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TechnipFMC se divise, avec beaucoup d'interrogations
information fournie par Cercle Finance 16/02/2021 à 14:43

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Philip Pedersens )

(Crédits photo : Wikimedia Commons - Philip Pedersens )

Suspendu le 15 mars 2020 en raison de conditions de marchés apocalyptiques, la division des activités de Technip-FMC, annoncée par son CEO, Doug, Pferdehirt le 26 août 2019 devrait être cette fois menée à son terme d'ici ce mardi 16 février sur fond d'euphorie boursière historique.

Les détenteurs d'actions TechnipFMC resteront actionnaires d'une entité de droit britannique conservant l'appellation Technip-FMC (mais dépouillée des activités "Subsea" et de sa flotte de navires techniques) qui se présente comme "fournisseur de technologie et de services entièrement intégré", et recevront un dividende exceptionnel sous forme d'une action (pour 5 détenues) baptisées "Technip Energies" (anciennement FMC Technologies) qui sera immatriculée aux Pays Bas et se présente comme "acteur majeur de l'ingénierie et de la technologie" (doté des capacités opérationnelles de construction et mise en service des installation offshore et de la pose de matériel en eaux profondes).

La cotation de Technip-Energies (symbole « TE ») débutera sur Euronext Paris à l'ouverture du marché ce mardi 16 février 2021.

Présenté comme cela, le distingo entre "fournisseur de technologie et de services" et "acteur majeur de l'ingénierie et de la technologie" ne saute pas aux yeux : plus concrètement, Technip-FMC se spécialisera dans la conception des unités de production et Technip Energies recouvre l'ensemble des activités pétrochimiques (installation/exploitation), ce qui en fait une entreprise qui aura du mal à intégrer des portefeuilles et des EFT surfant sur la thématique ISR et ESG.

Mais ce qui apparaît difficilement explicable à 10 jours d'un "spin-of", c'est la chute de -13% du titre du 5 au 9 février (de 9,50 vers 8,25E) puis le rebond plus que timide vers 8,75E du 10 au 12 février alors que l'entreprise vient de signer une des plus importants contrats de son histoire.

L'explication pourrait résider dans la fiscalité de 30% appliquée à l'action Technip Energies comme s'il s'agissait d'un dividende classique (en action) mais comme il s'agit d'un ratio 1 pour 5, le taux d'imposition réel pour les actionnaires de Technip-FMC s'élève à 6%.

Certains ont préféré faire le pari de la vente avant détachement pour racheter Technip Energies à partir du 16 février.

En ce qui concerne le méga-contrat avec le Qatar, il s'agit d'un projet de 13 milliards de dollars en partenariat avec le groupe japonais Chiyoda portant sur la construction de quatre usines de liquéfaction de gaz naturel, lesquelles devraient permettre au pays d'augmenter de 43% sa production de gaz naturel liquéfié, de 73 à 110 millions de tonnes (c'est pour l'heure le gros projet GNL de l'histoire) avec l'ambition de produire 126 millions de tonnes à l'horizon 2027.

Ce contrat sans précédent gonfle d'un coup le carnet de commandes de Technip de 42% mais les investisseurs s'interrogent sur le partage des bénéfices dans la durée (mise en service du complexe en 2025) avec le groupe japonais, lequel avait flambé de plus de 10% sur la nouvelle le 9 février dernier.

Technip-FMC a également pris beaucoup de retard sur le prix du pétrole qui vient d'atteindre les 63$ à Londres (« Brent »), son plus haut niveau depuis le 22 janvier 2020.

A la même date, Technip FMC cotait 17,5 E, c'est-à-dire très exactement le double de son niveau de clôture du 12 février, soit 8,74 E.

Bien sûr, il n'y a pas de corrélation mécanique entre le cours de l'or noir et le titre : Technip est victime depuis 2011 de la montée en puissance du « shale oil » terrestre et de la réduction des budgets « exploration » et « mise en exploitation » des majors du secteur pétrolier, l'année 2020 ayant entrainé des annonces de coupes drastiques dans les investissements de recherche chez BP, Exon-Mobil, Royal-Dutch après les pertes historiques subies l'an dernier.

Mais à force de restreindre leurs capacités de production, le non développement de nouvelles réserves et le taux de déplétion naturel de « l'existant » pourrait conduire à un « effet de ciseaux » (déficit d'offre) dès 2022 si la reprise économique mondiale est au rendez-vous : les majors pourraient se retrouver contraintes de réinvestir dans l'urgence alors que l'exploitation d'un gisement offshore nécessite de s'y prendre 4 à 5 ans à l'avance.

De ce point de vue, les 2 entités « Technip » peuvent apparaître fortement sous-valorisées et ne refléter aucune anticipation de reprise de son secteur d'activité alors que les « majors » seront bientôt rattrapées par un déficit de « physique » à force de tout miser sur les économies de court terme et la transition énergétique décarbonée.

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3 commentaires

  • 16 février 00:52

    les tambours lors de la fusion ...et là .... un petit communiqué , et une scission en cachette , en faisant bien miroiter les PP!si je rentre sur ce titre ...c'est en dessous des 4€..... glisser mot en disant que technip pourrait revenir sur ses plus hauts d'avant fusion .... faut vraiment oser !


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