( AFP / ALBERTO PIZZOLI )
Le gouvernement italien a approuvé jeudi soir en conseil des ministres un décret visant à céder une partie de sa participation dans le groupe postal public Poste Italiane afin de renflouer les caisses de l'Etat.
La cession d'une part du ministère de l'Economie dans Poste Italiane permettra de maintenir "une participation de l'Etat, même indirecte, conservant ainsi le contrôle public" du groupe, assure le gouvernement dans un communiqué.
Cette privatisation partielle s'inscrit dans le cadre du plan du gouvernement italien visant à lever 20 milliards d'euros d'ici 2026 afin de juguler une dette publique dont le ratio par rapport au produit intérieur brut (PIB) est le deuxième plus élevé de la zone euro derrière la Grèce.
Le ministère de l'Economie détient une part de 29,26% dans Poste Italiane à laquelle s'ajoutent les 35% de la Caisse des dépôts italienne (CDP).
"Les modalités de la cession tendront à favoriser une base d'actionnaires étendue et la stabilité de la structure de l'actionnariat", indique le gouvernement.
"Nous pouvons vendre certaines actions dans des entreprises publiques sans compromettre le contrôle public", a assuré la Première ministre Giorgia Meloni.
Le gouvernement italien avait donné à la mi-novembre le coup d'envoi d'une vague de privatisations partielles représentant 1% du PIB d'ici 2026, un objectif jugé cependant ambitieux par les analystes.
Première cession, le ministère de l'Economie avait placé sur les marchés 25% du capital de la banque Monte dei Paschi di Siena (MPS), dont il détenait auparavant 64%, pour un montant de 920 millions d'euros.
Rome, qui doit se retirer du capital de MPS afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne, cherchait à vendre une partie de sa participation à des investisseurs, faute d'avoir trouvé un repreneur.
Alors au bord d'une faillite retentissante, MPS avait dû être renflouée en 2017, à hauteur de 5,4 milliards d'euros, par l'Etat italien qui en est devenu le principal actionnaire.
Le ministère de l'Economie, qui détient désormais 39,23% du capital de MPS, pourrait encore diminuer davantage sa participation dans les mois à venir.
Parmi les entreprises qui pourraient être également partiellement privatisées figurent la compagnie publique des chemins de fer Ferrovie dello Stato (FS) et le géant des hydrocarbures Eni.
Les investisseurs internationaux sont "tous très intéressés" par le plan de privatisations de l'Italie, avait assuré mercredi le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti.
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