(AOF) - TF1 (+6,90% à 8,75 euros)
Le groupe de médias brille au lendemain de la publication de ses comptes annuels. TF1 a dégagé un résultat net part du groupe en hausse de 9% à 191,9 millions d'euros. Le résultat opérationnel courant des activités s'établit à 287,4 millions d'euros, en repli de 10,8% sur un an. En ligne avec les objectifs annoncés lors des résultats annuels 2022, la marge opérationnelle courante des activités s'élève à 12,5%, proche de celle de 2022 (-0,3 pt). Le chiffre d'affaires subit, pour sa part, une baisse de 8,4% à près de 2,3 milliards d'euros, conséquence de l'inflexion des recettes publicitaires, en repli de 2,1% à 1,6 milliard d'euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Points-clés
- Premier groupe télévisuel français avec 30,5 % de part d’audience chez les 25-49 ans ;
- Cinq chaînes en clair -TF1, TMC, LCI, TFX, TF SERIES FILMS- 4 chaînes thématiques payantes -TV Breizh, Histoire, Ushuaïa et SérieClub- et une plateforme digitale de replay, MYTF1 ;
- Chiffre d’affaires de 2,4 Mds€, réalisé à 80 % en France et réparti en trois secteurs : la publicité sur les chaînes (76 % des revenus), les activités studios et divertissements (17 %) avec Newen et la division « Digital Unify », regroupant les activités menées sous les marques Aufeminin, Doctissimo, Gamned! Marmiton, MylittleParis, Studio71 et Digital Factory ;
- Modèle d’affaires fondé sur 4 forces : capital humain, intellectuel (savoir faire éditorial, commercial et producteur de contenus), financier (fonds propres et trésorerie solides) et physique ;
- Capital verrouillé par Bouygues (45,2 %) et par les salariés (11,1 %) et par l’impossibilité législative d’OPA, Rodolphe Belmer étant président-directeur général du conseil de 11 administrateurs ;
- Bilan très sain avec des capitaux propres de 1,9Md€ et, à fin juin, un excédent net de 365 M€.
Enjeux
- Stratégie en 5 points : renforcement du leadership dans le linéaire, monétisation de l’offre publicitaire et du service de streaming gratuit, croissance organique de Newen Studios et compétences Tech&Média ;
- Stratégie d’innovation déclinée en amont avec la production de contenus, en aval avec le digital en s’appuyant sur le FabLab TF1 :
- création d’une division BtoC pour doper l’offre linéaire,
- via le programme ONE24, convergence totale dans la commercialisation des inventaires vidéo et via ONE DATA, regroupement des possibilités de ciblage des consommateurs :
- expansion de la Tech Media dans l’OTT, lAdTech, l’open innovation et le cloud ;
- soutien aux start-ups (+ de 50), avec programme d’accélération (de la création à la distribution) via le fonds One Inno, le Media Lab et 3 hubs d’innovation
;
- Stratégie environnementale :
- pour 2030 : recul de 30 %, vs 2019, des émissions de CO2 via la coproduction, la sobriété numérique, la mobilité douce et la décarbonation des achats,
- pour 2025 : recul de 35 % de la consommation électrique de la tour TF1 ;
- Première régie publicitaire en France, avec une expertise pluri-média remarquable.
Défis
- Secteur très réglementé avec limites aux redéploiements et à la croissance externe, incertitudes liées à la montée en puissance de la vidéo à la demande, de la TV connectée et de la puissance des nouveaux acteurs –Apple TV, Netflix, Amazon Prime et, en 2023, Max… ;
- Attente d’une redéfinition de la stratégie de croissance ;
- Vers un durcissement des économies de coûts en 2024 pour compenser les reculs des revenus publicitaires ;
- Fin de l’exercice marquée par la diffusion de la Coupe de Rugby, le retour de « Ici tout commence » et le déploiement international de la série HPI ;
- Après un recul de 12,5 % du chiffre d’affaires et de &9,9 % du bénéfice net au 30 juin, perspectives 2023 :
- qualité de l’offre gratuite en linéaire, affirmation de la 1ère plateforme française de streaming gratuit et, pour Newen, développement de projets porteurs ;
- taux de marge opérationnelle proche de 2022 et politique de dividende stable ou en croissance.
En savoir plus sur le secteur des Médias
L’intelligence artificielle, menace ou opportunité pour les éditeurs de presse professionnelle et spécialisée ?
Après avoir bataillé pour que les géants de la tech les rémunèrent au titre des droits voisins, les éditeurs de presse s'inquiètent de l'utilisation de leurs données au profit de l'intelligence artificielle (IA). L'IA générative se nourrit des informations qu'elle trouve sur internet, dont celles des médias. Ces derniers peuvent cependant empêcher l'utilisation de leurs données par une IA grâce à la directive européenne de 2019 et sa traduction en droit français, qui encadrent la recherche de textes et de données. Toutefois cela reste théorique. En attendant, certains acteurs spécialisés du monde de l’édition s’emploient à rassurer les investisseurs après la perte de valeur en bourse de certaines entreprises. Ainsi les spécialistes de l'information professionnelle, ou éditeurs de publications académiques, tels que RELX, Pearson ou Wolters Kluwer multiplient les messages rassurants et présentent l’IA davantage comme une opportunité qu’une menace en soulignant qu’ils utilisent eux-mêmes l’IA. Les analystes restent généralement confiants sur ces acteurs de l’édition spécialisée car leur solide atout repose sur la fiabilité des informations qu’ils transmettent, ce qui est encore loin d’être le cas de l’IA. Pour le moment…
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