Salle des marchés de Euronext, dans le quartier d'affaires de La Défense à Paris
LONDRES (Reuters) - L'action SES Imagotag grimpe de près de 40% vendredi à la suite de la publication d'un nouveau rapport du spécialiste de la vente à découvert Gotham City Research qui, selon les analystes, n'a pas fourni de nouvelles informations sur les finances du leader français de l'étiquetage électronique pour la grande distribution.
La cotation de l'action a été brièvement suspendue après avoir grimpé en flèche au cours d'échanges volatils. Le titre était en hausse de 36,3% à 120,40 euros à 11h00 GMT, après avoir grimpé jusqu'à 42%.
Gotham City a réitéré ses inquiétudes au sujet des comptes de la société, déjà exprimées fin juin dans un rapport qui a entraîné, en une journée, une chute de près de 60% du titre SES Imagotag.
Les analystes ont néanmoins déclaré que le second rapport n'était pas aussi négatif que redouté par beaucoup.
Gotham City a refusé de faire des commentaires. SES Imagotag a déclaré à Reuters que la société répondrait en temps voulu.
Le deuxième rapport se concentre sur la trésorerie et la comptabilité du fabricant d'étiquettes électroniques et de ses filiales.
Il détaille également les antécédents du conseil d'administration de la société et soulève des questions quant à l'indépendance de ses membres.
Maxence Dhoury, analyste chez Portzamparc, a déclaré à Reuters que, à première vue, le second rapport ne semblait pas aussi "sévère" que le précédent, ce qui a contribué à expliquer la forte hausse du titre.
Le premier rapport de Gotham City, publié le 22 juin, faisait état d'anomalies comptables dans les relations commerciales entre SES Imagotag et BOE Technology Group, un fabricant chinois d'écrans, qui s'avère être à la fois le premier actionnaire, un fournisseur, un client important et un membre du conseil d'administration du groupe français.
SES Imagotag a réfuté les allégations de Gotham City. Le 26 juin, la société a indiqué qu'un nouvel examen effectué par des auditeurs externes avait conclu qu'elle n'avait pas surestimé son chiffre d'affaires et qu'elle n'avait pas multiplié les transactions avec BOE.
(Reportage Nell Mackenzie, Amanda Cooper et Lucy Raitano à Londres et Michal Alesandrowicz à Gdansk ; version française Augustin Turpin, édité par Blandine Hénault)
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