Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

STMicroelectronics : 2,9 milliards d’euros d'aide d'Etat pour sa nouvelle usine avec GlobalFoundries
information fournie par AOF 05/06/2023 à 15:41

(AOF) - L’accord portant sur la nouvelle unité de fabrication de semi-conducteurs en 300 mm en France, associant STMicroelectronics et GlobalFoundries, a été finalisé. Cet investissement avait été présenté en juillet dernier dans le cadre du sommet Choose France, destiné à promouvoir l'attractivité de l'Hexagone. L’investissement total s’élève à près de 7,5 milliards d’euros, et bénéficie d’un soutien de l’Etat à hauteur d’un maximum de 2,9 milliards d’euros, a indiqué aujourd’hui le Ministère de l’économie. En Bourse, l’action STMicroelectronics cède 0,55% à 41,78 euros.

Le soutien de l'Etat est provisionné dans le volet semi-conducteurs de France 2030, qui représente un total de 5,5 milliards d'euros sur cinq ans et qui permettra à la fois de doubler la production de puces en France d'ici 2028. Il doit en outre " déclencher près de 18 milliards d'euros d'investissements sur le territoire ". Par ailleurs, si l'usine est plus rentable que prévu, une part de cette aide d'Etat sera remboursée aux autorités publiques. Son installation aboutira à la création de 1 000 emplois, a confirmé le gouvernement.

La nouvelle usine a débuté sa production en juin 2023, soit moins d'un an après l'annonce de l'investissement, et montera progressivement en puissance. L'objectif de ce projet est d'augmenter les capacités de production françaises de 620 000 wafers par an à l'horizon 2028. 42% seront réservés pour le groupe franco-italien et le solde pour le fondeur, GlobalFoundries.

Il vise notamment à atténuer les tensions d'approvisionnement, en ajoutant pratiquement 6 % de nouvelles capacités de production à la capacité européenne existante. Cette usine entre dans le cadre du plan européen " Chips Act ", qui doit permettre à l'Europe de doubler, pour la faire passer à 20%, sa part de la production mondiale de semi-conducteurs d'ici 2030.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points clés

- L’un des leaders mondiaux et premier européen fabricant de semi-conducteurs, né en 1987 ;

- Leader mondial dans les microsystèmes électromécaniques (Mems) et dans les capteurs de mouvement pour tablettes et mobiles, un marché qu’il contrôle à 48 %, loin devant ses concurrents ;

- Revenus de 16,1Mds$ répartis entre les ADG (systèmes analogiques et numériques) pour 37 %, les MEMs pour 31 % et les MDG (circuits numériques intégrés) pour 32 % et réalisés à 30 % en Asie-Pacifique et 41 % dans les Amérique ;

- Modèle économique d’offre de microsystèmes et de semi-conducteurs (ADG, AMS et MDG) focalisés sur la mobilité intelligente, la gestion de l’énergie et l’IoT;

- Capital contrôlé à 27,5 % par ST Holding (société détenue à parité par les états italien et français), et par la BPI avec 13,1 %, Jean-Marc Chéry, directeur général, présidant le directoire de 9 membres ;

- Aisance financière avec, 1,5 Md€ de position financière nette et un autofinancement libre de 1,59 Mds.

Enjeux

- Ambition 2025-27 : croissance fondée sur l’élargissement du leadership dans l’industrie et l’automobile et, plus sélectivement, dans l’électronique personnelle et les équipements de communication / objectif : 20 Mds$ de revenus et marge opérationnelle supérieure à 30 % ;

- Stratégie d’innovation regroupant 1/5 ème des collaborateurs et financée à hauteur de 15,1 % : portefeuille de brevets le plus étendu de son secteur, (près de 18 000) / culture de partenariats avec les clients industriels (mise à disposition d’outils de développement spécifiques « ECU », AutoDevKit pour l’automobile, Sierra Wireless pour l’IoT), les fournisseurs et les centres de recherche publics / leadership dans les programmes de l’Union européenne, tels Penta ou IPCEI, ou des grands du secteurs, tel Zigbee, club mondial des entreprises dans l’IoT ;

- Stratégie environnementale implantée le long de la chaîne de valeur : neutralité carbone et approvisionnement à 100 % en énergie renouvelable dès 2027 / recul de 20 % de la consommation d’énergie par plaquette en 2025 (vs 2016) / hausse de l’efficacité de la gestion de l’eau de 20 % en 2025 (vs 2016) / économie circulaire avec 95 % des déchets recyclés en 2025 / écoconception et au moins 50 % des nouveaux produits labellisés technologie durable ;

- Retombées de l’alliance européenne des puces centrée sur la technologie FD+SOI ;

-Pénurie mondiale de semi-conducteurs durable jusqu’à fin 2025, d’où un carnet de commandes supérieur de 30 % aux capacités actuelles de production et une capacité à augmenter les prix de vente ;

- Solidité de la gouvernance, privilégiant les compétences internes.

Défis

- Sensibilité à la parité €/$, avec 89% des revenus en dollars et 60 % des dépenses d’exploitation en euros ;

- Risque de ralentissement de la croissance des revenus à partir de 2025 ;

- Investissements industriels de 4,4 Mds$ en 2023 en Italie et France, essentiellement dans le Silicon carbide avec 1 Md€ de revenus attendus en 2023 ;

- Après une croissance de 27,2% % des ventes, objectif pour le 1er trimestre 2023, de revenus de 4,20 Mds$ et d’une marge opérationnelle de 48 %, et, pour l’année entière, de revenus entre 16, et 17,8 Mds$ ;

- Distribution du dividende 2023, de 0,24 $, en 4 acomptes.

Progression du marché français en valeur

D'après l'institut Gfk, le secteur a généré en 2021 des ventes de 4,8 milliards d'euros, en progression de 2% par rapport à 2020. Les familles de produits qui ont bénéficié des meilleures performances sont notamment les casques et accessoires ainsi que les téléviseurs. Toutefois, si le marché français de l'électronique grand-public a progressé en valeur l'an passé, il a reculé sur le plan des volumes (-2 % avec 51 millions d'unités écoulées). Cette tendance s'explique par une montée en gamme des produits : les enceintes Bluetooth sont plus puissantes ou encore les téléviseurs recourent à des technologies plus innovantes. Ainsi le développement des technologies qui améliorent la résolution de l'image (Oled, Qled, miniled) et de la taille des écrans ont provoqué une hausse de plus de 20% du prix moyen. Les consommateurs cherchent également des produits plus durables.

Valeurs associées

Euronext Paris +0.18%

Cette analyse a été élaborée par AOF et diffusée par BOURSORAMA le 05/06/2023 à 15:41:00.

Agissant exclusivement en qualité de canal de diffusion, BOURSORAMA n'a participé en aucune manière à son élaboration ni exercé aucun pouvoir discrétionnaire quant à sa sélection. Les informations contenues dans cette analyse ont été retranscrites « en l'état », sans déclaration ni garantie d'aucune sorte. Les opinions ou estimations qui y sont exprimées sont celles de ses auteurs et ne sauraient refléter le point de vue de BOURSORAMA. Sous réserves des lois applicables, ni l'information contenue, ni les analyses qui y sont exprimées ne sauraient engager la responsabilité BOURSORAMA. Le contenu de l'analyse mis à disposition par BOURSORAMA est fourni uniquement à titre d'information et n'a pas de valeur contractuelle. Il constitue ainsi une simple aide à la décision dont l'utilisateur conserve l'absolue maîtrise.

BOURSORAMA est un établissement de crédit de droit français agréé par l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (« ACPR ») et par l'Autorité des Marchés Financiers (« AMF ») en qualité de Prestataire de services d'investissement et sous la surveillance prudentielle de la Banque Centrale Européenne (« BCE »).

Conformément à la réglementation en vigueur, BOURSORAMA établit et maintient opérationnelle une politique de gestion des conflits d'intérêts et met en place des mesures administratives et organisationnelles afin de prévenir, identifier et gérer les situations de conflits d'intérêts eu égard aux recommandations d'investissement diffusées. Ces règles contiennent notamment des dispositions relatives aux opérations financières personnelles afin de s'assurer que les collaborateurs de BOURSORAMA ne sont pas dans une situation de conflits d'intérêts lorsque Boursorama diffuse des recommandations d'investissement.

Le lecteur est informé que BOURSORAMA n'a aucun conflit d'intérêt pouvant affecter l'objectivité des analyses diffusées. A ce titre, le lecteur est informé qu'il n'existe pas de lien direct entre les analyses diffusées et les rémunérations variables des collaborateurs de BOURSORAMA. De même, il n'existe pas de liens financiers ou capitalistiques entre BOURSORAMA et les émetteurs concernés, en dehors des engagements contractuels pouvant régir la fourniture du service de diffusion.

Il est rappelé que les entités du groupe Société Générale, auquel appartient BOURSORAMA, peuvent procéder à des transactions sur les instruments financiers mentionnés dans cette analyse, détenir des participations dans les sociétés émettrices de ces instruments financiers, agir en tant que teneur de marché, conseiller, courtier, ou banquier de ces instruments, ou être représentées au conseil d'administration de ces sociétés. Ces circonstances ne peuvent en aucune manière affecter l'objectivité des analyses diffusées par BOURSORAMA.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.