(AOF) - Ryanair est en nette baisse à la Bourse de Londres (- 4,60% à 1 390 pence) après la publication de ses résultats trimestriels, malgré une forte hausse du bénéfice par action de 252% sur un an à 58,22 cents, tandis que le bénéfice après impôt grimpe de 290% à 663 millions d’euros . Le chiffre d’affaires de la compagnie à bas coûts est en hausse de 40% à 3,65 milliards d’euros. « Nous n'avons qu'une visibilité très limitée pour le troisième trimestre et nulle pour le quatrième », avoue le patron Michael O’Leary.
" Nous prévoyons que le trafic de l'exercice 2024 augmentera à environ 183,5 millions (soit une hausse de 9%), ce qui est moins que les 185 millions initialement prévus, en raison des retards de livraison de Boeing au printemps et à l'automne 2023 ", ajoute-t-il. " Les tarifs du deuxième trimestre seront plus élevés que ceux du deuxième trimestre de l'année précédente, mais avec un faible pourcentage à deux chiffres ".
Stifel reste à l'achat avec un objectif de cours de 22 euros, estimant que Ryanair bénéficie d'une croissance structurelle sur dix ans grâce à un pipeline de livraison d'avions à bas coûts, dans un marché contraint en termes de capacités, comme en témoignent ses gains de parts de marché en cours.
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Des résultats à nouveau fragilisés pour les compagnies européennes
Alors que le carburant représente jusqu'à 35% de leurs coûts, les professionnels estiment que les compagnies aériennes européennes ne devraient pas revenir aux bénéfices avant 2023 ou 2024 au plus tôt. Ces acteurs prévoient que les prix de l'énergie resteraient élevés au moins jusqu'en 2023. L'Association internationale du transport aérien (IATA) a annoncé une prévision de pertes cumulées de 9,7 milliards de dollars en 2022 pour les compagnies aériennes à travers le monde il faudra encore attendre 2023 pour voir le retour aux bénéfices à l'échelle globale du fait notamment de la flambée des coûts du pétrole et de la hausse des coûts de main-d'œuvre. Point positif : la demande de voyage semble résister aux incertitudes provoquées par la situation économique et politique internationale. Toutefois les incertitudes concernant le Covid, la guerre en Ukraine, ainsi que la hausse des prix renforcent les réservations de dernière minute. Selon l'Iata, seulement 8 % des réservations internationales passées fin mai allaient au-delà de septembre.
Le climat social se dégrade dans les compagnies low-cost
Ces compagnies bénéficient d'un redémarrage très fort. Elles avaient déjà réussi à accaparer 40% du trafic aérien en 2021, cette proportion pouvant même monter à 50% cette année. Toutefois des mouvements de grève ont affecté l'activité de Volotea, d'EasyJet et de Ryanair, avec des confrontations sur les rémunérations et les conditions de travail. De façon générale, le secteur se heurte à une pénurie de personnel. Après avoir coupé sévèrement dans leurs effectifs en 2020 et 2021, les compagnies et les aéroports doivent recruter urgemment pour accompagner le redécollage de l'activité.
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