Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Rexel vise une marge d'Ebita ajusté entre 6,3% et 6,6% en 2024
information fournie par AOF 14/02/2024 à 18:28

(AOF) - Le résultat net de Rexel a reculé de 16% à 774,7 millions d’euros. L’Ebita ajusté du spécialiste de la distribution professionnelle multicanale de produits et services pour le monde de l’énergie a reculé de 5,7% à 1,3 milliard d’euros pour représenter 6,8% des ventes, en repli de 71 points de base. La marge s'est améliorée de 13 points de base, retraitée des éléments non récurrents liés à l'inflation des prix de produits stockés hors câbles, net des bonus plus élevés liés à la performance en 2022.

Les ventes ont augmenté de 2,4% à 19,153 milliards d'euros. Elles ont progressé de 4,3% à nombre de jours constants.

Rexel proposera à ses actionnaires de maintenir son dividende record de 1,20 euro par action, payable entièrement en numéraire. Cela représente un taux de distribution de 43% du résultat net récurrent du groupe, en ligne avec la politique de Rexel de distribuer au moins 40% de son résultat net récurrent.

"Nos résultats record en 2022 et en 2023 nous placent en bonne voie pour atteindre les objectifs quadriennaux 2022-2025", a souligné Rexel.

Le groupe visé désormais, pour 2024, à périmètre et taux de change comparables une croissance des ventes à jours constants stable à légèrement positive, avec un effet de base élevé au premier semestre et une marge d'Ebita ajusté entre 6,3% et 6,6%. Rexel cible enfin une conversion de free cash-flow supérieure à 60%.

Lors de sa journée investisseurs du 7 juin prochain, la société français présentera les initiatives mises en œuvre dans le cadre de Power Up 2025 et partagera ses objectifs actualisés à moyen-terme.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Points-clés

- Numéro 2 mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique, avec + de 6 % de parts de marché, créé en 1967 ;

- Répartition des ventes de 18,7 Mds€ entre l’Europe pour 51 %, l’Amérique du nord pour 42 %, devant l’Asie-Pacifique (7 %) ;

- Huit grands groupes de produits : les équipements d’installation électrique (44 % des ventes), les conduits ou câbles (22 %), l’éclairage (15 %), le génie climatique (6%), l’outillage, les énergies renouvelables, les logiciels, la sécurité et communication ;

- Modèle d’affaires fondé sur 3 piliers : ancrage local et couverture mondiale (60 % des revenus dans des pays où le groupe détient 15 % des parts de marché), puissance et agilité de la logistique, généralisation de l’intelligence artificielle dans les process logistiques et commerciaux ;

- Capital éclaté (20,2 % pour le fonds Cevian et 1 % pour les salariés), Ian Meakin présidant le conseil d’administration de 12 membres et Guillaume Texier étant directeur général ;

- Bilan solide avec, face à 5,3 Mds€ de capitaux propres, une dette nette donnant un effet de levier de 1,26 à fin juin et un autofinancement libre de 242 M€.

Enjeux

- Stratégie de croissance « Power Up 2025 :

- 2 piliers : « les fondamentaux d’Excel » (talents, fournisseurs, chaîne d’approvisionnement, numérique et productivité) et « un leader différentié » (data & IA, services avancés, solutions de transition énergétique, ESG et fusions-acquisitions),

- croissance externe générant 2 Mds€ de ventes additionnelles,

- croissance annuelle de 4 à 7 % des ventes (dont 40 % dans le digital) et marge opérationnelle de 6,5 à 7 % des ventes ;

- Stratégie d’innovation financée à 80 M€, 2/3 des investissements allant dans le digital :

- offre multicanale avec plateforme dédiée à la fluidité, déploiement Esker de la solution Email to EDI et intelligence artificielle pour les alertes de vente, les modules de pricing et l’optimisation des assortiments, débouchant sur 25 % de ventes digitales,

- élargissement des services aux fournisseurs (analyse des données, prédiction…),

- open innovation via la Digital factory mondiale, des clouds ouverts aux clients et Hi ! Paris, centre spécialisé dans l’IA et l’analyse de données ;

- Stratégie environnementale incluse dès la conception des produits avec 48 % de chiffre d’affaires vert et aux objectifs validés par le SBTi :

- d’ici 2030 (vs 2016), réduction de 35 % des émissions de CO2 des opérations et de 45 % de celles résultant de l’utilisation des produits vendus,

- emprunt vert et indexation des lignes obligataires sur l’atteinte des objectifs de CO2 ;

- Poursuite de la rotation du portefeuille, bénéfique à la rentabilité, avec l’acquisition, pour 485 M€ du néerlandais Wasco ;

- Succès de la nouvelle raison d’être « l’offre de solutions d’électrification », à 22 % du total des revenus et à la croissance 5 fois supérieure à celle des autres divisions.

Défis

- Trois impacts majeurs -inflation des matières 1 ère , notamment du cuivre nécessaire aux câbles (17 % des ventes), pénurie de composants électroniques et tensions dans la disponibilité de main d’œuvre- compensée par l’agilité opérationnelle, la hausse des prix de vente ;

- Forte disparité des marges (3,4 % en Asie, 16,1 % en Amérique du nord et 13,6 % en Europe)

- Poursuite de la montée des ventes digitales (25 % des revenus) face à la concurrence accrue avec Amazon Business dans la distribution aux professionnels ;

- Incertitudes sur l’activité en Chine (4 % des ventes environ), handicapée par la reprise du Covid ;

- Après des ventes en hausse de 8 % à fin juin, objectifs 2023 relevés d’une croissance proche de 6 % du chiffre d’’affaires et de 6,6 à 6,9 % marge opérationnelle ;

- Poursuite des rachats d’actions jusqu’en 2025.

En savoir plus sur le secteur de la distribution spécialisée

Les inquiétudes subsistent

D'après la Fédération du commerce spécialisé, Procos, en octobre 2022, l'activité a reculé de 1,5% sur un an. Néanmoins l'activité de la beauté-santé (+ 5,2 %) et de l'alimentaire spécialisé (+ 3,5 %) sont dynamiques par rapport à octobre 2021. La fréquentation des points de vente a été très impactée par les problématiques de carburant et une météo défavorable. Par rapport à octobre 2019, année pré-covid, la baisse de fréquentation est très forte (- 20,9 % en octobre). Les centres commerciaux et la périphérie sont plus impactés que les centres-villes avec un écart de quatre à cinq points.

Plusieurs motifs d'inquiétude existent pour l'avenir. Les acteurs subissent un effet ciseaux très important compte tenu de l'augmentation de leurs coûts d'exploitation alors que l'évolution de la demande est très incertaine. Très peu d'enseignes peuvent répercuter sur les prix de vente la hausse de leurs coûts. La fédération demande donc, entre autres, de limiter l'indexation de l'Indice des Loyers Commerciaux à + 3,5 % pour les loyers de toutes les entreprises en 2023. Elle invoque également une urgence absolue : plafonner le prix de l'énergie pour 2023 et rétroagir sur les contrats déjà signés pour éviter que le rythme de défaillances s'accélère.

Valeurs associées

Euronext Paris +0.35%

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.