainsi que des démarrages de Mero 2 au Brésil et d'Akpo West au Nigéria.

Hausse du dividende

En parallèle à la présentation des résultats trimestriels, le conseil d'administration de TotalEnergies a décidé la distribution d'un premier acompte sur dividende au titre de l'exercice 2024 d'un montant de 0,79 euro par action. Ce montant est en hausse de 6,8% par rapport aux acomptes versés au titre de l'exercice 2023 et identique au solde du dividende ordinaire relatif à l'exercice 2023.

Côté perspectives, le groupe pétrolier confirme sa guidance sur les investissements nets à 17-18 milliards de dollars en 2024, dont 5 milliards de dollars dédiés à Integrated Power (énergies renouvelables).

De plus, la production d'hydrocarbures est attendue entre 2,4 et 2,45 Mbep/j au deuxième trimestre 2024, impactée par des maintenances planifiées, partiellement compensées par la montée en puissance de Mero 2 au Brésil et de Tyra au Danemark.

Selon Fitch Ratings, "TotalEnergies aborde le deuxième trimestre avec des perspectives de résultats optimistes. Les prix élevés du Brent persistent en raison des tensions géopolitiques au Moyen-Orient. Les marges de raffinage restent solides et les résultats du secteur Raffinage et chimie pourraient bénéficier d'une augmentation de l'utilisation des capacités à 85%, contre 79% au premier trimestre, à mesure que le redémarrage de la raffinerie de Donges progresse".

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Obtenu grâce à la décomposition des déchets, il entre dans la catégorie des énergies vertes. Il s'inscrit dans la stratégie de nombreux pays, notamment en Europe, de réduire leur dépendance aux importations d'hydrocarbures. Les groupes pétroliers ont de fortes ambitions dans le domaine, comme le révèlent deux opérations récentes. Le britannique BP a repris l'américain Archaea Energy pour 4,1 milliards de dollars. Puis, l'anglo-néerlandais, Shell, a annoncé l'acquisition du danois Nature Energy pour 2 milliards de dollars. Ces opérations affichent des niveaux de valorisation élevés, soulignant le fort potentiel du secteur. TotalEnergies avait déjà pris, en 2018, une participation dans l'américain Clean Energy Fuels Corp, dont il détient aujourd'hui 19%. Il s'est récemment allié avec Veolia pour valoriser le biométhane issu des installations de traitement des déchets.