(Répétition mastic titre) BERLIN, 17 juin (Reuters) - Benoit Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré que si cette dernière décidait que baisser les taux était le meilleur choix elle devait avoir à l'esprit les effets de taux négatifs sur les banques et se demander s'il y avait lieu de moduler ces derniers. Un taux modulable permettrait en principe aux banques de s'épargner une partie de la charge liée à un taux de dépôt négatif de -0,40%, impliquant qu'elles payent la BCE pour le placement de leurs réserves excédentaires. Toutes les possibilités qui s'ouvrent à la BCE comportent à la fois des avantages et inconvénients mais cela ne l'empêchera pas de les concrétiser pour respecter son mandat, a poursuivi Coeuré. "Donc, si la conclusion était que réduire les taux est le meilleur choix, il nous faudrait alors considérer l'impact de taux négatifs sur l'intermédiation financière, surtout pour les banques", explique Coeuré, dans un entretien publié lundi par le Financial Times. "Il nous faudrait voir si un système de modulation s'impose", dit-il. "Pour l'heure, l'opinion dominante du Conseil des gouverneurs est que ce n'est pas le cas mais nous convenons aussi que cela mérite plus ample réflexion". La BCE a à sa disposition plusieurs possibilités, comme modifier sa communication avancée, réduire les taux ou relancer le programme d'assouplissement quantitatif (QE) mais la véritable question qui se pose est quelle est la plus adaptée, a encore dit Coeuré. "Cette discussion n'a commencé (lors de la réunion de juin du Conseil des gouverneurs) qu'à Vilnius; il faut la poursuivre et réfléchir sur la nature des risques auxquels nous sommes confrontés", a noté Coeuré, observant que des taux bas sur une longue période risquaient d'être source de risques pour la stabilité financière. La Banque centrale européenne (BCE) a de nouveau repoussé au début du mois l'horizon du premier relèvement de ses taux directeurs depuis la crise financière et dit qu'elle pourrait continuer de rémunérer les banques qui prêtent aux entreprises et aux ménages dans un contexte de dégradation des perspectives de croissance. Prié de dire si la communication avancée de la BCE était déjà datée compte tenu que les marchés avaient eux-mêmes encore repoussé leurs anticipations d'un resserrement monétaire, Coeuré a répondu: "La communication avancée est un moyen de filtrer l'opinion du Conseil des gouverneurs sur l'évolution de la situation économique et elle n'a pas à coïncider avec les attentes du marché". Même si l'économie de la zone euro ne se porte pas trop mal, avec en particulier des secteurs des services et du BTP vigoureux, les signaux des marchés financiers n'en sont pas moins "assez alarmants", a poursuivi Coeuré. Prié de dire si la BCE devait réviser son objectif de maintenir une inflation proche mais inférieure à 2%, ce dernier a répondu: "Nous avons des problèmes plus urgents mais néanmoins je crois bien que nous le ferons néanmoins à un moment donné". Ewald Nowotny, membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, estime, dans des propos publiés dimanche, que la BCE pourrait définir un objectif d'inflation plus souple au vu de la difficulté qu'il y a à stimuler les prix. (Michelle Marin, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)
Si on décide de baisser les taux, la modulation sera à voir-Coeuré (BCE)
information fournie par Reuters 17/06/2019 à 11:59
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